Reçu à l'Elysée, Le Pen salue le "geste démocratique" de Sarkozy
Reçu à l'Elysée, Le Pen salue le "geste démocratique" de Sarkozy
Le président du Front national Jean-Marie Le Pen a salué mercredi le "geste démocratique" de Nicolas Sarkozy qui l'a reçu à l'Elysée dans le cadre de ses consultations avant le Conseil européen de jeudi et vendredi.
"Il m'a entretenu de ses projets européens, j'ai dit ce qu'il savait déjà : nos profondes divergences sur ce sujet. Nous avons procédé à un échange de vues général et je note que le président de la République a depuis longtemps pris l'initiative de recevoir le président du Front National, ce que je considère comme un geste démocratique", a déclaré Jean-Marie Le Pen à la presse à sa sortie de l'Elysée.
Il a jugé que "depuis un certain temps, c'est vrai, c'était une anomalie que le Front national ne soit pas considéré comme un parti politique comme les autres".
Jacques Chirac a toujours refusé d'entrer officiellement en contact avec Jean-Marie Le Pen, avec lequel il avait notamment refusé de débattre entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2002 où le président du Front national avait affronté le chef de l'Etat sortant.
Le PS s'est "étonné que, pour la première fois, le leader de l'extrême droite soit reçu avant un sommet européen par le président de la République".
Stéphane Le Foll, directeur de cabinet du premier secrétaire François Hollande, a jugé cette initiative d'autant plus surprenante que l'Elysée n'a pas fait savoir que les Verts seraient reçus "alors qu'ils sont représentés à l'Assemblée nationale, au Sénat et au Parlement européen".
Nicolas Sarkozy a notamment reçu, dans la perspective du Conseil européen les dirigeants socialistes François Hollande et Laurent Fabius, le fondateur du MoDem François Bayrou, ainsi que Simone Veil, Edouard Balladur, Jean-Pierre Raffarin, Patrick Devedjian et Hervé Morin.
Dans une interview au Figaro le 6 juin, le président de la République avait dit sa volonté de recevoir "toutes les formations politiques représentées à l'Assemblée, au Sénat et au Parlement européen" dans ses consultations sur une éventuelle introduction de la proportionnelle aux législatives.
"Au nom de quoi écarterais-je (le FN), dès lors qu'il a des élus", avait expliqué M. Sarkozy.
Ce gage de respectabilité, indice d'une "dédiabolisation" du FN, lui est donné au moment où son parti connaît un recul électoral sans précédent, avec 4,29% aux législatives.
Le directeur de la communication du FN, Alain Vizier, a tout de même indiqué que M. Le Pen avait déjà été reçu à l'Elysée, d'abord par René Coty sous la IVème république, puis, sous la Vème, lors d'un intérim d'Alain Poher à la présidence de la République (avril 1969 à juin 1969 ou avril à mai 1974).
M. Vizier n'a pas précisé l'objet, ni les dates de ces rendez-vous élyséens. Mais un livre de photos édité par le FN montre Jean-Marie Le Pen descendant les marches du perron en mars 1958, en uniforme militaire, après "avoir été reçu par le président René Coty", selon la légende.
Il était alors député, mandat qu'il perdra en 1962.
Cette nouvelle forme de reconnaissance officielle pour le chef frontiste n'est pas complètement sans précédent: il avait été reçu à Matignon par le Premier ministre Dominique de Villepin en juin 2005 pour des consultations sur l'Europe, après la victoire du "Non" au référendum sur la Constitution européenne.
Avant cela, il faut remonter à 1993 pour trouver traces d'une réception à Matignon du FN par le Premier ministre Edouard Balladur, dans le cadre de consultations des partis politiques.
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Le président du Front national Jean-Marie Le Pen a salué mercredi le "geste démocratique" de Nicolas Sarkozy qui l'a reçu à l'Elysée dans le cadre de ses consultations avant le Conseil européen de jeudi et vendredi.
"Il m'a entretenu de ses projets européens, j'ai dit ce qu'il savait déjà : nos profondes divergences sur ce sujet. Nous avons procédé à un échange de vues général et je note que le président de la République a depuis longtemps pris l'initiative de recevoir le président du Front National, ce que je considère comme un geste démocratique", a déclaré Jean-Marie Le Pen à la presse à sa sortie de l'Elysée.
Il a jugé que "depuis un certain temps, c'est vrai, c'était une anomalie que le Front national ne soit pas considéré comme un parti politique comme les autres".
Jacques Chirac a toujours refusé d'entrer officiellement en contact avec Jean-Marie Le Pen, avec lequel il avait notamment refusé de débattre entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2002 où le président du Front national avait affronté le chef de l'Etat sortant.
Le PS s'est "étonné que, pour la première fois, le leader de l'extrême droite soit reçu avant un sommet européen par le président de la République".
Stéphane Le Foll, directeur de cabinet du premier secrétaire François Hollande, a jugé cette initiative d'autant plus surprenante que l'Elysée n'a pas fait savoir que les Verts seraient reçus "alors qu'ils sont représentés à l'Assemblée nationale, au Sénat et au Parlement européen".
Nicolas Sarkozy a notamment reçu, dans la perspective du Conseil européen les dirigeants socialistes François Hollande et Laurent Fabius, le fondateur du MoDem François Bayrou, ainsi que Simone Veil, Edouard Balladur, Jean-Pierre Raffarin, Patrick Devedjian et Hervé Morin.
Dans une interview au Figaro le 6 juin, le président de la République avait dit sa volonté de recevoir "toutes les formations politiques représentées à l'Assemblée, au Sénat et au Parlement européen" dans ses consultations sur une éventuelle introduction de la proportionnelle aux législatives.
"Au nom de quoi écarterais-je (le FN), dès lors qu'il a des élus", avait expliqué M. Sarkozy.
Ce gage de respectabilité, indice d'une "dédiabolisation" du FN, lui est donné au moment où son parti connaît un recul électoral sans précédent, avec 4,29% aux législatives.
Le directeur de la communication du FN, Alain Vizier, a tout de même indiqué que M. Le Pen avait déjà été reçu à l'Elysée, d'abord par René Coty sous la IVème république, puis, sous la Vème, lors d'un intérim d'Alain Poher à la présidence de la République (avril 1969 à juin 1969 ou avril à mai 1974).
M. Vizier n'a pas précisé l'objet, ni les dates de ces rendez-vous élyséens. Mais un livre de photos édité par le FN montre Jean-Marie Le Pen descendant les marches du perron en mars 1958, en uniforme militaire, après "avoir été reçu par le président René Coty", selon la légende.
Il était alors député, mandat qu'il perdra en 1962.
Cette nouvelle forme de reconnaissance officielle pour le chef frontiste n'est pas complètement sans précédent: il avait été reçu à Matignon par le Premier ministre Dominique de Villepin en juin 2005 pour des consultations sur l'Europe, après la victoire du "Non" au référendum sur la Constitution européenne.
Avant cela, il faut remonter à 1993 pour trouver traces d'une réception à Matignon du FN par le Premier ministre Edouard Balladur, dans le cadre de consultations des partis politiques.
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