Saturday, May 12, 2007

Le Crif élit demain son nouveau présidentJEAN

Actualité | France
Le Crif élit demain son nouveau présidentJEAN-MARC PHILIBERT. Publié le 12 mai

LE CONSEIL représentatif des institutions juives de France (Crif) aura demain un nouveau président. Après deux mandats à la tête de l'organisation, Roger Cukierman, son président depuis 2001 qui statutairement ne peut plus se représenter, passe la main. Quatre prétendants sont aujourd'hui prêts à lui succéder pour les trois années à venir. Une première pour une institution qui n'avait, jusqu'à présent, jamais enregistré un tel nombre de candidatures.


Demain, l'assemblée générale qui réunit les délégués des associations membres du Crif, les délégués régionaux et les anciens présidents de l'organisation, soit 170 personnes, aura donc à trancher une compétition qui s'annonce « serrée », selon les mots de Roger Cukierman. Les suffrages devront départager Arié Bensemhoun, 44 ans, membre du comité directeur na­tional du Crif et ancien président du Crif de Toulouse-Midi-Pyrénées, Henri Hajdenberg, 60 ans, qui a déjà présidé le Crif de 1995 à 2001, Richard Prasquier, 62 ans, conseiller du président Cukierman et président du Comité français pour Yad Vashem, et Joseph Zrihen, 57 ans, actuel vice-président du Crif et vice-président du Fonds social juif unifié.


Richard Prasquier apparaît aujourd'hui comme le favori à la succession de Roger Cukierman. « C'est le candidat le plus consensuel », confirme une source proche du dossier. Surtout, cet intime de l'ancien président bénéficie d'atouts non négligeables. D'abord, il est né à Paris et est donc ashkénaze. Un avantage alors que le Crif n'a jamais élu à sa tête un candidat séfarade, c'est-à-dire originaire d'Afrique du Nord. Pas de quoi tout de même disqualifier Joseph Zrihen et Arié Bensemhoun, tous deux nés au Maroc.
Sur l'échiquier politique également, Richard Prasquier semble bénéficier d'un positionnement au centre plutôt consensuel. Organisation apolitique chargée de représenter l'ensemble de la communauté juive de France, le Crif n'a pas donné de consigne de vote lors de l'élection présidentielle. Les candidats ont eux aussi fait preuve de discrétion sur le sujet et seul Henri Hajdenberg est aujourd'hui plus marqué à gauche que ses concurrents. Pas forcément un avantage depuis la défaite de Ségolène Royal.


Influence grandissante


Sur la question des liens avec Israël, les quatre prétendants sont presque sur un pied d'égalité puisque trois, à l'exception d'Henri Hajdenberg, ont des enfants sur place. Un critère fondamental dans le choix de l'assemblée générale alors que les relations avec Israël, et en particulier le soutien de la communauté française, sera au coeur du mandat du nouveau président.


Quel qu'il soit, celui-ci prendra la tête d'un organisme à l'in­fluence grandissante. Roger Cu­kierman, président du Crif depuis 2001, en a, en effet, fait un acteur incontournable de la vie politique française. Il faut dire qu'il a dû gérer la montée de l'antisémitisme en France et l'« intifada des banlieues » du début des années 2000. Une lutte pour la­quelle la communauté juive lui est unanimement reconnaissante. Son successeur n'en aura pas la tâche plus facile.



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