Sunday, September 07, 2008

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Quand Jean-Marie Bigard dérape à propos des attentats du 11 septembre
NOUVELOBS.COM | 07.09.2008 | 20:29
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L'humoriste a affirmé vendredi dernier dans l'émission de Laurent Ruquier sur Europe 1 : "On en est absolument sûr et certain maintenant que les deux avions qui se sont écrasés sur la forêt et le Pentagone n'existent pas". Et de poursuivre : "C’est un missile américain qui frappe le Pentagone ! Ils ont tué eux-mêmes des Américains !"

Jean-Marie Bigard (Sipa)

Jean-Marie Bigard (Sipa)
L'humoriste Jean-Marie Bigard a défendu, vendredi 5 septembre, dans l'émission de Laurent Ruquier "On va s'gêner" sur Europe 1, la théorie du complot à propos des attentats du 11 septembre. Alors que les membres de l'émission étaient invités à commenter une phrase de John McCain – qui entend attraper Oussama ben Laden -, Jean-Marie Bigard, un ami personnel de Nicolas Sarkozy, s'est lancé dans un argumentaire sur les attentats de 2001 : " Il est mort depuis longtemps, Ben Laden". L'humoriste poursuit : "On en est absolument sûr et certain maintenant que les deux avions qui se sont écrasés sur la forêt et le Pentagone, n'existent pas. Il n'y a jamais eu d'avion Ces deux avions volent encore. C'est un mensonge absolument énorme". Et de citer Thierry Meyssan (le journaliste français, auteur de "L'effroyable imposture", un livre dans lequel il défendait la thèse du terrorisme intérieur à propos du 11 septembre) "qui avait mis la puce à l'oreille à tout le monde". "On commence à penser sérieusement que ni Al-Qaida ni aucun Ben Laden n’ont été responsables du 11-Septembre", explique-t-il. Nouvelobs.com a tenté à plusieurs reprises de joindre la direction d'Europe 1 qui n'était pas joignable dimanche après-midi 7 septembre.

"Ils ont tué eux-mêmes des Américains !"

Règne alors sur le plateau de l'émission un silence un peu tendu. L'animateur Laurent Ruquier l'interroge : "Vraiment, vous pensez ça ?". L'humoriste élude quelque peu la question en citant des "reportages sur internet plus ou moins bidouillés pour qu'on ne puisse plus entendre le son". Et de conclure en accusant directement le gouvernement américain : "Ils ont intérêt à nous montrer un avion qui frappe les tours… Non ! C’est un missile américain qui frappe le Pentagone ! Ils ont tué eux-mêmes des Américains !"
L'émission "On va s'gêner" est une émission pré-enregistrée. Dimanche 7 septembre en fin d'après-midi, elle était disponible en podcast sur le site d'Europe 1.











Antisémitisme : le CRIF et la LCR sur le ring
Justice / vendredi 5 septembre par Anaëlle Verzaux
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L’Affaire Siné-Val est loin d’être classée. Dans le procès qui a opposé hier, jeudi 4 septembre, la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) au Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF), les mêmes accusations – d’antisémitisme –, ont soulevé les mêmes débats.

La 17e chambre du Palais de Justice de Paris était comble, ce jeudi 4 septembre. Vers 15 h, a débuté le procès qui opposait la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) au Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Salle comble, sauf sur les bancs réservés aux journalistes, où seuls étaient installés des journalistes de Libération, de l’AFP, de Bakchich, ainsi que l’attachée de presse du Crif, le militant proche du Crif et journaliste à France 3 Clément Weill-Raynal, et une journaliste d’un canard franco-israélien. C’est un peu faiblard quand on pense à l’affaire Siné-Val qui a enflammée les médias tout l’été.

L’affaire du jour date du 25 janvier 2003, lorsque, lors du dîner annuel du Crif, son président de l’époque, Roger Cukierman, a prononcé un discours dans lequel il accuse la LCR de faire partie d’un courant plus général, de gauche, peut-être antisémite, au moins antisioniste :

« Parallèlement [ à l’extrême droite ], se développe un courant d’extrême gauche, anti-mondialiste, anti-capitaliste, anti-américain, anti-sioniste. C’est une nouvelle cuisine qui nous mijote de vieux fantasmes dans une sauce à la mode, l’anti-sionisme. Israël, ce pays grand comme deux ou trois départements, serait le nœud des injustices de la planète.

