Elections au Consistoire de Marseille ; La Profession de foi de l'équipe de Zvi Ammar

CONSOLIDER NOS ACQUIS ET DONNER TOUTE PRIORITE A LA JEUNESSE
Les élections consistoriales qui se dérouleront bientôt sont le moment privilégié pour l’équipe dirigée par Zvi AMMAR de revenir vers les adhérents et de leurs rendre compte du travail accompli durant ce premier mandat de 6 ans. Dresser un bilan sincère de nos réalisations mais aussi, simultanément, solliciter de nouveau votre confiance en ayant pleinement conscience du travail qui nous reste à accomplir pour atteindre nos objectifs ambitieux.
Nous avions été élus sur un programme en 20 points avec la volonté de changer radicalement le visage de l’institution consistoriale. Nous nous sommes attelés à une tâche immense tant la situation révélée par les audits lors de notre prise de fonction s’est avérée catastrophique. Les premières années de notre mandature ont été grevées par nombre de procès, contentieux qui furent tous gagnés sur l’équipe sortante mais qui n’en constituèrent pas moins autant d’obstacles et de retards sur la voie du redressement de l’institution. La réorganisation de l’équipe rabbinique monopolisa également nos énergies pendant plus de deux années.
La situation politique et sociologique dans laquelle évolue la communauté juive de France s’est profondément dégradée depuis l’éclatement de la deuxième Intifada en septembre 2000. Jamais depuis la seconde guerre mondiale, la communauté juive n’a eu à subir autant d’actes antisémites dans un climat délétère de diabolisation de l’Etat d’Israël ; jamais nous n’avons eu autant à cœur d’affirmer notre solidarité et notre identification avec Israël, victime d’une guerre terroriste qui a frappé sa population civile et qui a isolé diplomatiquement et économiquement l’Etat Juif sur la scène internationale. Ces évènements ont bouleversé notre environnement et l’ordre des priorités de toutes les grandes institutions de la Communauté Juive de France, en ce compris les primautés du Consistoire de Marseille. Rien ne pouvait plus être comme auparavant !.
En accédant aux responsabilités, nous nous étions engagés sur un programme dont les termes restent toujours d’actualité même si des avancées importantes ont déjà été réalisées, progrès à consolider et à amplifier ; nous continuerons à œuvrer dans les directions suivantes :
- Ramener l’apaisement dans l’ensemble consistorial et pacifier la communauté.
- Démocratiser et ouvrir cette institution à toute la communauté sans exclusive.
- Restructurer l’administration du C.I.M. en la dotant de vrais outils de travail.
- Restaurer la transparence des comptes en faisant appel à des experts extérieurs.
- Structurer un véritable rabbinat et Tribunal rabbinique autonome.
- Privilégier l’éducation juive grâce aux bourses aux enfants de conditions modestes.
- Aider nos mouvements de jeunesse afin d’augmenter leurs effectifs.
- Soutenir toutes les associations et les synagogues en difficulté.
- Cultiver le devoir de mémoire de la shoah
- Augmenter l’aide aux nécessiteux en amplifiant la distribution des paniers de chabbat
- Ramener les prix de produits cacher à des coûts raisonnables
- Soutenir Israël et son gouvernement démocratique de façon inconditionnelle.
- Communiquer sur l’action du Consistoire à travers ses médias institutionnels.
D’ores et déjà, nous pouvons affirmer que le Consistoire de 2005 n’a plus qu’un lointain rapport avec l’organisme qui fut notre héritage en 1999. Nous bénéficions en effet d’une cohésion communautaire satisfaisante avec un Consistoire ouvert à tous et conforté par un changement de statuts qui permet à chaque adhérent - de toute condition sociale - de participer à la vie communautaire.
L’administration consistoriale s’est dotée de services mieux adaptés aux conditions actuelles par une informatisation généralisée qui permet de mieux suivre la traçabilité de toutes ses activités. L’évolution comptable est enfin à la hauteur de l’importance de notre institution, permettant ainsi par sa transparence l’accès de tous les cotisants, à tous les documents. Pour la première fois dans l’histoire du Consistoire, les adhérents ont pu prendre connaissance du bilan financier de l’Institution et se prononcer en connaissance de cause lors des assemblées générales régulièrement tenues.
L’installation tant attendue d’un nouveau Grand Rabbinat et d’un Tribunal Rabbinique a pu enfin se réaliser ; La communauté est à ce jour dotée des structures compétentes, efficaces et reconnues. Grâce à l’ouverture de nouveaux centres d’études, jamais auparavant, autant de cours d’études juives n’ont été dispensés dans notre ville. La création de nouveaux oratoires a porté le nombre de synagogues (44) à un niveau jamais atteint précédemment. La visite des plus hautes autorités religieuses d’Israël a consacré le mérite de notre ville.
Malgré la crise économique aiguëe, le Consistoire a su -avec doigté- faire face et augmenter de surcroît les subventions à un nombre toujours plus grand de personnes économiquement faibles ( opération 1000 lumières de Hanouka et bourses d’études). Jamais auparavant, le montant total des subventions versées par le Consistoire aux différentes associations de la communauté n’avait atteint des montants aussi importants. Jamais le nombre de paniers de chabbat distribués aux plus nécessiteux et de plateaux cacher aux personnes isolées n’a été aussi important.
