itinéraire de Golnadel sur l'identité nationale et Sarkozy
BLOG-NOTES DU 12 MARS 2007
LE PETIT NICOLAS ET LES SARKOPHAGES
OU LES TRIBULATIONS D’UN FRANÇAIS EN FRANCE
François Bayrou a raison : en liant aussi solennellement le problème de l'immigration à celui de l'identité française, le favori des sondages a transgressé le tabou des tabous. Le tabou originel.
Il existait deux interdits majeurs à ne pas transgresser sous peine d'excommunication immédiate par la Sainte Ligue : associer immigration incontrôlée et insécurité et suggérer que cette immigration sans régulation poserait, à terme, la question de l'identité nationale.
L'évidence cruelle de l'insécurité a fini par avoir raison de la négation idéologique de la réalité. Mon ami Ivan Rioufol rappelait dans son bloc-notes (Le Figaro du 9 mars) : « L'immigration extra-européenne, réticente à s'intégrer, est l'urgence à résoudre. D'autant qu'elle est bien la cause d'une partie de l'insécurité : la population carcérale serait étrangère à 30 % et 30 % auraient la double nationalité (Le Point, 24 juin 2004). Pour la délinquance en bande, seuls 9 % des meneurs seraient des Français d'origine (Le Monde, 25 février 2006). La réussite de nombreux compatriotes issus de l'immigration ne peut faire oublier apartheids et ghettos qui s'installent dans des écoles et des cités ».
Terrorisme islamiste et immigration ne peuvent plus, non plus, être traités comme relevant du fantasme fascisant : l'exemple des attentats dans le métro londonien commis par des jeunes britanniques issus de la deuxième génération de l'immigration, apparemment bien intégrés dans le mode de vie anglais est là pour le rappeler à la partie la moins futile du corps électoral.
Reste la question identitaire. Ou plus exactement du droit du peuple français, ou plus généralement d'un peuple européen, de défendre ce qu'il considère comme relevant de son patrimoine collectif d'identification. Cette défense passant nécessairement par la régulation étatique des flux migratoires aux frontières de la maison commune.
Par une cruelle contradiction, la gauche, qui conteste ce droit aux peuples chrétiens occidentaux le défend avec une égale exaltation lorsqu'il s'agit des autres ethnies :
Les Albanais musulmans et majoritaires du Kosovo ont le droit à l'indépendance contre les Serbes minoritaires, les afros-américains peuvent souhaiter vivre dans des quartiers majoritairement noirs sans être taxés de racistes (Le Monde du 12 février 07, le blognadel du 15), les Tibétains ont bien raison de se plaindre de la sinisation de leur territoire ancestral, les Arabes de Palestine sont fondés à refuser toute présence juive dans l'antique Judée où ils doivent aujourd'hui ériger un état. Jusqu'aux Indiens d'Amazonie qui peuvent légitimement craindre les maladies importées par les Européens du Brésil...
Mais qu'un français de France puisse redouter, craindre, se plaindre, et voilà qu'il devenait, dans le meilleur des cas, un franchouillard ringard.
J'ai écrit, à dessein, « devenait », car il semblerait, ainsi que je l'annonçais dans mes « Martyrocrates », que la plus formidable entreprise de soumission des esprits par l'intimidation soit au bord de l'asphyxie par essoufflement.
Les Français viennent d'indiquer que dans leur majorité, ils ne voyaient pas l'immigration comme une « chance » pour leur pays sans être pour autant rouler dans la fange.
(Sondage IFOP du 5 mars 07).
Les temps changent : il y a moins de dix ans, dans un ouvrage collectif intitulé : « Une Idée Certaine de la France » (France-Empire avec notamment Éric Zemmour et mon cher et regretté Christian Jelen) je m'agaçai de ce qu'un sondage de la même farine inspire ainsi à notre journal national-vespéral la une scandalisée : « Les Français tentés par le racisme » (Le Monde 2 juillet 98) ...
Certes, je ne sombrerai pas dans un optimisme béat, car je sais qu'il est encore fécond le ventre d'où est sorti le terrorisme intellectuel immonde.
Ainsi, du cinéaste Cédric Kahn, à propos de l'initiative des 350 professionnels du cinéma qui ont lancé un appel en faveur des sans-papiers en jouant sur l'émotion des photographies d'enfants qui lui rappellent « les heures les plus noires de notre histoire ».... (Le Monde du 7 mars).
Il n'empêche. À part lui, la plupart de nos histrions n'oseraient plus aujourd'hui, comme en 97, se rendre « par solidarité », Gare de l'Est, avec des valises en cartons, pour se donner le délicieux frisson shoatique.
Quant à moi, fils d'immigrés, j'ose à nouveau, comme dans « Une idée Certaine de la France », citer un résistant autrement plus consistant : « Il ne faut pas se payer de mots ! C'est très bien qu'il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition qu'ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne » Charles de Gaulle.
