LA FIFA SIFFLEE HORS JEU
La FIFA hors jeu ?
Par Philippe Meyer pour Guysen Israël News
Lundi 10 avril 2006 à 11:52
Le sport est une chose, la politique en est une autre. Toute tentative de mélanger ces deux activités humaines a toujours caché des desseins peu louables et a fine été vouée à l’échec. Dernier épisode en date de cette cohabitation difficile, la déclaration faite par la Fédération Internationale de Football (FIFA) selon laquelle elle envisagerait de poursuivre Israël pour avoir mené un raid aérien il y a quelques jours contre un terrain de football dans la bande de Gaza.
Jérôme Champagne, le secrétaire général adjoint en charge des problèmes politiques au sein de la FIFA, a expliqué que la frappe a été directe "sans aucune raison". "Le football doit rester en dehors de la politique", a-t-il toutefois ajouté non sans une certaine ironie. En dehors de la politique ? Mais qui tente de l’y remettre si ce n’est la FIFA elle-même ?Précisons tout d’abord que ce « raid » n’a causé qu’un petit cratère de quelques mètres sur la pelouse du stade, qui peut être comblé en quelques coups de pelleteuse, que le stade était vide à ce moment là et qu’aucun blessé n’est à déplorer. Mais est-ce à un responsable de la FIFA de juger des « raisons » d’un tel acte décidé par Tsahal en représailles des roquettes qui ne cessent d’être tirées de Gaza vers Israël, sur des zones peuplées cette fois ? On aurait aimé entendre de telles condamnations de la FIFA lorsque l’Etat d’Israël croulait sous les bombes humaines palestiniennes causant des milliers de morts innocents. Une vague terroriste sans précédent obligeant alors l’équipe de football nationale israélienne – sous l’injonction de la FIFA – de jouer ses matchs officiels à l’étranger pour des raisons de sécurité, en fait la peur de certains joueurs étrangers de venir jouer en Israël face à la barbarie palestinienne qui se déchaînait alors. Mais il est vrai que "Le football doit rester en dehors de la politique". C’est sans doute pour cela que l’équipe palestinienne bénéficie actuellement d’un coup de projecteur tout particulier sur la première page du site internet de la FIFA. Que peut on lire sur cet article qui va bien plus loin que la simple analyse objective des performances sportives à laquelle la FIFA devrait se limiter ? Et bien que « l’équipe de Palestine qui ne peut toujours pas s'entraîner ou disputer de rencontres sur son territoire national, connaît actuellement une période extrêmement difficile. Pourtant, grâce à l'aide de la FIFA, la sélection palestinienne ne cesse de progresser au classement mondial ». Son « territoire » ? Mais lequel ? Doit-on rappeler à la FIFA que la Palestine en tant qu’Etat n’existe pas (encore) ? Que la notion de « territoire » national demeure ainsi sujette à un débat qui dépasse de loin les compétences de cette instance sportive ? Plus loin, on apprend que « les internationaux palestiniens n'ont pas la possibilité de s'entraîner dans leur pays », et que « Pour ne rien arranger, la Palestine ne dispose pas d'un championnat national. (…) La situation était déjà compliquée, mais le bombardement du stade de Palestine par les forces armées israéliennes a récemment causé la suspension de tous les matches prévus sur le territoire national. ». Et de poursuivre, « La nature très particulière du conflit qui oppose les deux pays fait que les problèmes du football palestinien sont beaucoup plus complexes. A l'heure actuelle, il est extrêmement difficile de circuler entre la Cisjordanie et la Bande de Gaza. La mise en place d'un championnat national reste donc compromise. ». On croit rêver. La FIFA entend-elle créer l’Etat palestinien avant même l’ONU ? Avant de conclure « Le développement de la sélection palestinienne doit évidemment beaucoup au soutien de la communauté palestinienne à travers le monde, à la solidarité des pays arabes, ainsi qu'à la