Bénéficiant de relations d’une exceptionnelle qualité avec tous les pouvoirs publics, le Consistoire a pu obtenir de toutes les collectivités locales d’importantes subventions, notamment en matière d’aide sociale. Jamais auparavant le montant des aides publiques n’avait atteint un niveau aussi important. Les subventions obtenues du Consistoire Central de France ont également atteint un niveau record sous cette mandature.
Nos écoles juives ont bénéficié prioritairement de subventions et d’aide à l’écolage qui atteignent des montants inégalés à ce jour. Aussi jamais dans l’histoire de notre communauté, autant d’enfants n’ont été scolarisés dans des écoles juives qu’à ce jour.
La cherté des produits alimentaires est accentuée de manière chronique pour les produits cacher. Il serait inexact d’en faire porter la responsabilité sur les taxes consistoriales de 1,05€ par kilo de viande et de 0,95€ par volaille et de 0 centime sur tous les autres produits.
Ce problème reste d’actualité malgré les tentatives faites auprès de certains commerçants pour maintenir des prix raisonnables. Le Consistoire a systématiquement encouragé la concurrence en autorisant l’installation de toutes les enseignes cacher désireuses d’intervenir sur ce marché. En effet, seule une amélioration des circuits de distribution est de nature à provoquer une baisse des prix ; la règle du marché s’impose et là est notre limite.
Il est toutefois à noter que jamais auparavant le nombre de restaurants cacher (24), de traiteurs cacher(14) et de superettes cacher (7) n’avaient atteint un tel niveau à Marseille
Contrairement à d’autres grandes communautés, Marseille a su encore préserver l’inhumation dans les carrés juifs des cimetières .Malgré les coûts infiniment plus lourds des Vaudrans, le Consistoire est parvenu à limiter la progression du prix des concessions tout en accordant de très importantes décharges aux familles les plus nécessiteuses.

Dans une situation de guerre terroriste au Moyen-Orient et d’isolement de l’Etat Juif, il fallait montrer notre solidarité à Israël. C’est de Marseille qu’est partie l’initiative du premier voyage de solidarité, composé de 500 personnes de toute la France, à la tête desquelles se trouvait Zvi Ammar. Ce séjour en pleine Intifada a été un élément déclencheur d’une lame de fond qui ne cesse de manifester son amour et sa fidélité à l’Etat d’Israël. De tous les coins de France,des voyages s’organisent avec des élus ou en association pour visiter et encourager les israéliens. Depuis, les juifs de France sont mieux accueillis, et la communauté juive française bénéficie de la part des israéliens d’un crédit de sympathie et de reconnaissance particulier comme jamais auparavant.
Les relations du Consistoire avec l’ensemble des associations et institutions juives n’ont jamais atteint un tel degré de qualité à l’image des rapport avec le CRIF qui se situent à un niveau d’excellence dans la coopération et la coordination. Jamais lors des six décennies précédentes, la mémoire de la Shoa n’avait été aussi impérieusement entretenue ; les pèlerinages annuels à Auschwitz et l’édification du Mur des Noms en constituent la preuve majeure.
La place de la Communauté juive de Marseille n’a jamais été aussi prééminente au sein du judaïsme français et bien au-delà dans la relation Israël-Diaspora. Les autorités de l’Etat d’Israël ont accepté la demande du Président Zvi AMMAR de revenir sur la fermeture du Consulat Général d’Israël à Marseille, pourtant déjà dûment programmée.
Nous ne pouvons cependant nous satisfaire du bilan des années écoulées et nous sommes totalement conscients que tous ces efforts doivent être poursuivis pour consolider et amplifier nos réalisations dans tous les domaines. Dans cette perspective l’intégration de 14 nouveaux candidats qui viendront renforcer l’équipe des 18 administrateurs sortants constitue une synthèse positive entre l’apport d’énergies nouvelles et la connaissance des dossiers, entre innovation et expérience.
L’édification d’un complexe sportif pour la jeunesse n’a pu se réaliser malgré l’acquisition d’un terrain de 15 hectares dans le 9èm arrondissement. Des obstacles douteux ont été dressés sur ce projet qui ont provoqué l’hostilité des riverains ainsi qu’une récupération politicienne et médiatique de ce dossier. Nous ne pouvons nous satisfaire de ce statu quo malgré la flambée des prix de l’immobilier qui garantit que le Consistoire ne perdra pas un centime sur ce terrain. Nous prenons l’engagement de dénouer positivement ce dossier dans l’intérêt de nos jeunes.
Si la confiance des électeurs nous est renouvelée, notre équipe accordera la priorité de ce deuxième mandat à la jeunesse. Nous devons tout mettre en œuvre pour que notre jeunesse puisse vivre pleinement son identité. Tous les moyens doivent être mobilisés pour lui permettre une vie juive authentique et proche d’Israël.
L’assimilation qui revêt la forme des mariages mixtes est le danger majeur qui guette nos communautés. Elle doit être combattue en premier lieu au niveau de la jeunesse, tant par l’éducation formelle que l’éducation informelle. C’est l’avenir même de la communauté qui en est l’enjeu et toutes nos forces seront mobilisées pour ce défi existentiel.
Puisse l’Eternel nous aider dans notre engagement , aussi lourd de responsabilités qu’exaltant.