Monday, December 04, 2006

polémique dans les journaux français sur le voyage de ségolène

Polémique dans les journaux français sur le voyage de Ségolène Royal
PARIS (AFP) - Les premiers pas de la candidate du PS à la présidentielle, Ségolène Royal, sur la scène internationale au Proche-Orient créent ce lundi une polémique parmi les éditorialistes de la presse française.
"Comment une voyageuse sans bagage résisterait-elle ?" s'interroge Jean-Michel Thénard dans Libération qui estime que la polémique libanaise a "un goût de querelle hexagonale, dénoncée à mots couverts par l’ambassadeur de France à Beyrouth". "Quelle nécessité avait la candidate d'aller se fourrer dans ce guêpier, où les diplomates professionnels marchent sur des oeufs, sinon pour se prouver qu'elle en était capable", constate Hubert Coudurier dans Le Télégramme.
Dans Le Républicain Lorrain, Pierre Fréhel condamne. "Une chose est d'être à l'écoute des Français, une autre est de prêter l'oreille à des propos inadmissibles en donnant ainsi le sentiment de les cautionner ou en tout cas de les prendre en compte", estime-t-il.
Parce qu'"on ne se déplace pas dans cet +Orient compliqué+ comme on déambule en
Poitou-Charentes, avec des idées simples de +diplomatie participative+ et la candeur d'une blanche colombe, pour ne pas dire d'une oie blanche", fustige Jacques Camus dans la République du Centre.
Pour Dominique Garraud (La Charente Libre), il s'agit d'un "faux procès" qui s'inscrit dans "la continuité de la stratégie grossière, déployée sans succès par Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius lors de la primaire socialiste, qui prétend convaincre que l'ignorance, la légèreté et l'inconstance supposées de l'élue de Poitou-Charentes en matière internationale la rendraient indigne de porter la voix de la France".
"Crier au procès d'intention comme le fait François Hollande, n'est pas acceptable", répond Jean Levallois dans la Presse de la Manche. "Ségolène Royal est en campagne électorale. On ne va tout de même pas nous faire le coup du crime de lèse-majesté, chaque fois que l'on constatera, tout simplement, qu'elle a des lacunes ou qu'elle commet des erreurs", insiste-t-il.
Plus ironique, Jean-Pierre Bel dans La Nouvelle République du Centre-Ouest estime que la candidate socialiste ne s'est pas trompée sur un point : "pour une initiation diplomatique accélérée, le Levant est la meilleure école." Et c'est "un bizutage en règle que lui infligent ses collègues", prétextant la maladresse diplomatique de l'ancienne ministre déléguée à l'Enseignement scolaire qui a naguère "fait voter une loi contre le bizutage", insiste Francis Brochet dans Le Progrès.
"Cela dit, si Ségolène Royal ne sort pas grandie de ce voyage, Philippe Douste-Blazy qui lui a donné la leçon hier n'avait été guère plus brillant en août dernier. Le ministre des Affaires étrangères avait souligné le +rôle stabilisateur+ de l'Iran dans la crise libanaise", rappelle Patrice Chabanet dans Le Journal de la Haute-Marne
Selon Michel Guilloux, la crise au Liban mérite mieux qu'"une querelle de petites phrases surtout de la part de dirigeants de droite fort discrets lorsque les bombes pleuvaient sur les populations cet été", conclut l'éditorialiste de L'Humanité.

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