Municipales et Cantonales
09/03/2008 16:36
ROME, 9 mars 2008 (AFP) - Prière pour les juifs: le grand rabbin d'Israël "attend une réponse du pape"
Le grand rabbin d'Israël Yona Metzger a indiqué dimanche à Trieste (nord-est de l'Italie) "attendre la réponse du pape" à sa lettre concernant le maintien d'une prière pour la conversion des juifs dans la messe en latin, qui a "surpris" la communauté, a rapporté l'Ansa.
"Nous avons envoyé il y a quelques semaines une lettre au pape. Nous lui avons exposé notre surprise et nous attendons sa réponse", a indiqué à l'agence italienne le grand rabbin ashkénaze en marge de l'intronisation du nouveau rabbin de Trieste.
Il a estimé que le but "de l'Eglise n'était pas de nuire aux juifs" mais que "ce n'était pas le moment pour faire (cela). Nous sommes pour le dialogue, voilà pourquoi nous avons écrit cette lettre", a ajouté le grand rabbin.
Le pape Benoît XVI a décidé début février de modifier une prière "pour la conversion des juifs" contenue dans la messe en latin du Vendredi saint récemment réhabilitée, retirant les mots évoquant "l'aveuglement" des juifs mais appelant toujours à leur conversion.
Cette nouvelle version avait provoqué plusieurs réactions de la part d'organisations juives, le grand rabbin de Rome Riccado Di Segni estimant notamment que cette prière constituait "un obstacle à la poursuite du dialogue entre juifs et chrétiens" et remettait "en question des décennies de progrès".
La nouvelle version demande à Dieu qu'il "éclaire le coeur des juifs" afin "qu'ils connaissent Jésus-Christ, sauveur de tous les hommes", et lui demande aussi de permettre "que tout Israël soit sauvé en faisant entrer la foule des gens dans (son) Eglise".
Une délégation du grand rabbinat de Jérusalem est attendue au cours de la semaine prochaine au Vatican pour discuter avec les plus hautes autorités de l'Eglise des problèmes posés par cette "prière pour les juifs".
changera rien à la "prière pour les juifs" (cardinal allemand)
08.03.08 | 17h56
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Le pape Benoît XVI n'a pas l'intention de modifier une prière en latin controversée, qui appelle à la conversion des juifs, car elle est "correcte sur le plan théologique", a déclaré à la télévision allemande un important "ministre" du Vatican.
Le pape "va laisser cette prière telle qu'elle est. De notre point de vue, elle est tout à fait correcte sur le plan théologique. C'est simplement difficile pour les Juifs de l'accepter", a dit à la chaîne publique ARD, dans un magazine devant être diffusé lundi, le cardinal allemand Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l'Unité des chrétiens.
Le cardinal Kasper, qui est également membre du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, avait annoncé mardi à Rome qu'une délégation du grand rabbinat de Jérusalem se rendrait la semaine prochaine au Vatican pour discuter de cette prière, issue de la messe en latin du Vendredi saint récemment remise au goût du jour par le pape.
A l'issue de cette rencontre le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Vatican, fera une déclaration pour clarifier la question, a-t-il précisé. Après quoi, "j'espère que les choses seront plus claires, pas résolues mais plus claires, et je pense que nous pourrons surmonter cette irritation du monde juif", a-t-il dit.
Dans le texte incriminé, les croyants sont invités à prier Dieu pour qu'il "éclaire le coeur des juifs" afin "qu'ils connaissent Jésus-Christ, sauveur de tous les hommes". Cette formulation est légèrement édulcorée par rapport au texte en vigueur durant des siècles, jusqu'à la réforme liturgique du concile Vatican II dans les années 1960. Selon l'ancien texte, les fidèles priaient "pour la conversion des juifs", afin que Dieu "retire le voile de leur coeur" et qu'il leur accorde d'être délivrés de "l'obscurité" et de "l'aveuglement".
