Tollé contre le révisionnisme iranien
Une ''conférence internationale'' sur l'Holocauste des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale se tient aujourd'hui à Téhéran. Patronnée par le gouvernement de Mahoud Ahmadinejad, cette initiative au fort accent révisionniste suscite la réprobation de nombreux pays.
LA CONTROVERSE sera au rendez-vous, aujourd'hui à Téhéran, à l'ouverture d'une « conférence internationale » censée étudier, « sans idées préconçues », la véracité et l'ampleur de l'Holocauste des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Plus de 60 « chercheurs et universitaires » de 30 pays sont attendus dans la capitale iranienne pour cette conférence organisée par les autorités et prévue pour durer deux jours.
Le vice-ministre des Affaires étrangères, Manouchehr Mohammadi, a justifié la semaine dernière sa tenue par l'absence de réponses, selon lui, aux questions sur l'Holocauste posées par le président Mahmoud Ahmadinejad, dont le pays ne reconnaît pas l'existence d'Israël.
« Ahmadinejad a demandé si l'Holocauste avait eu lieu ou pas. Et s'il a eu lieu, pourquoi empêche-t-on des universitaires de faire des recherches sur le sujet, et pourquoi jette-t-on les révisionnistes en prison ? », a demandé M. Mohammadi.
Le président iranien, qui a estimé que le régime israélien devait être « rayé de la carte », a mis en doute l'ampleur de l'Holocauste, et jugé que ce « mythe » avait été utilisé par les Juifs et les Européens pour imposer la création de l'État d'Israël.
Une liste d'invités tenue secrète
L'annonce de la tenue de cette « conférence » a provoqué de vives réactions de nombreux pays. À Paris, Philippe Douste-Blazy a déclaré hier que « s'il devait s'agir de propager des idées négationnistes et révisionnistes, la France ne pourrait que condamner la»conférence sur l'Holocauste* avec la plus grande fermeté ».
L'Allemagne a condamné « toutes tentatives, dans le passé et à l'avenir, de ceux qui cherchent à donner un forum à ceux qui relativisent et remettent en cause l'Holocauste ».
Les États-Unis ont qualifié de « geste honteux » cette réunion « en fait destinée à mettre en valeur ceux qui nient la réalité de l'Holocauste ». Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a estimé que « toute tentative de semer le doute sur la réalité de cette horreur unique et indéniable doit susciter l'opposition ferme de toute personne de bonne volonté, quelle que soit sa religion ». En Israël, le mémorial de Yad Vashem a dénoncé, hier, le « déni persistant de l'Holocauste » par l'Iran. « La mémoire de l'Holocauste est un garde-fou contre ceux qui voudraient commettre de nouveaux génocides et qui, pour la même raison, sont intéressés à l'effacer », a souligné Yad Vashem.
Selon les autorités iraniennes, la conférence « fournira, sans aucune idée préconçue, le cadre nécessaire aux chercheurs des deux camps pour exposer leurs vues dans la plus complète liberté ». Mais l'intitulé des thèmes prévus laisse peu de doute sur leur orientation : « antisémitisme, nazisme et sionisme » ; « nazisme et sionisme : collaboration ou coopération » ; « les chambres à gaz, négation ou confirmation » ; « les lois contre les négationnistes », etc.
L'Iran avait déjà suscité une vague d'indignation avec le lancement en février par un journal iranien et la Maison de la caricature d'un concours international de caricature sur l'Holocauste.
Téhéran s'est refusé à révéler les noms des invités étrangers à la conférence en affirmant que ceux-ci risquaient de se voir confisquer leurs passeports par leurs pays d'origine.
La négation du massacre de six millions de juifs organisé par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale est punissable de prison dans de nombreux pays européens. Un historien britannique révisionniste, David Irving, a été condamné en février à trois ans de prison par un tribunal autrichien, après avoir notamment défendu l'idée que les chiffres de l'Holocauste avaient été grandement exagérés.
LA CONTROVERSE sera au rendez-vous, aujourd'hui à Téhéran, à l'ouverture d'une « conférence internationale » censée étudier, « sans idées préconçues », la véracité et l'ampleur de l'Holocauste des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Plus de 60 « chercheurs et universitaires » de 30 pays sont attendus dans la capitale iranienne pour cette conférence organisée par les autorités et prévue pour durer deux jours.
Le vice-ministre des Affaires étrangères, Manouchehr Mohammadi, a justifié la semaine dernière sa tenue par l'absence de réponses, selon lui, aux questions sur l'Holocauste posées par le président Mahmoud Ahmadinejad, dont le pays ne reconnaît pas l'existence d'Israël.
« Ahmadinejad a demandé si l'Holocauste avait eu lieu ou pas. Et s'il a eu lieu, pourquoi empêche-t-on des universitaires de faire des recherches sur le sujet, et pourquoi jette-t-on les révisionnistes en prison ? », a demandé M. Mohammadi.
Le président iranien, qui a estimé que le régime israélien devait être « rayé de la carte », a mis en doute l'ampleur de l'Holocauste, et jugé que ce « mythe » avait été utilisé par les Juifs et les Européens pour imposer la création de l'État d'Israël.
Une liste d'invités tenue secrète
L'annonce de la tenue de cette « conférence » a provoqué de vives réactions de nombreux pays. À Paris, Philippe Douste-Blazy a déclaré hier que « s'il devait s'agir de propager des idées négationnistes et révisionnistes, la France ne pourrait que condamner la»conférence sur l'Holocauste* avec la plus grande fermeté ».
L'Allemagne a condamné « toutes tentatives, dans le passé et à l'avenir, de ceux qui cherchent à donner un forum à ceux qui relativisent et remettent en cause l'Holocauste ».
Les États-Unis ont qualifié de « geste honteux » cette réunion « en fait destinée à mettre en valeur ceux qui nient la réalité de l'Holocauste ». Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a estimé que « toute tentative de semer le doute sur la réalité de cette horreur unique et indéniable doit susciter l'opposition ferme de toute personne de bonne volonté, quelle que soit sa religion ». En Israël, le mémorial de Yad Vashem a dénoncé, hier, le « déni persistant de l'Holocauste » par l'Iran. « La mémoire de l'Holocauste est un garde-fou contre ceux qui voudraient commettre de nouveaux génocides et qui, pour la même raison, sont intéressés à l'effacer », a souligné Yad Vashem.
Selon les autorités iraniennes, la conférence « fournira, sans aucune idée préconçue, le cadre nécessaire aux chercheurs des deux camps pour exposer leurs vues dans la plus complète liberté ». Mais l'intitulé des thèmes prévus laisse peu de doute sur leur orientation : « antisémitisme, nazisme et sionisme » ; « nazisme et sionisme : collaboration ou coopération » ; « les chambres à gaz, négation ou confirmation » ; « les lois contre les négationnistes », etc.
L'Iran avait déjà suscité une vague d'indignation avec le lancement en février par un journal iranien et la Maison de la caricature d'un concours international de caricature sur l'Holocauste.
Téhéran s'est refusé à révéler les noms des invités étrangers à la conférence en affirmant que ceux-ci risquaient de se voir confisquer leurs passeports par leurs pays d'origine.
La négation du massacre de six millions de juifs organisé par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale est punissable de prison dans de nombreux pays européens. Un historien britannique révisionniste, David Irving, a été condamné en février à trois ans de prison par un tribunal autrichien, après avoir notamment défendu l'idée que les chiffres de l'Holocauste avaient été grandement exagérés.
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