Thursday, January 12, 2006

106- UNE AGRESSION ANTISEMITE A LA SYNAGOGUE DE MOSCOU...UNE DIZAINE DE BLESSES.

Un homme blesse dix personnes dans une synagogue de Moscou
Reuters
Un homme armé d'un couteau a blessé une dizaine de personnes dans une synagogue du centre de Moscou, rapportent des agences de presse russes
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© Reuters"Un inconnu a fait irruption dans une synagogue de la rue Bolchaïa Bronnaïa et s'est mis à attaquer avec un couteau les personnes qui s'y trouvaient", a-t-on précisé de source proche de la police, citée par l'agence Itar-Tass.
La police s'est refusée à tout commentaire dans l'immédiat.
"La plupart de ces personnes n'ont que des blessures légères, mais en grand nombre", a ajouté la source citée par l'agence, en précisant que l'agresseur avait été arrêté.
Des dignitaires juifs voient dans cette agression un acte raciste. Le grand rabbin de Russie, Berel Lazar, a estimé qu'elle illustrait la progression d'une "peste" fasciste dans le pays.
"Là où l'on propage des idées fascistes, elles finissent toujours par devenir réalité, comme le montre ce qui s'est produit aujourd'hui à Moscou", a-t-il déclaré à l'agence Interfax, qui l'a contacté par téléphone à Jérusalem, où il est en visite.
Lazar a annoncé qu'il allait écourter son séjour en Israël.
Les agressions racistes se sont multipliées en Russie après l'effondrement de l'Union soviétique. Elles sont souvent le fait de jeunes attirés par la mouvance d'extrême droite.
"C'était au moment des prières du soir. J'ai entendu des cris. J'ai arrêté de prier et j'ai vu un homme que je ne connaissais pas s'éloigner de moi en courant", a déclaré le rabbin de la synagogue, cité par Interfax, qui n'a pas précisé son identité. Le rabbin dit avoir demandé à cet homme ce qu'il était venu faire, ce à quoi il a répondu: "Je suis venu pour tuer".
Un rapport du gouvernement israélien place la Russie en troisième place, après la France et la Grande-Bretagne, pour les actes d'antisémitisme. Plus d'un million de juifs sont partis pour Israël dans les dernières années de l'Union soviétique. Il reste environ un million de juifs dans la Russie actuelle.



L'agresseur a poignardé un gardien de la synagogue de la rue Bolchaïa Bronnaïa et s'est précipité à l'intérieur où il s'est mis à donner des coups de couteau à l'aveuglette. Des personnes ont rapporté qu'il hurlait "Heil Hitler!" et "Je vais vous tuer, je vais vous tuer!".

« Pogrom à Moscou »
C'est le titre du « Yediot », qui consacre deux pleines pages à l'agression antisémite qui s'est produite, hier, dans la synagogue Loubavitch de Moscou : « Heil Hitler » a crié le jeune « skinhead », russe avant de poignarder des fidèles, dont une dizaine ont été blessés. Le journal cite la condamnation sans appel des autorités russes, engagées dans une lutte sans merci contre l'antisémitisme. Mais Yaacov Kedmi, personnalité israélienne qui connaît parfaitement la Russie, reste pessimiste et écrit dans un éditorial : « Ce n'est qu'un début. Le nombre d'actes antisémites, en Russie, est en augmentation constante ces dernières années. Le plus grave, c'est que ces actes antisémites sont essentiellement le fait de jeunes Russes. » Kedmi déplore que les autorités russes ne luttent pas efficacement pour juguler ce fléau.

Tollé après une agression dans une synagogue à Moscou

e grand rabbin de Russie, Berl Lazar, s'est élevé, jeudi 12 janvier, contre le "climat général de racisme et de xénophobie" qui prévaut dans le pays, où les agressions à caractère raciste sont de plus en plus fréquentes. La dernière s'est produite mercredi soir à Moscou, lorsqu'un jeune fanatique a poignardé huit personnes dans la synagogue Chabad Bronnaïa, au centre de la capitale, avant d'être maîtrisé et livré à la police.


Cinq des agressés étaient toujours hospitalisés vendredi matin, deux sont sérieusement blessés. "Ce qui s'est passé est un acte grave, non dû au hasard, c'est la conséquence d'un climat général en Russie", a expliqué le rabbin. "Le problème est grave et ne concerne pas que les juifs", a-t-il ajouté, dans une allusion aux fréquentes attaques des résidents africains, asiatiques et des personnes originaires du sud de la Russie ou des républiques ex-soviétiques.
Il y a quelques jours à Voronej, une ville estudiantine à 300 km au sud de Moscou, deux étudiants congolais ont été passés à tabac par une bande de jeunes au crâne rasé. Le 24 décembre, un étudiant camerounais de 28 ans, Léon Kanhem, a été tué à l'arme blanche à Saint-Pétersbourg par de jeunes extrémistes. Selon le centre moscovite de recherche Sova, vingt-sept personnes ont été victimes d'agressions mortelles à caractère raciste entre janvier et novembre 2005.
Auteur d'une étude récente sur la question, Sova dénonce l'inaction des autorités : "Les fonctionnaires et les politiciens sont plus soucieux de contrer les "Révolutions orange" (...) que la xénophobie." Les meurtres racistes sont ainsi le plus souvent considérés comme du simple "hooliganisme".
Au lendemain de l'attaque de la synagogue, qualifiée d'acte raciste, les autorités ont semblé davantage concernées. Le ministère des affaires étrangères, des représentants de l'Eglise orthodoxe et de la communauté musulmane, des députés, se sont indignés. Boris Gryzlov, le porte-parole de la Douma (la chambre basse), a réclamé un durcissement des peines encourues.
C'est pourtant de la Douma que sont venus en 2005 plusieurs appels à interdire toutes les organisations juives de Russie, soupçonnées de commercer avec le diable, tandis que des députés manient à l'envi les slogans xénophobes.

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