Plusieurs responsables de la communauté juive allemande, interrogés par la chaîne ARD, ont fait part de leur indignation face à la formulation actuelle de la prière.
Le passage incriminé "doit en tous les cas être modifié", a déclaré Salomon Korn, vice-président du conseil central des juifs d'Allemagne, suggérant que la conférence épiscopale allemande intervienne auprès du pape.
"Que valent 50 ou 60 ans de dialogue, que valaient les aveux de culpabilité (de l'Eglise) après l'Holocauste, si on nous témoigne aussi peu de respect?", a lancé le rabbin progressiste Walter Homolka, membre de l'instance de dialogue avec le judaïsme au sein du comité central des catholiques allemands.
Côté catholique, le théologien Hanspeter Heinz, également membre de cette instance de dialogue, a qualifié la prière en latin d'"offense" pour les juifs et de "menace pour le judaïsme en tant que religion"
mercredi 05 mars 2008
Un livre pour enfants accusé d'antisémitisme
Agence France-Presse
Berlin
Un livre pour enfants sorti en octobre critiquant les dérives du christianisme, du judaïsme et de l'islam, fait l'objet d'une demande par le ministère de la Jeunesse de mise à l'index pour «antisémitisme» et «défaut d'éthique», a indiqué la maison d'édition Alibri.
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Cette demande sera examinée jeudi par la commission fédérale des médias dangereux pour la jeunesse.
Où est le chemin de Dieu s'il vous plaît? : sous ce titre, l'ouvrage raconte la quête naïve de spiritualité d'un petit cochon, qui se heurte à l'intolérance et au fanatisme d'un évêque, d'un rabbin et d'un imam.
«Nous savions que le livre n'allait pas plaire aux cercles religieux», a expliqué mercredi à l'AFP Gunnar Schedel, son éditeur, «mais je ne m'attendais certainement pas à l'attaque du ministère».
Le ministère de la Famille, des Personnes âgées, des Femmes et de la Jeunesse est dirigé par Ursula von der Leyen, chrétienne-démocrate et personnalité populaire
«Le livre est susceptible de désorienter les enfants et les jeunes sur le plan social et éthique», juge le ministère dans sa demande de mise à l'index.
Le reproche d'«antisémitisme» fait sourire l'auteur du livre, l'écrivain-philosophe allemand Michael Schmidt-Salomon, lui-même d'origine juive et qui revendique le statut de «libre penseur».
En cas d'avis défavorable de la commission, la vente du livre serait toujours autorisée, mais interdite aux mineurs.
La polémique a dopé les ventes du livre, dont les librairies sont quasiment en rupture de stocks. Quelque 9000 exemplaires ont été écoulés depuis le début de l'affaire en janvier, alors que seulement 3500 avaient été vendus au cours des quatre premiers mois suivant sa parution.
Trois journalistes grecs condamnés pour des écrits antisémites
05.03.08 | 18h46
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Trois journalistes grecs, dont le directeur et éditeur d'un quotidien d'extrême droite, ont été condamnés mercredi à Athènes à sept mois de prison avec sursis pour "incitation à la haine raciale" après avoir publié des propos antisémites.
Le tribunal correctionnel d'Athènes a suivi le réquisitoire du parquet contre les trois journalistes et les a reconnus coupables d'avoir publié des propos "qui expriment la haine et le mépris contre les juifs" et "contestent directement l'extermination de milliers de juifs par les nazis dans des camps de concentration durant la seconde guerre mondiale".
"Dieu soit loué, il ne reste que 1.500 juifs à Salonique", se réjouissait notamment l'article incriminé, paru dans le journal Elefthéros Kosmos.
A Salonique, seconde ville grecque dans le nord du pays, plus de 50.000 juifs ont été exterminés durant l'occupation nazie.
L'affaire a démarré après une plainte déposée par l'Observatoire grec des accords d'Helsinki (Epse), ONG de défense des droits des minorités, qui avait repéré l'article de presse, publié en mars 2006.
