Interpol accuse Londres de non-coopération sur le terrorisme
09.07.07 | 16h24
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ar Mark Trevelyan
LONDRES (Reuters) - Les méthodes adoptées par la Grande-Bretagne pour combattre le terrorisme "ne se situent pas dans le bon siècle", affirme le secrétaire général d'Interpol, Ronald Noble, dans une lettre ouverte diffusée lundi.
Noble accuse Londres de ne pas partager de renseignements sur les terroristes et de ne pas consulter une importante base de données de son organisation, qui milite pour la coopération policière internationale.
Ses propos risquent d'embarrasser les autorités britanniques au moment où elles enquêtent sur les attentats déjoués fin juin à Londres et Glasgow, dont les auteurs présumés étaient des activistes islamistes originaires de l'Inde et du Moyen-Orient.
Le Premier ministre Gordon Brown a jugé nécessaire, dans une interview publiée ce week-end, que les renseignements obtenus par un pays sur le recrutement des terroristes soient communiqués à d'autres pays. Mais Noble reproche précisément à la Grande-Bretagne de ne pas l'avoir fait.
PASSEPORTS VOLÉS
"Le Royaume-Uni n'a pas partagé sa liste de terroristes présumés avec Interpol", écrit-il dans sa lettre diffusée sur le site internet de l'organisation, www.interpol.int
"Le Royaume-Uni risque de laisser lui échapper une piste importante; un pays consultant Interpol n'obtiendrait pas de renseignements, ou incomplets; et les individus inscrits sur la liste de terroristes présumés du Royaume-Uni pourraient planifier et perpétrer d'autres attentats terroristes."
Noble déplore aussi que les autorités britanniques ne confrontent pas systématiquement les passeports de visiteurs étrangers à une base de données d'Interpol fournissant des détails sur plus de sept millions de passeports perdus ou volés.
Il existe un "lien évident entre des passeports volés et des activités terroristes liées à Al Qaïda", a-t-il dit à la BBC.
"Les efforts du Royaume-Uni contre le terrorisme ne se situent pas dans le bon siècle."
Noble insiste régulièrement sur le fait que les pays qui ne répriment pas avec détermination les vols de passeports font le jeu des terroristes et des criminels.
Seuls 17 des 186 membres d'Interpol consultent systématiquement sa base de données, a-t-il souligné.
"En revanche, tous les pays contrôlent systématiquement nos sacs pour voir si nous transportons des bouteilles d'eau ou d'autres liquides. Les priorités de ce genre sont mal placées."
Un porte-parole du Home Office (ministère de l'Intérieur) a assuré que la Grande-Bretagne coopérait étroitement avec Interpol et que ses services de lutte contre le crime organisé consultaient les bases de données de l'organisation pour le compte de différentes agences de sécurité britanniques.
09.07.07 | 16h24
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LONDRES (Reuters) - Les méthodes adoptées par la Grande-Bretagne pour combattre le terrorisme "ne se situent pas dans le bon siècle", affirme le secrétaire général d'Interpol, Ronald Noble, dans une lettre ouverte diffusée lundi.
Noble accuse Londres de ne pas partager de renseignements sur les terroristes et de ne pas consulter une importante base de données de son organisation, qui milite pour la coopération policière internationale.
Ses propos risquent d'embarrasser les autorités britanniques au moment où elles enquêtent sur les attentats déjoués fin juin à Londres et Glasgow, dont les auteurs présumés étaient des activistes islamistes originaires de l'Inde et du Moyen-Orient.
Le Premier ministre Gordon Brown a jugé nécessaire, dans une interview publiée ce week-end, que les renseignements obtenus par un pays sur le recrutement des terroristes soient communiqués à d'autres pays. Mais Noble reproche précisément à la Grande-Bretagne de ne pas l'avoir fait.
PASSEPORTS VOLÉS
"Le Royaume-Uni n'a pas partagé sa liste de terroristes présumés avec Interpol", écrit-il dans sa lettre diffusée sur le site internet de l'organisation, www.interpol.int
"Le Royaume-Uni risque de laisser lui échapper une piste importante; un pays consultant Interpol n'obtiendrait pas de renseignements, ou incomplets; et les individus inscrits sur la liste de terroristes présumés du Royaume-Uni pourraient planifier et perpétrer d'autres attentats terroristes."
Noble déplore aussi que les autorités britanniques ne confrontent pas systématiquement les passeports de visiteurs étrangers à une base de données d'Interpol fournissant des détails sur plus de sept millions de passeports perdus ou volés.
Il existe un "lien évident entre des passeports volés et des activités terroristes liées à Al Qaïda", a-t-il dit à la BBC.
"Les efforts du Royaume-Uni contre le terrorisme ne se situent pas dans le bon siècle."
Noble insiste régulièrement sur le fait que les pays qui ne répriment pas avec détermination les vols de passeports font le jeu des terroristes et des criminels.
Seuls 17 des 186 membres d'Interpol consultent systématiquement sa base de données, a-t-il souligné.
"En revanche, tous les pays contrôlent systématiquement nos sacs pour voir si nous transportons des bouteilles d'eau ou d'autres liquides. Les priorités de ce genre sont mal placées."
Un porte-parole du Home Office (ministère de l'Intérieur) a assuré que la Grande-Bretagne coopérait étroitement avec Interpol et que ses services de lutte contre le crime organisé consultaient les bases de données de l'organisation pour le compte de différentes agences de sécurité britanniques.
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