LA FACE CACHEE DE FRANCOIS MITTERAND
La part d'ombre de François Mitterrand --
On l'a dit nostalgique de Vichy, antisémite, machiavélique. On lui a reproché d'avoir instrumentalisé le FN et d'avoir tu sa maladie. Dix ans après sa disparition, une part d'ombre obscurcit encore certaines périodes de la vie de François Mitterrand. Il y a d'abord l"'affaire de l'Observatoire". Mi-octobre 1959, on tire sur sa voiture. Se sentant suivi, il se réfugie dans les jardins parisiens de l'Observatoire. On pense aux ultras de l'Algérie française. Fin novembre, le poujadiste Robert Pesquet révèle qu'il est l'auteur de l'attentat et, surtout, que celui-ci a été commandité par François Mitterrand lui-même. Ulcéré, l'intéressé dénoncera un complot fomenté par le Premier ministre gaulliste Michel Debré. Autrement plus obscur est son parcours pendant la Seconde guerre mondiale. Blessé par des éclats d'obus en juin 1940 sur le front, il est fait prisonnier et transféré en Allemagne. Après deux tentatives d'évasion, il atteint la zone libre en décembre 1941. Contrairement à ce qu'il affirmera pendant des années, il n'entre pas aussitôt en résistance. En 1994, le livre "Une jeunesse française" de Pierre Péan fera l'effet d'une bombe. On découvre que François Mitterrand a été fonctionnaire de Vichy de janvier 1942 au printemps 1943. A son arrivée en France, il a intégré le service documentation de la Légion des combattants, puis le Commissariat aux prisonniers comme chargé des relations avec la presse. Le 15 octobre 1942, il est même reçu par Philippe Pétain à l'Hôtel du Parc -l'Elysée de Vichy- avec ses collègues. On le voit sur une photo avec le Maréchal. Tout aussi lourde de conséquences est l'affaire de la Francisque. Début 1943, on lui remet cette décoration qui distingue les fervents pétainistes et qu'il faut solliciter. Une couverture? "Quand ils m'ont donné la Francisque, j'étais à Londres; c'était une excellente façon de me couvrir, alors que j'animais un réseau de résistance", a-t-il affirmé en 1974 à son futur "conseiller spécial" Jacques Attali, qui le rapporte dans "C'était François Mitterrand". Bien des années après, il continuera à fréquenter le sulfureux René Bousquet, ancien secrétaire général de la police de Vichy. Il niera avoir eu connaissance du sort réservé aux Juifs par la police de Laval et Bousquet. "Je ne suivais pas la législation du moment ni les mesures prises", a-t-il affirmé, comme le rapporte Jacques Attali. Il n'a "prêté la main à aucun acte criminel de Vichy", juge ce dernier. Dès début 1943, Mitterrand devient d'ailleurs résistant. Il montera un réseau d'anciens prisonniers sous le pseudonyme de Morland et rencontrera -froidement- le général de Gaulle à Alger fin 1943. Autre polémique, on lui reproche d'avoir instrumentalisé le Front national en agitant le chiffon rouge du droit de vote aux immigrés pour handicaper la droite. Force est de constater qu'en 1986, alors que se profilaient des législatives à risque pour la gauche, il a institué le scrutin proportionnel, qui a fait élire 35 députés FN. "A aucun moment, à ma connaissance, il ne chercha à renforcer le FN pour affaiblir la droite parlementaire", veut néanmoins croire Jacques Attali. Il y a aussi les morts qui ont entaché son passage à l'Elysée. Le 1er mai 1993, Pierre Bérégovoy se tire une balle dans la tête. Il n'a pas supporté les soupçons entourant le prêt sans intérêt que lui a consenti un proche du président, Roger-Patrice Pelat. Mitterrand ne l'aura guère épaulé. Le 7 avril 1994, son "homme de l'ombre" François de Grossouvre se donne également la mort à l'Elysée, dans des circonstances encore troubles. Il y a, enfin, la maladie. Ce n'est qu'en 1992, parce qu'il doit se faire opérer, que les Français découvrent que leur président souffre d'un cancer qu'on dit bénin. Or, depuis novembre 1981, soit quelques mois après son élection, il se sait atteint d'un cancer de la prostate métastasé. Son médecin, le Dr Claude Gubler, falsifiera ses bulletins de santé, avant de révéler la vérité dans "Le grand secret". AP