Le Conseil central juif de Grèce (Kis) s'est pour sa part constitué partie civile.
C'est la deuxième fois qu'une condamnation est prononcée en Grèce sur la base du délit d'incitation à la haine raciale.
En décembre dernier, la justice grecque avait condamné un avocat et écrivain néonazi à 14 mois de prison avec sursis pour un brûlot antisémite, une première dans un pays où les préjugés contre les juifs restent forts.
Consultez les dépêches vidéo des agences AFP et Reuters, en français et en anglais.
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L'appel au boycottage du Salon du livre de Paris (14-19 mars) sera-t-il entendu et, surtout, massivement suivi par les auteurs du monde arabe ? Le choix d'Israël comme invité d'honneur, en cette année anniversaire de la création de l'Etat hébreu (1948), a provoqué la colère dans les pays du Proche-Orient et du Maghreb, où certains déplorent qu'une telle faveur soit accordé au "bourreau" des Palestiniens, selon le mot du président de l'Union des écrivains palestiniens, Taha al-Moutawakel.
"Il n'est pas digne de la France, pays de la Révolution et des droits de l'homme" d'accueillir un pays "occupant" et "raciste", a-t-il estimé, à Ramallah (Cisjordanie). Ce choix est "inacceptable" au moment où Israël se livre "comme jamais" aux "violations des droits de l'homme", a renchéri, au Caire, l'Union des écrivains égyptiens, allusion à la dernière opération de l'armée israélienne à Gaza. A Rabat (Maroc), l'Organisation islamique de l'éducation, des sciences et de la culture a demandé à ses cinquante pays membres de ne pas faire le voyage de Paris, pour éviter des "effets négatifs" sur les relations "entre la France et les pays musulmans". Le Liban, place forte de l'édition au Proche-Orient, s'est également rallié à ce mot d'ordre de boycottage.
"A ce jour, quatre stands collectifs, ceux de la Tunisie, de l'Algérie, du Maroc et du Liban" resteront vides, a précisé au Monde, mercredi 5 mars, la déléguée générale du Syndicat national de l'édition (SNE), Christine de Mazières. Ce qui n'empêchera pas la venue, "à titre individuel", de professionnels du livre du monde arabe, a-t-elle ajouté. Du côté des écrivains de ces pays, les positions sont plus contrastées. Pour tous, le Salon représente une "vitrine indispensable", pour faire connaître - et vendre - leurs livres, souligne Mme de Mazières. Mais la "pression morale" est lourde, souligne-t-elle. Surtout pour ceux qui vivent dans leur pays d'origine.
En Algérie, où le Syndicat national des éditeurs a rallié le mot d'ordre de boycottage - comme l'a fait le directeur du centre culturel algérien à Paris, le romancier Yasmina Khadra -, des écrivains connus, tels Boualem Sansal ou Maïssa Bey, seront pourtant au Salon du livre. De même, les Marocains Fouad Laroui ou Youssef Jebri. "Je viendrai au Salon, non pas comme citoyenne algérienne, mais comme écrivain", a expliqué au Monde Maïssa Bey, jointe par téléphone.
"IL FAUT LES ÉCOUTER"
"Si le choix d'Israël n'avait pas coïncidé avec l'anniversaire de la création de cet Etat, y aurait-il eu appel au boycottage ?", s'interroge la romancière, qui vit à Sidi Bel Abbès. "Si tous les auteurs israéliens représentaient la ligne du gouvernement, sans doute ce boycottage aurait été justifié. Or ce n'est pas le cas. Nombre d'entre eux ne sont pas d'accord avec la politique menée par Israël ; il faut donc les écouter. Ce sont des écrivains, il faut les prendre ainsi. Je regrette que l'on confonde écrivain et citoyen", conclut l'auteur de Bleu, blanc, vert (L'Aube).
