L'arrivée au pouvoir "d'un ami évident" est considérée comme "un bienfait" en Israël
L'arrivée au pouvoir "d'un ami évident" est considérée comme "un bienfait" en Israël
LE MONDE | 08.05.07 | 15h22 • Mis à jour le 08.05.07 | 15h52
e premier ministre israélien, Ehoud Olmert, a téléphoné, lundi 7 mai, à Nicolas Sarkozy pour le féliciter et lui souhaiter, "au nom du peuple d'Israël, le succès" dans ses fonctions. "Je suis persuadé que notre coopération sera fructueuse et que nous pourrons oeuvrer à une politique de paix dans notre région", a ajouté le chef du gouvernement israélien tandis que le nouveau président français a répondu, selon le communiqué officiel : "Je suis un ami d'Israël et Israël peut toujours compter sur mon amitié."
Les institutions juives saluent la victoire de Sarkozy
Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Roger Cukierman, a adressé, lundi 7 mai, "ses plus respectueuses et chaleureuses félicitations" à Nicolas Sarkozy.
"Les prises de position que vous avez exprimées sont porteuses d'espoir pour une France qui doit se réconcilier avec elle-même", indique le message qui se félicite des "valeurs" défendues par M. Sarkozy, qui ne laissent "aucune place à l'intolérance, au racisme et à l'antisémitisme". L'Union des conseils des communautés juives d'Ile-de-France se dit persuadée que M. Sarkozy "parviendra à faire éradiquer le fléau de l'antisémitisme qu'il a commencé à combattre". "Nous serons ses partenaires pour contribuer à l'établissement de la paix civile et nous l'assurons de notre soutien pour la construction de la paix entre Israël et ses voisins", ajoute-t-elle.
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Manifestement, l'arrivée à la plus haute fonction de l'Etat de l'ancien ministre de l'intérieur réjouit l'Etat juif. M. Sarkozy n'a jamais caché ses liens d'affection avec Israël et le gouvernement espère que le réchauffement des relations entre les deux pays engagé depuis trois ans va s'accentuer. "Une ère nouvelle dans les relations avec la France" a titré en "une" le grand quotidien Yediot Aharonot. "Les origines juives du prochain président catholique français ont suscité de grands espoirs à Jérusalem", note l'éditorial, qui fait remarquer qu'il "est significatif qu'il ait entamé sa campagne électorale à l'étranger en visitant Yad Vashem", le mémorial de l'Holocauste, lors d'une visite effectuée comme président de l'UMP en décembre 2004.
Pour Maariv, autre quotidien populaire, il s'agit d'une "révolution française, grâce à laquelle un ami évident d'Israël accède à l'Elysée pour la première fois dans l'histoire de la Ve République". "Sarkozy sera un médiateur honnête entre Israël et le monde arabe, et c'est, en soi, une petite révolution française", souligne le journal.
Il a souvent été reproché à Jacques Chirac d'être pro-arabe et les Israéliens ont toujours gardé en mémoire l'incident qui avait opposé le président français aux services de sécurité israéliens lors de sa visite de la veille ville de Jérusalem, en 1996, au cours de laquelle il avait menacé de reprendre l'avion pour protester contre l'attitude des forces de l'ordre.
NOUVELLE DONNE
Le chef de l'opposition nationaliste, Benyamin Nétanyahou, a déclaré, de son côté, qu'il se considérait comme "un ami personnel" de Nicolas Sarkozy "depuis cinq ou six ans". Les deux hommes se sont côtoyés lorsqu'ils occupaient tous les deux les fonctions de ministre des finances. "Nous nous parlons régulièrement au téléphone", a affirmé à la radio le chef du Likoud (droite). "C'est un homme qui voit les intérêts de la France sous un autre angle et son élection est un bienfait pour Israël, a-t-il fait remarquer. Je ne crois pas que la politique française va être complètement transformée, mais il est clair qu'elle ne sera plus caractérisée par un réflexe anti-israélien, ce qui signifie qu'Israël est coupable avant que le contraire ne soit démontré."
Chez les Palestiniens, l'élection de Nicolas Sarkozy, qui ne s'est jamais rendu dans les territoires palestiniens, signifie une nouvelle donne. Mahmoud Abbas, président de l'Autorité, qui est allé, le 17 avril, saluer une dernière fois Jacques Chirac, espère que son successeur va "poursuivre son soutien au peuple et aux droits des Palestiniens". Le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) s'est également montré optimiste en notant que la position de la France vis-à-vis des Palestiniens "a toujours été très bonne".
