QUAND UN PSYCHANALYSTE JUGE LES BIENFAITS DE LA LOI GAYSSOT
Très vite, au cours de mon réveillon de Noël, j'ai compris que le sujet de discussion à la mode ces prochaines semaines sera : faut-il abolir la loi Gayssot ou pas ?
Cette loi sanctionne l'expression publique, et uniquement cela, des discours négationnistes, à savoir la négation de l'ampleur ou de la réalité du génocide juif perpétré par les nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale.
En tant que psychanalyste, je suis très au fait des connexions entre conscient et inconscient, et à juste titre j'ai pu demander à mes interlocuteurs de passer, si ce n'est quelques jours «dans la peau d'un juif», au moins quelques heures à s'imprégner de ce qu'est l'essence de l'antisémitisme. J'ai pu aussi leur dire que, n'étant pas du tout d'accord avec Sartre qui pouvait écrire que l'antisémite fait le juif, je reconnaissais cependant que des millénaires d'antisémitisme ont créé chez chacun des juifs un inconscient vigilant et particulièrement sensible à reconnaître le début d'une genèse d'une stigmatisation.
Reconnaissons au moins que l'antisémite ne s'est jamais vraiment caché, et c'est même avec un certain panache que celui-ci avançait à visage découvert. Il pouvait écrire des sujets antisémites dans des journaux, avoir même ses propres publications antisémites, faire des déclarations à l'Assemblée, voire créer son propre parti politique antisémite, il pouvait sans aucune honte ni gêne, se déclarer hostile aux juifs, et même ennemi des juifs. Ce fut même une mode dans certains pays, jusqu'au nôtre, de lancer des rumeurs mortelles sur les juifs.
J'entendis au cours de cette soirée cette admirable pensée profonde : «Mais vous, les juifs, vous êtes tous un peu paranos !»
Je sais aussi ce qu'est la paranoïa, cette idée fixe, obsédante, dominante. Le parano est un personnage totalitaire, monolithique, ne pouvant sortir de lui-même. Il ne peut avoir différents points de vue, se critiquer, se culpabiliser, ne possède ni duplicité ni humour.
Or le juif est tout le contraire, il passe son temps à se critiquer, à rire de lui-même.
Le capitaine Dreyfus ou les 75 000 Français juifs déportés auraient pu leur parler mieux que moi de ce qu'est la paranoïa.
Ce n'est que récemment que des faux humoristes racistes, ou d'autres, ont pu avec lâcheté se dissimuler sous d'autres masques (anticommunautaire, antiraciste, antisioniste...) pour pouvoir mieux stigmatiser et insulter les juifs parce que juifs.
Mes interlocuteurs savaient que même si la justice de notre pays, donnée par des hommes au nom du peuple français, a lavé de tout soupçon d'antisémitisme ceux-ci, ils le sont bel et bien, sauf qu'au contraire de leurs illustres prédécesseurs, les Drieu La Rochelle, Céline, Barrès ou Brasillach, ils se cachent, ils n'osent plus se montrer au grand jour aujourd'hui.
Et c'est grâce à cette loi Gayssot qu'aujourd'hui ce n'est plus aux juifs de se cacher mais bien aux antisémites de «planquer» leur antisémitisme dans leur inconscient, et tant que cela restera ainsi, notre pays sera à l'abri de pogroms, qui eux sont encore abondamment présents dans l'Inconscient juif collectif, ou même individuel.
Jack Bensimon
Cette loi sanctionne l'expression publique, et uniquement cela, des discours négationnistes, à savoir la négation de l'ampleur ou de la réalité du génocide juif perpétré par les nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale.
En tant que psychanalyste, je suis très au fait des connexions entre conscient et inconscient, et à juste titre j'ai pu demander à mes interlocuteurs de passer, si ce n'est quelques jours «dans la peau d'un juif», au moins quelques heures à s'imprégner de ce qu'est l'essence de l'antisémitisme. J'ai pu aussi leur dire que, n'étant pas du tout d'accord avec Sartre qui pouvait écrire que l'antisémite fait le juif, je reconnaissais cependant que des millénaires d'antisémitisme ont créé chez chacun des juifs un inconscient vigilant et particulièrement sensible à reconnaître le début d'une genèse d'une stigmatisation.
Reconnaissons au moins que l'antisémite ne s'est jamais vraiment caché, et c'est même avec un certain panache que celui-ci avançait à visage découvert. Il pouvait écrire des sujets antisémites dans des journaux, avoir même ses propres publications antisémites, faire des déclarations à l'Assemblée, voire créer son propre parti politique antisémite, il pouvait sans aucune honte ni gêne, se déclarer hostile aux juifs, et même ennemi des juifs. Ce fut même une mode dans certains pays, jusqu'au nôtre, de lancer des rumeurs mortelles sur les juifs.
J'entendis au cours de cette soirée cette admirable pensée profonde : «Mais vous, les juifs, vous êtes tous un peu paranos !»
Je sais aussi ce qu'est la paranoïa, cette idée fixe, obsédante, dominante. Le parano est un personnage totalitaire, monolithique, ne pouvant sortir de lui-même. Il ne peut avoir différents points de vue, se critiquer, se culpabiliser, ne possède ni duplicité ni humour.
Or le juif est tout le contraire, il passe son temps à se critiquer, à rire de lui-même.
Le capitaine Dreyfus ou les 75 000 Français juifs déportés auraient pu leur parler mieux que moi de ce qu'est la paranoïa.
Ce n'est que récemment que des faux humoristes racistes, ou d'autres, ont pu avec lâcheté se dissimuler sous d'autres masques (anticommunautaire, antiraciste, antisioniste...) pour pouvoir mieux stigmatiser et insulter les juifs parce que juifs.
Mes interlocuteurs savaient que même si la justice de notre pays, donnée par des hommes au nom du peuple français, a lavé de tout soupçon d'antisémitisme ceux-ci, ils le sont bel et bien, sauf qu'au contraire de leurs illustres prédécesseurs, les Drieu La Rochelle, Céline, Barrès ou Brasillach, ils se cachent, ils n'osent plus se montrer au grand jour aujourd'hui.
Et c'est grâce à cette loi Gayssot qu'aujourd'hui ce n'est plus aux juifs de se cacher mais bien aux antisémites de «planquer» leur antisémitisme dans leur inconscient, et tant que cela restera ainsi, notre pays sera à l'abri de pogroms, qui eux sont encore abondamment présents dans l'Inconscient juif collectif, ou même individuel.
Jack Bensimon
1 Comments:
J’aime beaucoup cette analyse fine
En effet je pense que la loi Gaysot, dont j’ai fais le sujet de mon mémoire de fin d’étude à science po est plutôt une bonne chose contre le retour de ce que l’on a déjà connus par le passé
C’est une bonne loi et ce Monsieur l’analyse à juste titre.
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