mais qu'a-t-on fait aux norvégiens ?
Mais qu’a-t-on fait aux Norvégiens…?!
par Shraga Blum
vendredi 19 octobre 2007 - 11:26
Parmi les presque 200 pays membres de l’Onu, peu d’entre eux peuvent se targuer de caracoler en haut de tableau pour tout ce qui concerne le niveau, la qualité et le genre de vie. Ainsi en est il de la Norvège, dont le score le plus « mauvais » se situe au niveau de la corruption, avec…la 9e place au monde, bien loin devant Israël…
Ce pays fait partie de ceux qui, comme la Suède, la Suisse ou le Danemark, semblent épargnés par tous les « malheurs du monde », et nous donnent une image statique et sereine d’un endroit où il fait bon vivre. C’est vrai.
Mais la Norvège possède aussi un « côté face », qui est beaucoup moins reluisant que celui décrit par les revues spécialisées. Il s’agit de la relation qu’ont les autorités et les élites norvégiennes avec Israël et les Juifs. Il est vrai que, comme la Suisse entre autres, la Norvège fut l’un des pays qui autorisèrent le plus tard les Juifs à pénétrer sur son territoire : 1851. Pendant la Shoah, même s’il y eut des actes de bravoure de la part de citoyens, nombreux furent ceux qui soutinrent le régime hitlérien, et le nazi norvégien Vidkun Kissling fut à un moment leader d’un gouvernement-croupion à la solde de Berlin. La collaboration et les spoliations y allèrent bon train. Même après la guerre, les autorités se comportèrent très mal envers les survivants des camps, et idées nazies sont d’ailleurs encore aujourd’hui bien présentes dans certains milieux norvégiens.
Dans ce pays nordique connu pour sa liberté d’expression, des caricatures ou des articles les plus abjects apparaissent régulièrement dans la presse écrite, faisant penser au « Der Stürmer » de sinistre mémoire. Selon un procédé maintenant bien rôdé, cela commence toujours par une « critique de la politique israélienne » pour finir avec les clichés antisémites les plus éculés. En 2002, Terje-Roed Larsen, diplomate norvégien et Coordinateur spécial de l’ONU, avait déclaré sans ambages, après l’opération « Rempart » à Jénine, « qu’Israël avait perdu toute moralité ». En 2006, Mona Levine, journaliste juive, a pu dire à propos d’un article écrit sur la Guerre du Liban, « que c’étaient les lignes les plus terribles qu’elle avait pu lire depuis’ Mein Kampf’ » !!
Il n’existe aucune raison sociologique à un tel phénomène, la communauté juive de Norvège ne comptant que quelque 1300 Juifs sur une population de près de 5 millions d’habitants. Et malgré cela, les manifestations d’antisionisme et d’antisémitisme y fleurissent hors de toute proportion, le plus grave ayant été le mitraillage des façades de la Synagogue d’Oslo en 2006.
Ce phénomène est également visible sur le plan politique et diplomatique. Tout en n’étant pas une grande puissance, la Norvège s’est toujours distinguée par une politique extrêmement anticonformiste concernant le Proche-Orient, de la part d’un pays européen, plus clairement, par une attitude franchement pro-palestinienne: elle refuse encore aujourd’hui de boycotter le Hamas et elle continue à verser à l’Autorité palestinienne l’aide financière que la Communauté européenne a décidé de bloquer depuis l’accession au pouvoir du Hamas.
Et comme d’autres pays de cet acabit, l’obsession anti-israélienne va de pair avec une politique humanitaire tous azimuts, privilège des pays surdéveloppés. Privilège, mais aussi feuille de vigne de sentiments et comportements beaucoup moins avouables. Sur le plan de l’hypocrisie, par exemple, la Norvège risque de se retrouver par contre dans les bas-fonds du classement mondial. L’attitude nettement anti-israélienne sur fond (officiel) de sensibilité aux droits de l’homme, adoptée par le gouvernement norvégien, ne l’empêche pas d’avoir d’excellents rapports avec Cuba, dont tout le monde connaît la tradition démocratique et humaniste.
