JOURNEE AL QODS A BERLIN ... UN NETOUREI KARTA A LA RESCOUSSE
Journée al-Quds: les islamistes démonisent l’État hébreu au cœur de Berlin
Elif Kayi, correspondante à Berlin
"Israël est une menace pour la paix mondiale et un obstacle à l’entente entre les peuples"
Samedi dernier, environ 250 personnes s’étaient rassemblées pour participer à la manifestation de protestation contre la Journée internationale al-Quds à Berlin. En même temps, les supporters du Hezbollah et du régime iranien défilaient dans le même quartier pour célébrer la « Journée de Jérusalem », et se voyaient même attribuer l’honneur de pouvoir manifester sur une des plus grandes artères berlinoises, l’avenue du Ku’damm.
Dans son discours de vendredi, le président iranien Mahmoud Ahmedinedjad avait exigé une fois de plus haut et fort la destruction de l’Etat d’Israël. Pas de place au doute quant à la nature de la manifestation de la Journée al-Quds. Comment peut-on donc autoriser en plein cœur de Berlin un cortège de manifestants revendiquant la suppression de l’Etat hébreu ?
A la tribune de la contre-manifestation, des politiciens du parti des Verts allemands et du parti de gauche PDS.Die Linke, des représentants d’organisations de migrants turcs et kurdes, de la société civile ainsi que des opposants
"Non à l’holocauste contre les musulmans au Proche-Orient" / "L’État d’Israël menace la paix mondiale"
iraniens en exil, informaient le public sur le caractère antisémite de la Journée al-Quds. Ils tentaient en même temps de faire comprendre que la manifestation de la Journée al-Quds n’est pas une manifestation pour les droits des Palestiniens, mais une manifestation au service de l’établissement de la dictature islamiste iranienne.
Pas toujours facile de convaincre. Les manifestants islamistes avaient masqué le véritable nom de la manifestation de samedi sous un slogan aux allures presque inoffensives pour le grand public : « Une paix juste en Palestine, un futur sur pour les juifs en Europe ». Les banderoles et les pancartes utilisées ne laissaient quant à elles plus de place au doute. Toute langue autre que l’allemand était interdite pour éviter les problèmes avec les forces de l’autre. On pouvait lire des accroches telles que : “Criminels de guerre a la Haye ! Le gouvernement israélien devant le tribunal de guerre !”, “Israël est une menace à la paix dans le monde et un obstacle a l’amitié entre les peuples !” ou encore “Pas d’holocauste contre les musulmans du Proche-Orient”. Slogans parfois portés autour du cou par de toutes petites filles.
La manifestation avait été officiellement organisée par un Allemand d’origine iranienne, inconnu des services de sécurité. L’organisation sur place par des membres du consulat iranien ne passait cependant pas inaperçue. Difficile cependant pour les islamistes d’exiger eux-mêmes en public et à Berlin la suppression de l’Etat d’Israël. La solution fut vite trouvée : faire appel à un juif “antisioniste”. Et c’est ainsi que Moshe Arie Friedman de la secte Neturei Karta, invité de haut rang de la manifestation islamiste et venu de Vienne, se chargeait de faire passer le message à travers un discours digne des néo-nazis ou du président iranien.
Le ministère de l’intérieur berlinois a fait preuve d’une incompétence notoire en autorisant la manifestation islamiste à défiler sur le Ku’Damm. Convaincu au départ qu’il ne s’agissait pas de la manifestation Al-Quds comme tous les ans, mais d’une manifestation pour les droits des Palestiniens, il a fait passer ce message à travers le porte-parole de la police berlinoise. Ce qui a eu pour conséquence que de nombreux journaux allemands ont répété cette erreur et parlaient donc de manifestation pour la Palestine. Cette grave faute de jugement politique a en tout cas rendu bien service aux islamistes pro-iraniens : minimiser le caractère islamiste et antisémite de la manifestation al-Quds. Un véritable scandale, ni plus ni moins.
Elif Kayi, correspondante à Berlin
"Israël est une menace pour la paix mondiale et un obstacle à l’entente entre les peuples"
Samedi dernier, environ 250 personnes s’étaient rassemblées pour participer à la manifestation de protestation contre la Journée internationale al-Quds à Berlin. En même temps, les supporters du Hezbollah et du régime iranien défilaient dans le même quartier pour célébrer la « Journée de Jérusalem », et se voyaient même attribuer l’honneur de pouvoir manifester sur une des plus grandes artères berlinoises, l’avenue du Ku’damm.
Dans son discours de vendredi, le président iranien Mahmoud Ahmedinedjad avait exigé une fois de plus haut et fort la destruction de l’Etat d’Israël. Pas de place au doute quant à la nature de la manifestation de la Journée al-Quds. Comment peut-on donc autoriser en plein cœur de Berlin un cortège de manifestants revendiquant la suppression de l’Etat hébreu ?
A la tribune de la contre-manifestation, des politiciens du parti des Verts allemands et du parti de gauche PDS.Die Linke, des représentants d’organisations de migrants turcs et kurdes, de la société civile ainsi que des opposants
"Non à l’holocauste contre les musulmans au Proche-Orient" / "L’État d’Israël menace la paix mondiale"
iraniens en exil, informaient le public sur le caractère antisémite de la Journée al-Quds. Ils tentaient en même temps de faire comprendre que la manifestation de la Journée al-Quds n’est pas une manifestation pour les droits des Palestiniens, mais une manifestation au service de l’établissement de la dictature islamiste iranienne.
Pas toujours facile de convaincre. Les manifestants islamistes avaient masqué le véritable nom de la manifestation de samedi sous un slogan aux allures presque inoffensives pour le grand public : « Une paix juste en Palestine, un futur sur pour les juifs en Europe ». Les banderoles et les pancartes utilisées ne laissaient quant à elles plus de place au doute. Toute langue autre que l’allemand était interdite pour éviter les problèmes avec les forces de l’autre. On pouvait lire des accroches telles que : “Criminels de guerre a la Haye ! Le gouvernement israélien devant le tribunal de guerre !”, “Israël est une menace à la paix dans le monde et un obstacle a l’amitié entre les peuples !” ou encore “Pas d’holocauste contre les musulmans du Proche-Orient”. Slogans parfois portés autour du cou par de toutes petites filles.
La manifestation avait été officiellement organisée par un Allemand d’origine iranienne, inconnu des services de sécurité. L’organisation sur place par des membres du consulat iranien ne passait cependant pas inaperçue. Difficile cependant pour les islamistes d’exiger eux-mêmes en public et à Berlin la suppression de l’Etat d’Israël. La solution fut vite trouvée : faire appel à un juif “antisioniste”. Et c’est ainsi que Moshe Arie Friedman de la secte Neturei Karta, invité de haut rang de la manifestation islamiste et venu de Vienne, se chargeait de faire passer le message à travers un discours digne des néo-nazis ou du président iranien.
Le ministère de l’intérieur berlinois a fait preuve d’une incompétence notoire en autorisant la manifestation islamiste à défiler sur le Ku’Damm. Convaincu au départ qu’il ne s’agissait pas de la manifestation Al-Quds comme tous les ans, mais d’une manifestation pour les droits des Palestiniens, il a fait passer ce message à travers le porte-parole de la police berlinoise. Ce qui a eu pour conséquence que de nombreux journaux allemands ont répété cette erreur et parlaient donc de manifestation pour la Palestine. Cette grave faute de jugement politique a en tout cas rendu bien service aux islamistes pro-iraniens : minimiser le caractère islamiste et antisémite de la manifestation al-Quds. Un véritable scandale, ni plus ni moins.
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