À l'As du Falafel, le candidat de l'UMP a la cote
Présidentielle 2007 | L'actu
À l'As du Falafel, le candidat de l'UMP a la coteClaire Bommelaer et ANNE FULDA. Publié le 10 mars 2007Actualisé le 10 mars 2007 : 12h01
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Les autres titres
Ségolène Royal ne se voit pas absente du second tour Ministère de l’Immigration : Sarkozy réplique Le Pen cherche ''un peu moins de 50 signatures'' Bayrou pointe "l'affolement général" au PS et à l'UMP Pour Chirac, le temps des hommages a commencé À l'As du Falafel, le candidat de l'UMP a la cote DSK : "Bayrou est une illusion" Bayrou veut débattre avec Sarkozy, Royal et Le Pen Rachida Dati brûle la politesse à Jean-Louis Borloo Retour | Rubrique L'actuDans ce petit restaurant de la rue des Rosiers, dans le Marais à Paris, les clients, majoritairement juifs, apprécient le soutien de Nicolas Sarkozy à Israël.
L'endroit est petit, mais renommé. Depuis vingt-huit ans, Juifs et non-Juifs viennent ici, rue des Rosiers, déguster des spécialités orientales et casher. À l'As du Falafel, on se restaure sous un austère portrait de l'ancien grand rabbin Loubavitch de New York, et au milieu de petits drapeaux israéliens. Et ici, en plein coeur du quartier juif du Marais, le sarkozysme se porte bien. « Sarkozy, c'est le seul qui soutienne Israël », déclare de but en blanc, Alexis, 29 ans, qui ne craint pas de taxer les autres candidats d'être « pro-arabes ». Trois personnes d'un certain âge regrettent que cette campagne traîne : « Il est temps que ça se termine. Les coups bas, même à des fins politiques, ce n'est pas très élégant », dit cette dame, ulcérée par les propos tenus par Raymond Barre, la semaine dernière, sur le « lobby juif ». « On voudrait que les candidats fassent des promesses fiables et ne versent pas dans l'utopie et la démagogie », rêve encore Estelle à haute voix. En attendant, elle votera, tout comme son mari Marcel, pour Sarkozy, « même s'il y a des choses qui ne lui plaisent pas » comme « son ouverture vers le culte musulman ».
Deux jeunes filles de 17 ans travaillant « dans l'esthétique » reconnaissent, entre deux gorgées de Coca Light, que la campagne présidentielle les intéresse. Elles en suivent les grandes lignes à la télévision et en lisant les journaux gratuits distribués dans le métro. Esther est catégorique. Comme les membres de sa famille, elle est « à fond » pour le ministre de l'Intérieur. « Tout ce qu'il dit est bien. Tout ce qu'il pense est bien. » Quoi par exemple ? Elle ne voit pas. Cite tout de même au hasard « le fait qu'il soit pro-israélien ». Et Ségolène ? « Je ne l'aime pas beaucoup, c'est physique. » Son amie Barbara opine du bonnet, même si sa famille est divisée entre les pro-Sarko et les pro-Ségo.
Dans le fond de la salle, aussi, on soutient le candidat de la droite. « J'étais de gauche jusqu'en 2002. J'ai même été à l'Unef, puis à SOS Racisme. Mais Jospin a déçu les Juifs, au moment où la droite évoluait sur la question. » Résultat : voilà Simon, 32 ans, consultant informatique, happé par celui « qui promet de remettre en selle la valeur travail ». « Notez bien que si j'étais encore à gauche, jamais je ne voterais pour Royal », déclare-t-il, attablé devant une assiette d'houmous.