GWG
LE PETIT NICOLAS ET LES SARKOPHAGES
OU LES TRIBULATIONS D’UN FRANÇAIS EN FRANCE
François Bayrou a raison : en liant aussi solennellement le problème de l'immigration à celui de l'identité française, le favori des sondages a transgressé le tabou des tabous. Le tabou originel.
Il existait deux interdits majeurs à ne pas transgresser sous peine d'excommunication immédiate par la Sainte Ligue : associer immigration incontrôlée et insécurité et suggérer que cette immigration sans régulation poserait, à terme, la question de l'identité nationale.
L'évidence cruelle de l'insécurité a fini par avoir raison de la négation idéologique de la réalité. Mon ami Ivan Rioufol rappelait dans son bloc-notes (Le Figaro du 9 mars) : « L'immigration extra-européenne, réticente à s'intégrer, est l'urgence à résoudre. D'autant qu'elle est bien la cause d'une partie de l'insécurité : la population carcérale serait étrangère à 30 % et 30 % auraient la double nationalité (Le Point, 24 juin 2004). Pour la délinquance en bande, seuls 9 % des meneurs seraient des Français d'origine (Le Monde, 25 février 2006). La réussite de nombreux compatriotes issus de l'immigration ne peut faire oublier apartheids et ghettos qui s'installent dans des écoles et des cités ».
Terrorisme islamiste et immigration ne peuvent plus, non plus, être traités comme relevant du fantasme fascisant : l'exemple des attentats dans le métro londonien commis par des jeunes britanniques issus de la deuxième génération de l'immigration, apparemment bien intégrés dans le mode de vie anglais est là pour le rappeler à la partie la moins futile du corps électoral.
Reste la question identitaire. Ou plus exactement du droit du peuple français, ou plus généralement d'un peuple européen, de défendre ce qu'il considère comme relevant de son patrimoine collectif d'identification. Cette défense passant nécessairement par la régulation étatique des flux migratoires aux frontières de la maison commune.
Par une cruelle contradiction, la gauche, qui conteste ce droit aux peuples chrétiens occidentaux le défend avec une égale exaltation lorsqu'il s'agit des autres ethnies :
Les Albanais musulmans et majoritaires du Kosovo ont le droit à l'indépendance contre les Serbes minoritaires, les afros-américains peuvent souhaiter vivre dans des quartiers majoritairement noirs sans être taxés de racistes (Le Monde du 12 février 07, le blognadel du 15), les Tibétains ont bien raison de se plaindre de la sinisation de leur territoire ancestral, les Arabes de Palestine sont fondés à refuser toute présence juive dans l'antique Judée où ils doivent aujourd'hui ériger un état. Jusqu'aux Indiens d'Amazonie qui peuvent légitimement craindre les maladies importées par les Européens du Brésil...
Mais qu'un français de France puisse redouter, craindre, se plaindre, et voilà qu'il devenait, dans le meilleur des cas, un franchouillard ringard.
J'ai écrit, à dessein, « devenait », car il semblerait, ainsi que je l'annonçais dans mes « Martyrocrates », que la plus formidable entreprise de soumission des esprits par l'intimidation soit au bord de l'asphyxie par essoufflement.
Les Français viennent d'indiquer que dans leur majorité, ils ne voyaient pas l'immigration comme une « chance » pour leur pays sans être pour autant rouler dans la fange.
(Sondage IFOP du 5 mars 07).
Les temps changent : il y a moins de dix ans, dans un ouvrage collectif intitulé : « Une Idée Certaine de la France » (France-Empire avec notamment Éric Zemmour et mon cher et regretté Christian Jelen) je m'agaçai de ce qu'un sondage de la même farine inspire ainsi à notre journal national-vespéral la une scandalisée : « Les Français tentés par le racisme » (Le Monde 2 juillet 98) ...
Certes, je ne sombrerai pas dans un optimisme béat, car je sais qu'il est encore fécond le ventre d'où est sorti le terrorisme intellectuel immonde.
Ainsi, du cinéaste Cédric Kahn, à propos de l'initiative des 350 professionnels du cinéma qui ont lancé un appel en faveur des sans-papiers en jouant sur l'émotion des photographies d'enfants qui lui rappellent « les heures les plus noires de notre histoire ».... (Le Monde du 7 mars).
Il n'empêche. À part lui, la plupart de nos histrions n'oseraient plus aujourd'hui, comme en 97, se rendre « par solidarité », Gare de l'Est, avec des valises en cartons, pour se donner le délicieux frisson shoatique.
Quant à moi, fils d'immigrés, j'ose à nouveau, comme dans « Une idée Certaine de la France », citer un résistant autrement plus consistant : « Il ne faut pas se payer de mots ! C'est très bien qu'il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition qu'ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne » Charles de Gaulle.
GWG
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