FIFA. Toutefois, les dirigeants palestiniens ont pris, eux aussi, une large part de responsabilité dans ce succès ».Les dirigeants du Hamas et leurs fondamentalistes islamiques d’un autre âge au pouvoir à Gaza sont-ils de tels fervents supporters de leur équipe de football ? Ou défendent-ils plutôt une vison selon laquelle le football est une "activité sportive inutile, futile et qui éloigne de l'islam ceux qui s'y adonnent". On aurait aimé entendre les condamnations de la FIFA lorsque le Hamas a pris le pouvoir dans les territoires palestiniens, obligeant de fait l’équipe de football palestinienne a jouer sous les couleurs d’une organisation terroriste, reconnue comme telle par l’ensemble des instances politiques internationales. Mais il est vrai que "Le football doit rester en dehors de la politique".Ce comportement de la FIFA n’est pas acceptable. Il est indigne et dangereux. De quel droit quitte-t-elle le terrain sportif pour venir sur le terrain politique ? Quel est son mandat pour le faire ? Et quand bien même elle s’y prête, pourquoi un tel « deux poids - deux mesures » aussi flagrant ? D’un coté, une démocratie que l’on condamne, de l’autre un régime autoritaire et terroriste que l’on feint d’ignorer. Dans ce rôle d’organisation politique internationale qu’elle usurpe avec autant de facilité, on aurait aimé que la FIFA se prononce également sur la participation de l’Ian à la prochaine coupe du monde de football. De nombreuses voix se sont élevées ces derniers mois pour demander l’interdiction pure et simple de la venue de cette équipe en Allemagne après les propos fascistes, négationnistes et terrifiants prononcés par le Président iranien à l’encontre des juifs et d’Israël. Malheureusement, la FIFA n’a rien dit … dans un domaine qui cette fois est pourtant de son ressort. Mais il est vrai que "Le football doit rester en dehors de la politique". La FIFA s’est mise hors-jeu. Mais quel arbitre sifflera la faute ?
Par Philippe Meyer pour Guysen Israël News
Lundi 10 avril 2006 à 11:52
Le sport est une chose, la politique en est une autre. Toute tentative de mélanger ces deux activités humaines a toujours caché des desseins peu louables et a fine été vouée à l’échec. Dernier épisode en date de cette cohabitation difficile, la déclaration faite par la Fédération Internationale de Football (FIFA) selon laquelle elle envisagerait de poursuivre Israël pour avoir mené un raid aérien il y a quelques jours contre un terrain de football dans la bande de Gaza.
Jérôme Champagne, le secrétaire général adjoint en charge des problèmes politiques au sein de la FIFA, a expliqué que la frappe a été directe "sans aucune raison". "Le football doit rester en dehors de la politique", a-t-il toutefois ajouté non sans une certaine ironie. En dehors de la politique ? Mais qui tente de l’y remettre si ce n’est la FIFA elle-même ?Précisons tout d’abord que ce « raid » n’a causé qu’un petit cratère de quelques mètres sur la pelouse du stade, qui peut être comblé en quelques coups de pelleteuse, que le stade était vide à ce moment là et qu’aucun blessé n’est à déplorer. Mais est-ce à un responsable de la FIFA de juger des « raisons » d’un tel acte décidé par Tsahal en représailles des roquettes qui ne cessent d’être tirées de Gaza vers Israël, sur des zones peuplées cette fois ? On aurait aimé entendre de telles condamnations de la FIFA lorsque l’Etat d’Israël croulait sous les bombes humaines palestiniennes causant des milliers de morts innocents. Une vague terroriste sans précédent obligeant alors l’équipe de football nationale israélienne – sous l’injonction de la FIFA – de jouer ses matchs officiels à l’étranger pour des raisons de sécurité, en fait la peur de certains joueurs étrangers de venir jouer en Israël face à la barbarie palestinienne qui se déchaînait alors. Mais il est vrai que "Le football doit rester en dehors de la politique". C’est