Et Bayrou, alors ? On ne lui connaît pas de propos anti-Israël, ni de paroles pro-arabes. « Ah oui, mais alors là, c'est un problème de carrure. Il ne l'a pas, tout simplement », tranche Shemaia. Son voisin de table, kippa noire vissée sur le haut du crâne, abonde. Ce commissaire aux comptes est lui aussi est un déçu du socialisme. Certes, Yves aurait « pourtant préféré un schéma médian entre Sarkozy et Royal » car il ne rejoint pas le candidat UMP « sur toutes ses positions » et notamment pas sur sa « conception des libertés ». Il doute aussi un peu de son côté social, important chez les Juifs, estime-t-il. Et d'ajouter mi-figue, mi-raisin : « Tout de même, le repos du Shabbat existait avant les 35 heures, pendant que d'autres construisaient les pyramides ! »
À l'As du Falafel, le candidat de l'UMP a la coteClaire Bommelaer et ANNE FULDA. Publié le 10 mars 2007Actualisé le 10 mars 2007 : 12h01
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Ségolène Royal ne se voit pas absente du second tour Ministère de l’Immigration : Sarkozy réplique Le Pen cherche ''un peu moins de 50 signatures'' Bayrou pointe "l'affolement général" au PS et à l'UMP Pour Chirac, le temps des hommages a commencé À l'As du Falafel, le candidat de l'UMP a la cote DSK : "Bayrou est une illusion" Bayrou veut débattre avec Sarkozy, Royal et Le Pen Rachida Dati brûle la politesse à Jean-Louis Borloo Retour | Rubrique L'actuDans ce petit restaurant de la rue des Rosiers, dans le Marais à Paris, les clients, majoritairement juifs, apprécient le soutien de Nicolas Sarkozy à Israël.
L'endroit est petit, mais renommé. Depuis vingt-huit ans, Juifs et non-Juifs viennent ici, rue des Rosiers, déguster des spécialités orientales et casher. À l'As du Falafel, on se restaure sous un austère portrait de l'ancien grand rabbin Loubavitch de New York, et au milieu de petits drapeaux israéliens. Et ici, en plein coeur du quartier juif du Marais, le sarkozysme se porte bien. « Sarkozy, c'est le seul qui soutienne Israël », déclare de but en blanc, Alexis, 29 ans, qui ne craint pas de taxer les autres candidats d'être « pro-arabes ». Trois personnes d'un certain âge regrettent que cette campagne traîne : « Il est temps que ça se termine. Les coups bas, même à des fins politiques, ce n'est pas très élégant », dit cette dame, ulcérée par les propos tenus par Raymond Barre, la semaine dernière, sur le « lobby juif ». « On voudrait que les candidats fassent des promesses fiables et ne versent pas dans l'utopie et la démagogie », rêve encore Estelle à haute voix. En attendant, elle votera, tout comme son mari Marcel, pour Sarkozy, « même s'il y a des choses qui ne lui plaisent pas » comme « son ouverture vers le culte musulman ».
Deux jeunes filles de 17 ans travaillant « dans l'esthétique » reconnaissent, entre deux gorgées de Coca Light, que la campagne présidentielle les intéresse. Elles en suivent les grandes lignes à la télévision et en lisant les journaux gratuits distribués dans le métro. Esther est catégorique. Comme les membres de sa famille, elle est « à fond » pour le ministre de l'Intérieur. « Tout ce qu'il dit est bien. Tout ce qu'il pense est bien. » Quoi par exemple ? Elle ne voit pas. Cite tout de même au hasard « le fait qu'il soit pro-israélien ». Et Ségolène ? « Je ne l'aime pas beaucoup, c'est physique. » Son amie Barbara opine du bonnet, même si sa famille est divisée entre les pro-Sarko et les pro-Ségo.
Dans le fond de la salle, aussi, on soutient le candidat de la droite. « J'étais de gauche jusqu'en 2002. J'ai même été à l'Unef, puis à SOS Racisme. Mais Jospin a déçu les Juifs, au moment où la droite évoluait sur la question. » Résultat : voilà Simon, 32 ans, consultant informatique, happé par celui « qui promet de remettre en selle la valeur travail ». « Notez bien que si j'étais encore à gauche, jamais je ne voterais pour Royal », déclare-t-il, attablé devant une assiette d'houmous.
Et Bayrou, alors ? On ne lui connaît pas de propos anti-Israël, ni de paroles pro-arabes. « Ah oui, mais alors là, c'est un problème de carrure. Il ne l'a pas, tout simplement », tranche Shemaia. Son voisin de table, kippa noire vissée sur le haut du crâne, abonde. Ce commissaire aux comptes est lui aussi est un déçu du socialisme. Certes, Yves aurait « pourtant préféré un schéma médian entre Sarkozy et Royal » car il ne rejoint pas le candidat UMP « sur toutes ses positions » et notamment pas sur sa « conception des libertés ». Il doute aussi un peu de son côté social, important chez les Juifs, estime-t-il. Et d'ajouter mi-figue, mi-raisin : « Tout de même, le repos du Shabbat existait avant les 35 heures, pendant que d'autres construisaient les pyramides ! »
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