"Tout boycottage de la littérature est, non seulement inutile, mais stupide. Je ne vais pas boycotter la littérature hébraïque !", réagit, de son côté, la romancière libanaise Hoda Barakat, citant ses auteurs israéliens préférés, Amos Oz, David Grossman et Itamar Levy. Néanmoins, Hoda Barakat n'ira pas au Salon du livre. "Qu'Israël célèbre l'anniversaire de sa création, je m'en fiche. Mais le Salon du livre n'est pas le lieu pour ça, explique-t-elle. Je déplore, comme mes amis juifs, la politique menée par le gouvernement israélien, qui les expose une nouvelle fois à la haine." En écho, la romancière israélienne Michal Govrin regrette "l'amalgame fait entre politique et littérature". Plus inattendu : l'historien israélien Ilan Pappe a annoncé qu'il ne viendra pas à Paris. Il se sent "dans l'impossibilité morale de prendre part à un Salon dont le thème principal est le soixantième anniversaire de l'Etat d'Israël".
Au Proche-Orient comme au Maghreb, les intellectuels sont divisés, voire déchirés. En Egypte, selon l'AFP, Gamal Ghitani a qualifié d'"infantilisme politique" l'appel au boycottage. Au Liban, Charif Majdalani estime que participer ou pas au Salon du livre n'est pas l'essentiel. Ce boycottage, explique-t-il dans L'Orient-Le Jour, montre bien que les pays arabes n'ont "toujours pas compris qu'Israël se nourrit largement de nos démissions et de notre inexistence culturelle sur la scène internationale".
Quel que soit le résultat de cet appel, le SNE, qui prend "très au sérieux" les questions de sécurité, a prévu de "renforcer" le dispositif policier.
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ROME, 9 mars 2008 (AFP) - Prière pour les juifs: le grand rabbin d'Israël "attend une réponse du pape"
Le grand rabbin d'Israël Yona Metzger a indiqué dimanche à Trieste (nord-est de l'Italie) "attendre la réponse du pape" à sa lettre concernant le maintien d'une prière pour la conversion des juifs dans la messe en latin, qui a "surpris" la communauté, a rapporté l'Ansa.
"Nous avons envoyé il y a quelques semaines une lettre au pape. Nous lui avons exposé notre surprise et nous attendons sa réponse", a indiqué à l'agence italienne le grand rabbin ashkénaze en marge de l'intronisation du nouveau rabbin de Trieste.
Il a estimé que le but "de l'Eglise n'était pas de nuire aux juifs" mais que "ce n'était pas le moment pour faire (cela). Nous sommes pour le dialogue, voilà pourquoi nous avons écrit cette lettre", a ajouté le grand rabbin.
Le pape Benoît XVI a décidé début février de modifier une prière "pour la conversion des juifs" contenue dans la messe en latin du Vendredi saint récemment réhabilitée, retirant les mots évoquant "l'aveuglement" des juifs mais appelant toujours à leur conversion.
Cette nouvelle version avait provoqué plusieurs réactions de la part d'organisations juives, le grand rabbin de Rome Riccado Di Segni estimant notamment que cette prière constituait "un obstacle à la poursuite du dialogue entre juifs et chrétiens" et remettait "en question des décennies de progrès".
La nouvelle version demande à Dieu qu'il "éclaire le coeur des juifs" afin "qu'ils connaissent Jésus-Christ, sauveur de tous les hommes", et lui demande aussi de permettre "que tout Israël soit sauvé en faisant entrer la foule des gens dans (son) Eglise".
Une délégation du grand rabbinat de Jérusalem est attendue au cours de la semaine prochaine au Vatican pour discuter avec les plus hautes autorités de l'Eglise des problèmes posés par cette "prière pour les juifs".
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Le pape "va laisser cette prière telle qu'elle est. De notre point de vue, elle est tout à fait correcte sur le plan théologique. C'est simplement difficile pour les Juifs de l'accepter", a dit à la chaîne publique ARD, dans un magazine devant être diffusé lundi, le cardinal allemand Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l'Unité des chrétiens.
