L'Iran "surpris" par la décision du Maroc de rompre ses relations
Il y a 4 heures
TEHERAN (AFP) — L'Iran s'est dit samedi surpris par la décision du Maroc de rompre ses relations diplomatiques à la suite de critiques iraniennes sur la position de Rabat par rapport à un différend diplomatique concernant Bahreïn.
Téhéran a en outre rejeté les accusations d'"ingérence" iranienne au Maroc formulées par Rabat.
"Le ministère iranien des Affaires étrangères exprime sa surprise (...) et insiste sur le fait que les accusations concernant l'intervention dans les affaires intérieures marocaines sont sans fondements et totalement rejetées", affirme un communiqué.
"La décision marocaine va à l'encontre de l'unité du monde islamique", considérée comme "nécessaire pour défendre le peuple palestinien", ajoute le texte.
L'Iran demande encore au Maroc de faire attention aux pièges tendus par les "ennemis du monde islamique, en particulier les sionistes blessés par les récentes histoires du peuple palestinien à Gaza".
Le Maroc a décidé vendredi de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran, dix jours après avoir rappelé, pour consultations, son chargé d'affaires par intérim à Téhéran, afin de protester contre des "expressions inopportunes" de l'Iran à propos du soutien de Rabat au Bahreïn.
Les relations entre l'Iran et Bahreïn se sont récemment tendues après la déclaration de l'ancien président du parlement, Ali Akbar Nateq Nouri, actuellement responsable du bureau du Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui aurait qualifié Bahreïn de "14e province iranienne" historique.
L'Iran a finalement fait savoir à Bahreïn qu'il respectait sa souveraineté et qu'il ne voulait pas "rouvrir les dossiers du passé" sur ses revendications sur ce royaume à majorité chiite mais gouverné par une dynastie sunnite.
Malgré cet apaisement, la tension s'est poursuivie entre Téhéran et Rabat.
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Taïeb Fassi Fihri, a convoqué fin février l'ambassadeur d'Iran à Rabat, Vahid Ahmadi, pour lui faire part de ces protestations.
Le ministère marocain des Affaires étrangères a en outre dénoncé l"'activisme avéré des autorités de ce pays (l'Iran), et notamment de sa représentation diplomatique à Rabat, visant à altérer les fondamentaux religieux du royaume (...) et à tenter de menacer l'unicité du culte musulman et le rite malékite sunnite au Maroc".
"Ce type d'actions structurées et soutenues, poursuit le ministère, constituent une ingérence intolérable dans les affaires intérieures du royaume".
M. Fassi Fihri s'est en outre étonné que le Maroc ait été "le seul (pays) à avoir été convoqué en la personne de son chargé d'affaires à Téhéran, après avoir exprimé sa solidarité avec Bahreïn".
Les médias marocains rappelaient samedi que le Maroc n'avait pas été le seul pays à avoir soutenu Manama.
"Un délai d'une semaine a été donné aux autorités iraniennes pour expliquer pourquoi elles ont choisi le Maroc, et seulement le Maroc, et tenu des propos inacceptables et inappropriés" à son encontre, a déclaré vendredi soir M. Fassi-Fihri à la radio Médi1, qui émet depuis Tanger (nord).
Il a critiqué de nouveau "certains agissements de l'Iran portant atteinte, à l'intérieur du royaume, à l'unicité du rite malékite sunnite".
De nombreux pays arabes sunnites s'inquiètent de l'influence grandissante de l'Iran chiite dans la région et du programme nucléaire controversé de Téhéran.
Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.
Il y a 4 heures
TEHERAN (AFP) — L'Iran s'est dit samedi surpris par la décision du Maroc de rompre ses relations diplomatiques à la suite de critiques iraniennes sur la position de Rabat par rapport à un différend diplomatique concernant Bahreïn.
Téhéran a en outre rejeté les accusations d'"ingérence" iranienne au Maroc formulées par Rabat.
"Le ministère iranien des Affaires étrangères exprime sa surprise (...) et insiste sur le fait que les accusations concernant l'intervention dans les affaires intérieures marocaines sont sans fondements et totalement rejetées", affirme un communiqué.
"La décision marocaine va à l'encontre de l'unité du monde islamique", considérée comme "nécessaire pour défendre le peuple palestinien", ajoute le texte.
L'Iran demande encore au Maroc de faire attention aux pièges tendus par les "ennemis du monde islamique, en particulier les sionistes blessés par les récentes histoires du peuple palestinien à Gaza".
Le Maroc a décidé vendredi de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran, dix jours après avoir rappelé, pour consultations, son chargé d'affaires par intérim à Téhéran, afin de protester contre des "expressions inopportunes" de l'Iran à propos du soutien de Rabat au Bahreïn.
Les relations entre l'Iran et Bahreïn se sont récemment tendues après la déclaration de l'ancien président du parlement, Ali Akbar Nateq Nouri, actuellement responsable du bureau du Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui aurait qualifié Bahreïn de "14e province iranienne" historique.
L'Iran a finalement fait savoir à Bahreïn qu'il respectait sa souveraineté et qu'il ne voulait pas "rouvrir les dossiers du passé" sur ses revendications sur ce royaume à majorité chiite mais gouverné par une dynastie sunnite.
Malgré cet apaisement, la tension s'est poursuivie entre Téhéran et Rabat.
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Taïeb Fassi Fihri, a convoqué fin février l'ambassadeur d'Iran à Rabat, Vahid Ahmadi, pour lui faire part de ces protestations.
Le ministère marocain des Affaires étrangères a en outre dénoncé l"'activisme avéré des autorités de ce pays (l'Iran), et notamment de sa représentation diplomatique à Rabat, visant à altérer les fondamentaux religieux du royaume (...) et à tenter de menacer l'unicité du culte musulman et le rite malékite sunnite au Maroc".
"Ce type d'actions structurées et soutenues, poursuit le ministère, constituent une ingérence intolérable dans les affaires intérieures du royaume".
M. Fassi Fihri s'est en outre étonné que le Maroc ait été "le seul (pays) à avoir été convoqué en la personne de son chargé d'affaires à Téhéran, après avoir exprimé sa solidarité avec Bahreïn".
Les médias marocains rappelaient samedi que le Maroc n'avait pas été le seul pays à avoir soutenu Manama.
"Un délai d'une semaine a été donné aux autorités iraniennes pour expliquer pourquoi elles ont choisi le Maroc, et seulement le Maroc, et tenu des propos inacceptables et inappropriés" à son encontre, a déclaré vendredi soir M. Fassi-Fihri à la radio Médi1, qui émet depuis Tanger (nord).
Il a critiqué de nouveau "certains agissements de l'Iran portant atteinte, à l'intérieur du royaume, à l'unicité du rite malékite sunnite".
De nombreux pays arabes sunnites s'inquiètent de l'influence grandissante de l'Iran chiite dans la région et du programme nucléaire controversé de Téhéran.
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