PEINE DE PRISON REQUISE CONTRE FAURISSON
mercredi 12 juillet 2006, 10h06
Prison requise contre Robert Faurisson pour des propos négationnistes
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PARIS (AFP) - Le ministère public a requis mardi de la prison, assortie ou non du sursis, à l'encontre de l'ex-professeur de littérature Robert Faurisson, pour des propos niant la réalité de l'Holocauste diffusés sur une chaîne satellitaire iranienne en février 2005.Le jugement sera rendu le 3 octobre par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. M. Faurisson encourt un an de prison et 45.000 euros d'amende.
M. Faurisson est poursuivi pour "complicité de contestation de l'existence de crime contre l'humanité" pour des propos tenus sur la chaîne satellitaire gouvernementale Sahar 1, le 3 février 2005.
Le négationniste de 77 ans, qui vit "à Vichy", avait nié la réalité du génocide juif et l'existence des chambres à gaz d'Auschwitz.
"Il n'a jamais existé une seule chambre à gaz d'exécution chez les Allemands, pas une seule (...). Par conséquent, ce que des millions de touristes visitent à Auschwitz, c'est un mensonge, c'est une falsification, c'est une tromperie pour touristes", avait par exemple déclaré l'ex-professeur de littérature à l'Université de Lyon.
Le procureur a estimé qu'il était "temps aujourd'hui de passer à un cran supérieur" pour M. Faurisson, déjà condamné à plusieurs reprises entre 1992 et 1998 à des amendes pour la même infraction ou pour apologie de crimes de guerre.
A l'audience, ce dernier a maintenu l'intégralité de ses déclarations à la télévision iranienne tout en expliquant qu'il ignorait qu'elles seraient retransmises en France.
Le prévenu a profité de cette comparution pour exposer pendant près d'une heure et demie sa thèse "révisionniste", provoquant de vives contestations de la partie civile, le président Nicolas Bonnal lui demandant en vain de "terminer brièvement".
"Je ne nie rien. J'affirme au terme de mes recherches qu'il n'y a jamais eu de politique d'extermination physique des Juifs", a soutenu M. Faurisson s'en prenant à "Simon Wiesenthal et autres menteurs" ou affirmant encore que le "journal d'Anne Frank" était "un faux".
Ses partisans nombreux dans la salle d'audience l'ont applaudi à la fin de sa diatribe.
L'avocat de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), Me Christian Charrière-Bournazel, partie civile tout comme le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) et la Ligue des droits de l'homme, l'a qualifié dans ses conclusions de "marchand de pourriture".
Me Eric Delcroix a soutenu que son client, le "professeur Faurisson", était victime d'un "délit d'opinion" pour son "oeuvre", contestant la loi Gayssot de 1990 sur le racisme et contre le négationnisme.
Les propos du révisionniste ainsi que le contenu d'autres émissions de la chaîne avaient conduit le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) à adresser le 10 février 2005 une mise en demeure à Eutelsat, l'invitant à faire cesser la diffusion des programmes de Sahar 1.
Prison requise contre Robert Faurisson pour des propos négationnistes
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PARIS (AFP) - Le ministère public a requis mardi de la prison, assortie ou non du sursis, à l'encontre de l'ex-professeur de littérature Robert Faurisson, pour des propos niant la réalité de l'Holocauste diffusés sur une chaîne satellitaire iranienne en février 2005.Le jugement sera rendu le 3 octobre par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. M. Faurisson encourt un an de prison et 45.000 euros d'amende.
M. Faurisson est poursuivi pour "complicité de contestation de l'existence de crime contre l'humanité" pour des propos tenus sur la chaîne satellitaire gouvernementale Sahar 1, le 3 février 2005.
Le négationniste de 77 ans, qui vit "à Vichy", avait nié la réalité du génocide juif et l'existence des chambres à gaz d'Auschwitz.
"Il n'a jamais existé une seule chambre à gaz d'exécution chez les Allemands, pas une seule (...). Par conséquent, ce que des millions de touristes visitent à Auschwitz, c'est un mensonge, c'est une falsification, c'est une tromperie pour touristes", avait par exemple déclaré l'ex-professeur de littérature à l'Université de Lyon.
Le procureur a estimé qu'il était "temps aujourd'hui de passer à un cran supérieur" pour M. Faurisson, déjà condamné à plusieurs reprises entre 1992 et 1998 à des amendes pour la même infraction ou pour apologie de crimes de guerre.
A l'audience, ce dernier a maintenu l'intégralité de ses déclarations à la télévision iranienne tout en expliquant qu'il ignorait qu'elles seraient retransmises en France.
Le prévenu a profité de cette comparution pour exposer pendant près d'une heure et demie sa thèse "révisionniste", provoquant de vives contestations de la partie civile, le président Nicolas Bonnal lui demandant en vain de "terminer brièvement".
"Je ne nie rien. J'affirme au terme de mes recherches qu'il n'y a jamais eu de politique d'extermination physique des Juifs", a soutenu M. Faurisson s'en prenant à "Simon Wiesenthal et autres menteurs" ou affirmant encore que le "journal d'Anne Frank" était "un faux".
Ses partisans nombreux dans la salle d'audience l'ont applaudi à la fin de sa diatribe.
L'avocat de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), Me Christian Charrière-Bournazel, partie civile tout comme le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) et la Ligue des droits de l'homme, l'a qualifié dans ses conclusions de "marchand de pourriture".
Me Eric Delcroix a soutenu que son client, le "professeur Faurisson", était victime d'un "délit d'opinion" pour son "oeuvre", contestant la loi Gayssot de 1990 sur le racisme et contre le négationnisme.
Les propos du révisionniste ainsi que le contenu d'autres émissions de la chaîne avaient conduit le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) à adresser le 10 février 2005 une mise en demeure à Eutelsat, l'invitant à faire cesser la diffusion des programmes de Sahar 1.
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