sans doute pour cela que l’équipe palestinienne bénéficie actuellement d’un coup de projecteur tout particulier sur la première page du site internet de la FIFA. Que peut on lire sur cet article qui va bien plus loin que la simple analyse objective des performances sportives à laquelle la FIFA devrait se limiter ? Et bien que « l’équipe de Palestine qui ne peut toujours pas s'entraîner ou disputer de rencontres sur son territoire national, connaît actuellement une période extrêmement difficile. Pourtant, grâce à l'aide de la FIFA, la sélection palestinienne ne cesse de progresser au classement mondial ». Son « territoire » ? Mais lequel ? Doit-on rappeler à la FIFA que la Palestine en tant qu’Etat n’existe pas (encore) ? Que la notion de « territoire » national demeure ainsi sujette à un débat qui dépasse de loin les compétences de cette instance sportive ? Plus loin, on apprend que « les internationaux palestiniens n'ont pas la possibilité de s'entraîner dans leur pays », et que « Pour ne rien arranger, la Palestine ne dispose pas d'un championnat national. (…) La situation était déjà compliquée, mais le bombardement du stade de Palestine par les forces armées israéliennes a récemment causé la suspension de tous les matches prévus sur le territoire national. ». Et de poursuivre, « La nature très particulière du conflit qui oppose les deux pays fait que les problèmes du football palestinien sont beaucoup plus complexes. A l'heure actuelle, il est extrêmement difficile de circuler entre la Cisjordanie et la Bande de Gaza. La mise en place d'un championnat national reste donc compromise. ». On croit rêver. La FIFA entend-elle créer l’Etat palestinien avant même l’ONU ? Avant de conclure « Le développement de la sélection palestinienne doit évidemment beaucoup au soutien de la communauté palestinienne à travers le monde, à la solidarité des pays arabes, ainsi qu'à la FIFA. Toutefois, les dirigeants palestiniens ont pris, eux aussi, une large part de responsabilité dans ce succès ».Les dirigeants du Hamas et leurs fondamentalistes islamiques d’un autre âge au pouvoir à Gaza sont-ils de tels fervents supporters de leur équipe de football ? Ou défendent-ils plutôt une vison selon laquelle le football est une "activité sportive inutile, futile et qui éloigne de l'islam ceux qui s'y adonnent". On aurait aimé entendre les condamnations de la FIFA lorsque le Hamas a pris le pouvoir dans les territoires palestiniens, obligeant de fait l’équipe de football palestinienne a jouer sous les couleurs d’une organisation terroriste, reconnue comme telle par l’ensemble des instances politiques internationales. Mais il est vrai que "Le football doit rester en dehors de la politique".Ce comportement de la FIFA n’est pas acceptable. Il est indigne et dangereux. De quel droit quitte-t-elle le terrain sportif pour venir sur le terrain politique ? Quel est son mandat pour le faire ? Et quand bien même elle s’y prête, pourquoi un tel « deux poids - deux mesures » aussi flagrant ? D’un coté, une démocratie que l’on condamne, de l’autre un régime autoritaire et terroriste que l’on feint d’ignorer. Dans ce rôle d’organisation politique internationale qu’elle usurpe avec autant de facilité, on aurait aimé que la FIFA se prononce également sur la participation de l’Ian à la prochaine coupe du monde de football. De nombreuses voix se sont élevées ces derniers mois pour demander l’interdiction pure et simple de la venue de cette équipe en Allemagne après les propos fascistes, négationnistes et terrifiants prononcés par le Président iranien à l’encontre des juifs et d’Israël. Malheureusement, la FIFA n’a rien dit … dans un domaine qui cette fois est pourtant de son ressort. Mais il est vrai que "Le football doit rester en dehors de la politique". La FIFA s’est mise hors-jeu. Mais quel arbitre sifflera la faute ?
0 Comments:
Post a Comment
<< Home