Monday, September 03, 2007

Lorsque l’Alya inquiète le président du Consistoire …

Lorsque l’Alya inquiète le président du Consistoire …

L’Alya menacerait la pérennité de la communauté juive française … Des propos virulents, foncièrement polémiques voire choquants, ont été récemment prononcés par le représentant principal du Consistoire, Joël Mergui. Retour sur une interview donnée ici au journal Haaretz le 23 août dernier.
"Le lien étroit entre le judaïsme français et Israël vide notre communauté. Sur les 600 000 juifs qui vivent en France (dont la moitié habite Paris), seul un tiers entretient un lien avec la communauté et propose un enseignement juif" rappelle le docteur Mergui. "Un tiers est déjà dans un processus d’assimilation. L’autre tiers se situe dans une position intermédiaire. Toute l’éducation de la communauté juive, depuis des années, reposait sur un rapport d’identification avec Israël. Par exemple par le biais de délégations solidaires lors de l’Intifada. Mais ma peur, c’est que nous ayons trop réussi. Nous avons tellement travaillé sur ça, avec le tiers qui est resté lié avec la communauté. Et maintenant, ce lien très fort avec Israël risque de vider la communauté juive de France". Joël Mergui tient à prévenir que ses paroles ne constituent pas "une crainte anti sioniste". Et pourtant, lors de sa visite dans notre pays la semaine dernière, le président du Consistoire de Paris n’a pas manqué d’alerter tous ses interlocuteurs sur cette question : Yaacov Edery le Ministre de l’Intégration, le Rav Shlomo Amar Grand Rabbin séfarade d’Israël ou Zéev Bielski directeur de l’Agence Juive (Sohnout). Cette visite a été pour lui l’occasion de mettre en garde contre un "dommage potentiel" représenté par l’Alyah française vis-à-vis de la communauté juive de France. "Je leur dis que durant toutes ces années, notre objectif était d’aider Israël par des dons, des voyages et l’Alyah. Maintenant, il s’agit de réfléchir, non seulement au moyen de faire venir les juifs en Israël, mais également comment renforcer la structure communautaire en France. Je ne suis pas opposé à l’Alyah mais je souhaite une idéologie réaliste. Notre responsabilité vis-à-vis d’Israël ne doit en aucun cas empiéter sur celle que nous devons à notre communauté. Si cela continue ainsi, nous risquons de perdre la moitié de la communauté d’ici 20 ans".



L’Alya menacerait la pérennité de la communauté juive française … Des propos virulents, foncièrement polémiques voire choquants, ont été récemment prononcés par le représentant principal du Consistoire, Joël Mergui. Retour sur une interview donnée ici au journal Haaretz le 23 août dernier.
"Le lien étroit entre le judaïsme français et Israël vide notre communauté. Sur les 600 000 juifs qui vivent en France (dont la moitié habite Paris), seul un tiers entretient un lien avec la communauté et propose un enseignement juif" rappelle le docteur Mergui. "Un tiers est déjà dans un processus d’assimilation. L’autre tiers se situe dans une position intermédiaire. Toute l’éducation de la communauté juive, depuis des années, reposait sur un rapport d’identification avec Israël. Par exemple par le biais de délégations solidaires lors de l’Intifada. Mais ma peur, c’est que nous ayons trop réussi. Nous avons tellement travaillé sur ça, avec le tiers qui est resté lié avec la communauté. Et maintenant, ce lien très fort avec Israël risque de vider la communauté juive de France". Joël Mergui tient à prévenir que ses paroles ne constituent pas "une crainte anti sioniste". Et pourtant, lors de sa visite dans notre pays la semaine dernière, le président du Consistoire de Paris n’a pas manqué d’alerter tous ses interlocuteurs sur cette question : Yaacov Edery le Ministre de l’Intégration, le Rav Shlomo Amar Grand Rabbin séfarade d’Israël ou Zéev Bielski directeur de l’Agence Juive (Sohnout). Cette visite a été pour lui l’occasion de mettre en garde contre un "dommage potentiel" représenté par l’Alyah française vis-à-vis de la communauté juive de France. "Je leur dis que durant toutes ces années, notre objectif était d’aider Israël par des dons, des voyages et l’Alyah. Maintenant, il s’agit de réfléchir, non seulement au moyen de faire venir les juifs en Israël, mais également comment renforcer la structure communautaire en France. Je ne suis pas opposé à l’Alyah mais je souhaite une idéologie réaliste. Notre responsabilité vis-à-vis d’Israël ne doit en aucun cas empiéter sur celle que nous devons à notre communauté. Si cela continue ainsi, nous risquons de perdre la moitié de la communauté d’ici 20 ans".

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