On l'a dit nostalgique de Vichy, antisémite, machiavélique. On lui a reproché d'avoir instrumentalisé le FN et d'avoir tu sa maladie. Dix ans après sa disparition, une part d'ombre obscurcit encore certaines périodes de la vie de François Mitterrand. Il y a d'abord l"'affaire de l'Observatoire". Mi-octobre 1959, on tire sur sa voiture. Se sentant suivi, il se réfugie dans les jardins parisiens de l'Observatoire. On pense aux ultras de l'Algérie française. Fin novembre, le poujadiste Robert Pesquet révèle qu'il est l'auteur de l'attentat et, surtout, que celui-ci a été commandité par François Mitterrand lui-même. Ulcéré, l'intéressé dénoncera un complot fomenté par le Premier ministre gaulliste Michel Debré. Autrement plus obscur est son parcours pendant la Seconde guerre mondiale. Blessé par des éclats d'obus en juin 1940 sur le front, il est fait prisonnier et transféré en Allemagne. Après deux tentatives d'évasion, il atteint la zone libre en décembre 1941. Contrairement à ce qu'il affirmera pendant des années, il n'entre pas aussitôt en résistance. En 1994, le livre "Une jeunesse française" de Pierre Péan fera l'effet d'une bombe. On découvre que François Mitterrand a été fonctionnaire de Vichy de janvier 1942 au printemps 1943. A son arrivée en France, il a intégré le service documentation de la Légion des combattants, puis le Commissariat aux prisonniers comme chargé des relations avec la presse. Le 15 octobre 1942, il est même reçu par Philippe Pétain à l'Hôtel du Parc -l'Elysée de Vichy- avec ses collègues. On le voit sur une photo avec le Maréchal. Tout aussi lourde de conséquences est l'affaire de la Francisque. Début 1943, on lui remet cette décoration qui distingue les fervents pétainistes et qu'il faut solliciter. Une couverture? "Quand ils m'ont donné la Francisque, j'étais à Londres; c'était une excellente façon de me couvrir, alors que j'animais un réseau de résistance", a-t-il affirmé en 1974 à son futur "conseiller spécial" Jacques Attali, qui le rapporte dans "C'était François Mitterrand". Bien des années après, il continuera à fréquenter le sulfureux René Bousquet, ancien secrétaire général de la police de Vichy. Il niera avoir eu connaissance du sort réservé aux Juifs par la police de Laval et Bousquet. "Je ne suivais pas la législation du moment ni les mesures prises", a-t-il affirmé, comme le rapporte Jacques Attali. Il n'a "prêté la main à aucun acte criminel de Vichy", juge ce dernier. Dès début 1943, Mitterrand devient d'ailleurs résistant. Il montera un réseau d'anciens prisonniers sous le pseudonyme de Morland et rencontrera -froidement- le général de Gaulle à Alger fin 1943. Autre polémique, on lui reproche d'avoir instrumentalisé le Front national en agitant le chiffon rouge du droit de vote aux immigrés pour handicaper la droite. Force est de constater qu'en 1986, alors que se profilaient des législatives à risque pour la gauche, il a institué le scrutin proportionnel, qui a fait élire 35 députés FN. "A aucun moment, à ma connaissance, il ne chercha à renforcer le FN pour affaiblir la droite parlementaire", veut néanmoins croire Jacques Attali. Il y a aussi les morts qui ont entaché son passage à l'Elysée. Le 1er mai 1993, Pierre Bérégovoy se tire une balle dans la tête. Il n'a pas supporté les soupçons entourant le prêt sans intérêt que lui a consenti un proche du président, Roger-Patrice Pelat. Mitterrand ne l'aura guère épaulé. Le 7 avril 1994, son "homme de l'ombre" François de Grossouvre se donne également la mort à l'Elysée, dans des circonstances encore troubles. Il y a, enfin, la maladie. Ce n'est qu'en 1992, parce qu'il doit se faire opérer, que les Français découvrent que leur président souffre d'un cancer qu'on dit bénin. Or, depuis novembre 1981, soit quelques mois après son élection, il se sait atteint d'un cancer de la prostate métastasé. Son médecin, le Dr Claude Gubler, falsifiera ses bulletins de santé, avant de révéler la vérité dans "Le grand secret". AP
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