SEGOLENE ESSAIE DE SE DEPETRER DE SES FAUX PAS AU LIBAN
Nazisme: Ségolène Royal "condamne" les propos "inadmissibles" du député du Hezbollah
BEYROUTH (AP) - Dans un climat de grande nervosité, Ségolène Royal a "condamné" samedi les propos "inadmissibles, abominables, odieux" tenus la veille devant elle par un député du Hezbollah comparant implicitement l'occupation passée du Liban par Israël au "nazisme qui a occupé la France", propos qu'elle a affirmé ne pas avoir "entendus".
Lors d'une rencontre vendredi soir avec 17 députés de la commission des Affaires étrangères du Parlement libanais, le député du Hezbollah Ali Ammar, qui s'exprimait au micro en arabe, avait fait un raccourci entre l'histoire de France et celle du Liban. Une comparaison à laquelle la candidate n'avait pas réagi immédiatement.
"Même notre expérience de la résistance est inspirée de votre expérience. Le nazisme qui a versé notre sang et qui a usurpé notre indépendance et notre souveraineté n'est pas moins mauvais que le nazisme qui a occupé la France", a déclaré ce député chiite du sud Liban. Ses propos étaient transcrits par deux traducteurs, un pour la candidate et son entourage et l'autre pour les journalistes.
Les nombreux journalistes présents ont clairement entendu Ali Ammar prononcer par deux fois le mot "naziya" au micro, qui signifie "nazisme" en arabe.
"Je n'ai pas entendu cette comparaison et si cette comparaison avait été faite, nous aurions quitté la salle", a déclaré vendredi Ségolène Royal lors d'une brève rencontre avec la presse à Beyrouth. "Ces propos n'ont pas été tenus", a-t-elle également affirmé. Elle a par la suite fait observer que même l'ambassadeur de France, qui était présent, n'avait pas davantage entendu ces propos.
Au cours de la même réunion de vendredi, un échange à haut risque avec le député du Hezbollah sur la politique des Etats-Unis avait déjà contraint la candidate en campagne à rectifier le tir.
Dans un long exposé en arabe, Ali Ammar avait dénoncé la "démence illimitée de l'administration américaine". Réponse de Ségolène Royal: "Il y a beaucoup de choses que vous dites que je partage, l'analyse du rôle des Etats-Unis". Et d'ajouter que "le Liban en a assez d'être un pays otage" et victime "des conflits des autres".
La responsable socialiste s'était empressée en fin de réunion de faire une "petite mise au point" après ce qui pouvait être interprété comme un faux pas vis-à-vis de Washington.
"On me dit que ce que j'ai dit tout à l'heure pourrait prêter à confusion, donc je vais bien préciser le sens de ma pensée par rapport à ce que j'ai dit sur l'intervention de l'administration Bush en Irak", a-t-elle tenu à clarifier, alors qu'elle envisage de se rendre aux Etats-Unis mi-décembre pour le congrès des démocrates. "Je ne voudrais pas que ça soit confondu avec une condamnation globale de l'action des Etats-Unis", a-t-elle encore rectifié.
Des propos réitérés samedi par la candidate officielle, qui a souligné devant la presse que "la politique de Bush en Irak est une catastrophe", affirmant ne pas confondre "les Etats-Unis et la politique de Bush".
"Je ne laisserai pas déformer le contenu d'une réunion", avait-elle averti vendredi soir, visiblement tendue. "Personne ne m'empêchera de discuter avec des personnalités démocratiquement élues."
Après un détour par la Jordanie, Mme Royal est attendue à partir de dimanche en Israël et dans les territoires palestiniens pour une visite de deux jours clôturant sa tournée au Proche-Orient. Elle devait y rencontrer le Premier ministre israélien Ehoud Olmert et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Elle n'a pas précisé si elle s'entretiendrait avec le Hamas, mais son entourage assurait qu'il n'en serait rien. AP
BEYROUTH (AP) - Dans un climat de grande nervosité, Ségolène Royal a "condamné" samedi les propos "inadmissibles, abominables, odieux" tenus la veille devant elle par un député du Hezbollah comparant implicitement l'occupation passée du Liban par Israël au "nazisme qui a occupé la France", propos qu'elle a affirmé ne pas avoir "entendus".
Lors d'une rencontre vendredi soir avec 17 députés de la commission des Affaires étrangères du Parlement libanais, le député du Hezbollah Ali Ammar, qui s'exprimait au micro en arabe, avait fait un raccourci entre l'histoire de France et celle du Liban. Une comparaison à laquelle la candidate n'avait pas réagi immédiatement.
"Même notre expérience de la résistance est inspirée de votre expérience. Le nazisme qui a versé notre sang et qui a usurpé notre indépendance et notre souveraineté n'est pas moins mauvais que le nazisme qui a occupé la France", a déclaré ce député chiite du sud Liban. Ses propos étaient transcrits par deux traducteurs, un pour la candidate et son entourage et l'autre pour les journalistes.
Les nombreux journalistes présents ont clairement entendu Ali Ammar prononcer par deux fois le mot "naziya" au micro, qui signifie "nazisme" en arabe.
"Je n'ai pas entendu cette comparaison et si cette comparaison avait été faite, nous aurions quitté la salle", a déclaré vendredi Ségolène Royal lors d'une brève rencontre avec la presse à Beyrouth. "Ces propos n'ont pas été tenus", a-t-elle également affirmé. Elle a par la suite fait observer que même l'ambassadeur de France, qui était présent, n'avait pas davantage entendu ces propos.
Au cours de la même réunion de vendredi, un échange à haut risque avec le député du Hezbollah sur la politique des Etats-Unis avait déjà contraint la candidate en campagne à rectifier le tir.
Dans un long exposé en arabe, Ali Ammar avait dénoncé la "démence illimitée de l'administration américaine". Réponse de Ségolène Royal: "Il y a beaucoup de choses que vous dites que je partage, l'analyse du rôle des Etats-Unis". Et d'ajouter que "le Liban en a assez d'être un pays otage" et victime "des conflits des autres".
La responsable socialiste s'était empressée en fin de réunion de faire une "petite mise au point" après ce qui pouvait être interprété comme un faux pas vis-à-vis de Washington.
"On me dit que ce que j'ai dit tout à l'heure pourrait prêter à confusion, donc je vais bien préciser le sens de ma pensée par rapport à ce que j'ai dit sur l'intervention de l'administration Bush en Irak", a-t-elle tenu à clarifier, alors qu'elle envisage de se rendre aux Etats-Unis mi-décembre pour le congrès des démocrates. "Je ne voudrais pas que ça soit confondu avec une condamnation globale de l'action des Etats-Unis", a-t-elle encore rectifié.
Des propos réitérés samedi par la candidate officielle, qui a souligné devant la presse que "la politique de Bush en Irak est une catastrophe", affirmant ne pas confondre "les Etats-Unis et la politique de Bush".
"Je ne laisserai pas déformer le contenu d'une réunion", avait-elle averti vendredi soir, visiblement tendue. "Personne ne m'empêchera de discuter avec des personnalités démocratiquement élues."
Après un détour par la Jordanie, Mme Royal est attendue à partir de dimanche en Israël et dans les territoires palestiniens pour une visite de deux jours clôturant sa tournée au Proche-Orient. Elle devait y rencontrer le Premier ministre israélien Ehoud Olmert et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Elle n'a pas précisé si elle s'entretiendrait avec le Hamas, mais son entourage assurait qu'il n'en serait rien. AP
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