Le cardinal Kasper, qui est également membre du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, avait annoncé mardi à Rome qu'une délégation du grand rabbinat de Jérusalem se rendrait la semaine prochaine au Vatican pour discuter de cette prière, issue de la messe en latin du Vendredi saint récemment remise au goût du jour par le pape.
A l'issue de cette rencontre le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Vatican, fera une déclaration pour clarifier la question, a-t-il précisé. Après quoi, "j'espère que les choses seront plus claires, pas résolues mais plus claires, et je pense que nous pourrons surmonter cette irritation du monde juif", a-t-il dit.
Dans le texte incriminé, les croyants sont invités à prier Dieu pour qu'il "éclaire le coeur des juifs" afin "qu'ils connaissent Jésus-Christ, sauveur de tous les hommes". Cette formulation est légèrement édulcorée par rapport au texte en vigueur durant des siècles, jusqu'à la réforme liturgique du concile Vatican II dans les années 1960. Selon l'ancien texte, les fidèles priaient "pour la conversion des juifs", afin que Dieu "retire le voile de leur coeur" et qu'il leur accorde d'être délivrés de "l'obscurité" et de "l'aveuglement".
Plusieurs responsables de la communauté juive allemande, interrogés par la chaîne ARD, ont fait part de leur indignation face à la formulation actuelle de la prière.
Le passage incriminé "doit en tous les cas être modifié", a déclaré Salomon Korn, vice-président du conseil central des juifs d'Allemagne, suggérant que la conférence épiscopale allemande intervienne auprès du pape.
"Que valent 50 ou 60 ans de dialogue, que valaient les aveux de culpabilité (de l'Eglise) après l'Holocauste, si on nous témoigne aussi peu de respect?", a lancé le rabbin progressiste Walter Homolka, membre de l'instance de dialogue avec le judaïsme au sein du comité central des catholiques allemands.
Côté catholique, le théologien Hanspeter Heinz, également membre de cette instance de dialogue, a qualifié la prière en latin d'"offense" pour les juifs et de "menace pour le judaïsme en tant que religion"
mercredi 05 mars 2008
Un livre pour enfants accusé d'antisémitisme
Agence France-Presse
Berlin
Un livre pour enfants sorti en octobre critiquant les dérives du christianisme, du judaïsme et de l'islam, fait l'objet d'une demande par le ministère de la Jeunesse de mise à l'index pour «antisémitisme» et «défaut d'éthique», a indiqué la maison d'édition Alibri.
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«Nous savions que le livre n'allait pas plaire aux cercles religieux», a expliqué mercredi à l'AFP Gunnar Schedel, son éditeur, «mais je ne m'attendais certainement pas à l'attaque du ministère».
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«Le livre est susceptible de désorienter les enfants et les jeunes sur le plan social et éthique», juge le ministère dans sa demande de mise à l'index.
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En cas d'avis défavorable de la commission, la vente du livre serait toujours autorisée, mais interdite aux mineurs.
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A Salonique, seconde ville grecque dans le nord du pays, plus de 50.000 juifs ont été exterminés durant l'occupation nazie.
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Le Conseil central juif de Grèce (Kis) s'est pour sa part constitué partie civile.
C'est la deuxième fois qu'une condamnation est prononcée en Grèce sur la base du délit d'incitation à la haine raciale.
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"Il n'est pas digne de la France, pays de la Révolution et des droits de l'homme" d'accueillir un pays "occupant" et "raciste", a-t-il estimé, à Ramallah (Cisjordanie). Ce choix est "inacceptable" au moment où Israël se livre "comme jamais" aux "violations des droits de l'homme", a renchéri, au Caire, l'Union des écrivains égyptiens, allusion à la dernière opération de l'armée israélienne à Gaza. A Rabat (Maroc), l'Organisation islamique de l'éducation, des sciences et de la culture a demandé à ses cinquante pays membres de ne pas faire le voyage de Paris, pour éviter des "effets négatifs" sur les relations "entre la France et les pays musulmans". Le Liban, place forte de l'édition au Proche-Orient, s'est également rallié à ce mot d'ordre de boycottage.