Bien qu’étant un petit pays, la Norvège, par le rôle diplomatique et de « médiateur secret» qu’elle s‘est forgée, a une influence non négligeable - et très préjudiciable - sur la situation et l’image d’Israël dans le monde.
par Shraga Blum
vendredi 19 octobre 2007 - 11:26
Parmi les presque 200 pays membres de l’Onu, peu d’entre eux peuvent se targuer de caracoler en haut de tableau pour tout ce qui concerne le niveau, la qualité et le genre de vie. Ainsi en est il de la Norvège, dont le score le plus « mauvais » se situe au niveau de la corruption, avec…la 9e place au monde, bien loin devant Israël…
Ce pays fait partie de ceux qui, comme la Suède, la Suisse ou le Danemark, semblent épargnés par tous les « malheurs du monde », et nous donnent une image statique et sereine d’un endroit où il fait bon vivre. C’est vrai.
Mais la Norvège possède aussi un « côté face », qui est beaucoup moins reluisant que celui décrit par les revues spécialisées. Il s’agit de la relation qu’ont les autorités et les élites norvégiennes avec Israël et les Juifs. Il est vrai que, comme la Suisse entre autres, la Norvège fut l’un des pays qui autorisèrent le plus tard les Juifs à pénétrer sur son territoire : 1851. Pendant la Shoah, même s’il y eut des actes de bravoure de la part de citoyens, nombreux furent ceux qui soutinrent le régime hitlérien, et le nazi norvégien Vidkun Kissling fut à un moment leader d’un gouvernement-croupion à la solde de Berlin. La collaboration et les spoliations y allèrent bon train. Même après la guerre, les autorités se comportèrent très mal envers les survivants des camps, et idées nazies sont d’ailleurs encore aujourd’hui bien présentes dans certains milieux norvégiens.
Dans ce pays nordique connu pour sa liberté d’expression, des caricatures ou des articles les plus abjects apparaissent régulièrement dans la presse écrite, faisant penser au « Der Stürmer » de sinistre mémoire. Selon un procédé maintenant bien rôdé, cela commence toujours par une « critique de la politique israélienne » pour finir avec les clichés antisémites les plus éculés. En 2002, Terje-Roed Larsen, diplomate norvégien et Coordinateur spécial de l’ONU, avait déclaré sans ambages, après l’opération « Rempart » à Jénine, « qu’Israël avait perdu toute moralité ». En 2006, Mona Levine, journaliste juive, a pu dire à propos d’un article écrit sur la Guerre du Liban, « que c’étaient les lignes les plus terribles qu’elle avait pu lire depuis’ Mein Kampf’ » !!
Il n’existe aucune raison sociologique à un tel phénomène, la communauté juive de Norvège ne comptant que quelque 1300 Juifs sur une population de près de 5 millions d’habitants. Et malgré cela, les manifestations d’antisionisme et d’antisémitisme y fleurissent hors de toute proportion, le plus grave ayant été le mitraillage des façades de la Synagogue d’Oslo en 2006.
Ce phénomène est également visible sur le plan politique et diplomatique. Tout en n’étant pas une grande puissance, la Norvège s’est toujours distinguée par une politique extrêmement anticonformiste concernant le Proche-Orient, de la part d’un pays européen, plus clairement, par une attitude franchement pro-palestinienne: elle refuse encore aujourd’hui de boycotter le Hamas et elle continue à verser à l’Autorité palestinienne l’aide financière que la Communauté européenne a décidé de bloquer depuis l’accession au pouvoir du Hamas.
Et comme d’autres pays de cet acabit, l’obsession anti-israélienne va de pair avec une politique humanitaire tous azimuts, privilège des pays surdéveloppés. Privilège, mais aussi feuille de vigne de sentiments et comportements beaucoup moins avouables. Sur le plan de l’hypocrisie, par exemple, la Norvège risque de se retrouver par contre dans les bas-fonds du classement mondial. L’attitude nettement anti-israélienne sur fond (officiel) de sensibilité aux droits de l’homme, adoptée par le gouvernement norvégien, ne l’empêche pas d’avoir d’excellents rapports avec Cuba, dont tout le monde connaît la tradition démocratique et humaniste.
Bien qu’étant un petit pays, la Norvège, par le rôle diplomatique et de « médiateur secret» qu’elle s‘est forgée, a une influence non négligeable - et très préjudiciable - sur la situation et l’image d’Israël dans le monde.
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