Blocher accusé d'être l'incendiaire de la synagogue
Blocher accusé d'être l'incendiaire de la synagogue
Christian Bonzon
La synagogue de Malagnou a pris feu le 24?mai. S'agit-il d'un acte d'ordre antisémite? La police genevoise est chargée de le déterminer
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Editorial: une synagogue prise en otage
Si vous avez manqué le début
Incendie de la synagogue: un acte criminel
Sur le web
Roger Nordmann
Christoph Blocher
En voulant réformer la norme pénale contre le racisme et l'antisémitisme, le conseiller fédéral aurait encouragé un détraqué à bouter le feu au lieu de culte, estime le socialiste Roger Nordmann. Réponse cinglante de l'UDC
Michel Jeanneret - 02/06/2007
Le Matin Dimanche
Le responsable de l'incendie de la synagogue de Malagnou, à Genève, s'appellerait Christoph Blocher. Sur son site Internet, le conseiller national Roger Nordmann (PS/VD) s'en prend violemment au ministre de la Justice. «J'estime que Monsieur Blocher porte la responsabilité politique de cet incendie», affirme le socialiste.
Sur quels arguments le Vaudois se base-t-il, alors que l'enquête de police n'a pas encore déterminé le mobile de l'incendie survenu le 24 mai? Roger Nordmann relève que la veille de l'acte criminel, Christoph Blocher avait convoqué une réunion pour discuter de l'affaiblissement ou de la suppression de la norme pénale contre le racisme et l'antisémitisme. «Le lien est évident, affirme le conseiller national. Un désaxé aura interprété cela comme un signal pour passer à l'acte.»
Sur son site Web, le Vaudois demande au Conseil fédéral d'annoncer «son intention de maintenir sans changement l'article correspondant du Code pénal» et de dessaisir Blocher du dossier.
La réaction de l'UDC? Elle est à la hauteur de l'attaque du Vaudois. Le conseiller national Hans Fehr (UDC/ZH) estime que «ces reproches indignes sont une tentative du PS de faire les yeux doux aux Juifs. Ceux-ci sont agacés par le fait que les socialistes sont trop proches du terrorisme palestinien.»
Vice-président de l'UDC, Yvan Perrin se dit pour sa part «très étonné qu'un homme de l'intelligence de Roger Nordmann se prête à une récupération qui sent les élections fédérales». Le Neuchâtelois «attend du Parti socialiste qu'il se désolidarise de ces propos stupéfiants».
Des propos qui mettent en effet quelque peu mal à l'aise à gauche. «Mon camarade de parti a peut-être fait preuve d'un peu trop de tempérament», relève Pierre-Yves Maillard, vice-président du PSS. «Il faut rester prudent tant que l'enquête n'est pas bouclée.»
Le socialiste dénonce toutefois l'ambiguïté entretenue par le ministre de la Justice sur la question: «Les paroles extrémistes peuvent entraîner des actes. Pour dissiper les doutes, Christoph Blocher devrait commencer par condamner cet incendie criminel.»
C'est ce qu'a fait hier la présidente de la Confédération. A l'instar du Gouvernement genevois, Micheline Calmy-Rey a manifesté sa solidarité avec la communauté juive.
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La synagogue de Malagnou a pris feu le 24?mai. S'agit-il d'un acte d'ordre antisémite? La police genevoise est chargée de le déterminer
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Incendie de la synagogue: un acte criminel
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Roger Nordmann
Christoph Blocher
En voulant réformer la norme pénale contre le racisme et l'antisémitisme, le conseiller fédéral aurait encouragé un détraqué à bouter le feu au lieu de culte, estime le socialiste Roger Nordmann. Réponse cinglante de l'UDC
Michel Jeanneret - 02/06/2007
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Le responsable de l'incendie de la synagogue de Malagnou, à Genève, s'appellerait Christoph Blocher. Sur son site Internet, le conseiller national Roger Nordmann (PS/VD) s'en prend violemment au ministre de la Justice. «J'estime que Monsieur Blocher porte la responsabilité politique de cet incendie», affirme le socialiste.
Sur quels arguments le Vaudois se base-t-il, alors que l'enquête de police n'a pas encore déterminé le mobile de l'incendie survenu le 24 mai? Roger Nordmann relève que la veille de l'acte criminel, Christoph Blocher avait convoqué une réunion pour discuter de l'affaiblissement ou de la suppression de la norme pénale contre le racisme et l'antisémitisme. «Le lien est évident, affirme le conseiller national. Un désaxé aura interprété cela comme un signal pour passer à l'acte.»
Sur son site Web, le Vaudois demande au Conseil fédéral d'annoncer «son intention de maintenir sans changement l'article correspondant du Code pénal» et de dessaisir Blocher du dossier.
La réaction de l'UDC? Elle est à la hauteur de l'attaque du Vaudois. Le conseiller national Hans Fehr (UDC/ZH) estime que «ces reproches indignes sont une tentative du PS de faire les yeux doux aux Juifs. Ceux-ci sont agacés par le fait que les socialistes sont trop proches du terrorisme palestinien.»
Vice-président de l'UDC, Yvan Perrin se dit pour sa part «très étonné qu'un homme de l'intelligence de Roger Nordmann se prête à une récupération qui sent les élections fédérales». Le Neuchâtelois «attend du Parti socialiste qu'il se désolidarise de ces propos stupéfiants».
Des propos qui mettent en effet quelque peu mal à l'aise à gauche. «Mon camarade de parti a peut-être fait preuve d'un peu trop de tempérament», relève Pierre-Yves Maillard, vice-président du PSS. «Il faut rester prudent tant que l'enquête n'est pas bouclée.»
Le socialiste dénonce toutefois l'ambiguïté entretenue par le ministre de la Justice sur la question: «Les paroles extrémistes peuvent entraîner des actes. Pour dissiper les doutes, Christoph Blocher devrait commencer par condamner cet incendie criminel.»
C'est ce qu'a fait hier la présidente de la Confédération. A l'instar du Gouvernement genevois, Micheline Calmy-Rey a manifesté sa solidarité avec la communauté juive.
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posted by William Labi at 1:17 PM
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