L’anti-sionisme fédère ce courant qui s’étend des partis révolutionnaires tels Lutte Ouvrière et la LCR, à une fraction de l’extrême gauche. La bonne conscience de ce vaste ensemble est assurée par un vernis progressiste qui se prétend anti-raciste. » Et quelques lignes plus bas, Cukierman de dénoncer une « alliance brun-vert-rouge ».
« alliance brun-vert-rouge »

Le 27 janvier de la même année, le discours du Président du Crif est publié sur le site internet du Conseil. A deux reprises, la LCR demande au Crif de l’enlever. Mais rien ne bouge. Pour Alain Krivine, ex-président de la LCR, un procès s’impose donc. La Ligue dépose plainte avec constitution de partie civile pour injures envers un particulier ; contre Charles Musicant, qui dirige le site internet du Crif ; et contre Roger Cukierman. Elle réclame la suppression du texte du discours et un euro symbolique.

« Attaquer en justice n’est pourtant pas dans mes habitudes », affirme-t-il. « En cinquante ans de militantisme, ce n’est que la deuxième fois que je me retrouve à la barre ». Mais là, c’était impossible de laisser passer une accusation aussi grave, l’appartenance de la LCR à cette supposée « alliance brun-vert-rouge ». Pour la LCR, cela signifie que, selon le Crif, les Verts (les écologistes), et les rouges (les révolutionnaires) feraient alliance avec les bruns, c’est-à-dire les nazis.

L’accusation est, pour Alain Krivine – représentant de la LCR au procès –, totalement infondée. « La priorité de la LCR a toujours été la lutte contre le fascisme, l’antisémitisme, et le racisme. C’est la base de notre combat, » rappelle-t-il.

Et, quand on sait que la LCR a longtemps été vue, par la majeure partie de l’opinion publique, comme « un mouvement judéo-bolchévique » (Alain Krivine est Juif, Daniel Bensaïd est Juif…), l’accusation peut surprendre.

Krivine et son avocat, Maître Antoine Comte, dénoncent la façon dont le Crif « terrorise les opposants à la politique du gouvernement israélien ». Ils sont appuyés par trois témoins charismatiques. D’abord, entre le témoin Stéphane Hessel, fils d’un juif allemand « mort à cause des antisémites pendant la deuxième Guerre Mondiale », qui, longtemps, a travaillé aux Nations-Unies. Puis, c’est au tour de Gilles Lemaire, secrétaire national des verts en 2003, de venir témoigner. Lemaire était présent, comme de nombreux autres politiques, au fameux dîner du Crif. Auquel il avait d’ailleurs coupé court suite aux propos cinglants de Cukierman. Enfin, c’est au tour de Rony Brauman, ex-président de Médecin sans frontières (MSF), de répondre aux avocats de la partie adverse.
La France « Judéophobe », par François Léotard

Le Crif, lui, n’a qu’un témoin, François Léotard. Pour justifier la déclaration, injurieuse ( ?) ou diffamatoire ( ?) de l’ex président du Crif, Léotard revient, à l’image de l’avocat de Cukierman, Thierry Lévy, sur l’importance du contexte. Il met ainsi l’accent sur l’affaire Illan Halimi, sur les « Mort au Juifs » vus et entendus dans certaines manifestations auxquelles l’ « extrême gauche » participait, sur la médiatisation de Tarik Ramadan, et les accointances de Dieudonné à la fois avec l’extrême gauche et l’extrême droite. Puis, il ose affirmer que « ce à quoi nous assistons aujourd’hui, c’est de la judéophobie ». Ajoutant : « Les Juifs ont été persécutés car ils n’avaient pas d’Etat. Aujourd’hui, ils le sont parce qu’ils ont un Etat. » Et de finir sur une phrase régulièrement formulée par les défenseurs du Crif tout au long de la scéance : « L’antisionisme deviendra le combustible de l’antisémitisme ».

Si on a bien tout compris, pour le Crif et ses défenseurs, critiquer la politique de l’actuel gouvernement israélien revient à être anti-sioniste et par la même quasi antisémite.

Le Tribunal a prévu de rendre sa décision le 9 octobre.

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