"A ce jour, quatre stands collectifs, ceux de la Tunisie, de l'Algérie, du Maroc et du Liban" resteront vides, a précisé au Monde, mercredi 5 mars, la déléguée générale du Syndicat national de l'édition (SNE), Christine de Mazières. Ce qui n'empêchera pas la venue, "à titre individuel", de professionnels du livre du monde arabe, a-t-elle ajouté. Du côté des écrivains de ces pays, les positions sont plus contrastées. Pour tous, le Salon représente une "vitrine indispensable", pour faire connaître - et vendre - leurs livres, souligne Mme de Mazières. Mais la "pression morale" est lourde, souligne-t-elle. Surtout pour ceux qui vivent dans leur pays d'origine.
En Algérie, où le Syndicat national des éditeurs a rallié le mot d'ordre de boycottage - comme l'a fait le directeur du centre culturel algérien à Paris, le romancier Yasmina Khadra -, des écrivains connus, tels Boualem Sansal ou Maïssa Bey, seront pourtant au Salon du livre. De même, les Marocains Fouad Laroui ou Youssef Jebri. "Je viendrai au Salon, non pas comme citoyenne algérienne, mais comme écrivain", a expliqué au Monde Maïssa Bey, jointe par téléphone.
"IL FAUT LES ÉCOUTER"
"Si le choix d'Israël n'avait pas coïncidé avec l'anniversaire de la création de cet Etat, y aurait-il eu appel au boycottage ?", s'interroge la romancière, qui vit à Sidi Bel Abbès. "Si tous les auteurs israéliens représentaient la ligne du gouvernement, sans doute ce boycottage aurait été justifié. Or ce n'est pas le cas. Nombre d'entre eux ne sont pas d'accord avec la politique menée par Israël ; il faut donc les écouter. Ce sont des écrivains, il faut les prendre ainsi. Je regrette que l'on confonde écrivain et citoyen", conclut l'auteur de Bleu, blanc, vert (L'Aube).
"Tout boycottage de la littérature est, non seulement inutile, mais stupide. Je ne vais pas boycotter la littérature hébraïque !", réagit, de son côté, la romancière libanaise Hoda Barakat, citant ses auteurs israéliens préférés, Amos Oz, David Grossman et Itamar Levy. Néanmoins, Hoda Barakat n'ira pas au Salon du livre. "Qu'Israël célèbre l'anniversaire de sa création, je m'en fiche. Mais le Salon du livre n'est pas le lieu pour ça, explique-t-elle. Je déplore, comme mes amis juifs, la politique menée par le gouvernement israélien, qui les expose une nouvelle fois à la haine." En écho, la romancière israélienne Michal Govrin regrette "l'amalgame fait entre politique et littérature". Plus inattendu : l'historien israélien Ilan Pappe a annoncé qu'il ne viendra pas à Paris. Il se sent "dans l'impossibilité morale de prendre part à un Salon dont le thème principal est le soixantième anniversaire de l'Etat d'Israël".
Au Proche-Orient comme au Maghreb, les intellectuels sont divisés, voire déchirés. En Egypte, selon l'AFP, Gamal Ghitani a qualifié d'"infantilisme politique" l'appel au boycottage. Au Liban, Charif Majdalani estime que participer ou pas au Salon du livre n'est pas l'essentiel. Ce boycottage, explique-t-il dans L'Orient-Le Jour, montre bien que les pays arabes n'ont "toujours pas compris qu'Israël se nourrit largement de nos démissions et de notre inexistence culturelle sur la scène internationale".
Quel que soit le résultat de cet appel, le SNE, qui prend "très au sérieux" les questions de sécurité, a prévu de "renforcer" le dispositif policier.
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