LE MONDE | 08.05.07 | 15h22 • Mis à jour le 08.05.07 | 15h52
e premier ministre israélien, Ehoud Olmert, a téléphoné, lundi 7 mai, à Nicolas Sarkozy pour le féliciter et lui souhaiter, "au nom du peuple d'Israël, le succès" dans ses fonctions. "Je suis persuadé que notre coopération sera fructueuse et que nous pourrons oeuvrer à une politique de paix dans notre région", a ajouté le chef du gouvernement israélien tandis que le nouveau président français a répondu, selon le communiqué officiel : "Je suis un ami d'Israël et Israël peut toujours compter sur mon amitié."
Les institutions juives saluent la victoire de Sarkozy
Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Roger Cukierman, a adressé, lundi 7 mai, "ses plus respectueuses et chaleureuses félicitations" à Nicolas Sarkozy.
"Les prises de position que vous avez exprimées sont porteuses d'espoir pour une France qui doit se réconcilier avec elle-même", indique le message qui se félicite des "valeurs" défendues par M. Sarkozy, qui ne laissent "aucune place à l'intolérance, au racisme et à l'antisémitisme". L'Union des conseils des communautés juives d'Ile-de-France se dit persuadée que M. Sarkozy "parviendra à faire éradiquer le fléau de l'antisémitisme qu'il a commencé à combattre". "Nous serons ses partenaires pour contribuer à l'établissement de la paix civile et nous l'assurons de notre soutien pour la construction de la paix entre Israël et ses voisins", ajoute-t-elle.
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Manifestement, l'arrivée à la plus haute fonction de l'Etat de l'ancien ministre de l'intérieur réjouit l'Etat juif. M. Sarkozy n'a jamais caché ses liens d'affection avec Israël et le gouvernement espère que le réchauffement des relations entre les deux pays engagé depuis trois ans va s'accentuer. "Une ère nouvelle dans les relations avec la France" a titré en "une" le grand quotidien Yediot Aharonot. "Les origines juives du prochain président catholique français ont suscité de grands espoirs à Jérusalem", note l'éditorial, qui fait remarquer qu'il "est significatif qu'il ait entamé sa campagne électorale à l'étranger en visitant Yad Vashem", le mémorial de l'Holocauste, lors d'une visite effectuée comme président de l'UMP en décembre 2004.
Pour Maariv, autre quotidien populaire, il s'agit d'une "révolution française, grâce à laquelle un ami évident d'Israël accède à l'Elysée pour la première fois dans l'histoire de la Ve République". "Sarkozy sera un médiateur honnête entre Israël et le monde arabe, et c'est, en soi, une petite révolution française", souligne le journal.
Il a souvent été reproché à Jacques Chirac d'être pro-arabe et les Israéliens ont toujours gardé en mémoire l'incident qui avait opposé le président français aux services de sécurité israéliens lors de sa visite de la veille ville de Jérusalem, en 1996, au cours de laquelle il avait menacé de reprendre l'avion pour protester contre l'attitude des forces de l'ordre.
NOUVELLE DONNE
Le chef de l'opposition nationaliste, Benyamin Nétanyahou, a déclaré, de son côté, qu'il se considérait comme "un ami personnel" de Nicolas Sarkozy "depuis cinq ou six ans". Les deux hommes se sont côtoyés lorsqu'ils occupaient tous les deux les fonctions de ministre des finances. "Nous nous parlons régulièrement au téléphone", a affirmé à la radio le chef du Likoud (droite). "C'est un homme qui voit les intérêts de la France sous un autre angle et son élection est un bienfait pour Israël, a-t-il fait remarquer. Je ne crois pas que la politique française va être complètement transformée, mais il est clair qu'elle ne sera plus caractérisée par un réflexe anti-israélien, ce qui signifie qu'Israël est coupable avant que le contraire ne soit démontré."
Chez les Palestiniens, l'élection de Nicolas Sarkozy, qui ne s'est jamais rendu dans les territoires palestiniens, signifie une nouvelle donne. Mahmoud Abbas, président de l'Autorité, qui est allé, le 17 avril, saluer une dernière fois Jacques Chirac, espère que son successeur va "poursuivre son soutien au peuple et aux droits des Palestiniens". Le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) s'est également montré optimiste en notant que la position de la France vis-à-vis des Palestiniens "a toujours été très bonne".
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