Saturday, March 22, 2008

Un rabbin allemand reproche au pape de laisser l'antisémitisme se développer
20.03.08 | 15h11

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Un rabbin allemand a reproché jeudi au pape de laisser les tendances antisémites se développer dans l'Eglise catholique en refusant de faire abolir une prière dans les messes traditionalistes qui appelle Dieu à "éclairer le coeur des juifs".

A la veille du Vendredi Saint où cette prière sera lue dans une petite minorité d'églises, le rabbin de Berlin Walter Homolka, sur le site internet du Spiegel, estime que "l'Eglise catholique n'a pas de maîtrise sur ses tendances antisémites". Il reproche à Benoît XVI d'accepter qu'elles se développent en "ouvrant grandes les portes" à l'esprit missionnaire à l'égard des juifs.


Selon le rabbin Homolka, l'internet est aujourd'hui plein de commentaires d'ultra-conservateurs catholiques, qui disent : "hourra, nous avons enfin reçu le signal d'aller convertir les juifs".

Le vice-président du conseil central des juifs d'allemagne, Salomon Korn, a déploré dans la Frankfurter Rundschau, "un recul à des temps révolus depuis longtemps" dans les relations entre juifs et chrétiens, qui s'étaient améliorées depuis le Concile Vatican II (1962/65) et les repentances des Eglises pour leur passivité ou leur complicité face à la Shoah.

Au contraire, le cardinal allemand Walter Kasper, membre du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a souligné que Rome ne cherche pas à mener des actions missionnaires dans la communauté juive. Il faut distinguer, a-t-il dit à la Frankfurter Allgemeine Zeitung, "témoignage de foi" -"qu'on attend aussi des juifs croyants à notre égard", et "action missionnaire ciblée et institutionnalisée à l'égard des juifs".

"Un témoignage de foi nous est demandé. Il doit se faire avec tact", a observé le cardinal. "L'Eglise catholique contrairement à de nombreux cercles évangéliques ne connait aucune mission organisée et institutionnalisée à l'encontre des juifs", a-t-il dit.

Mgr Kasper dit comprendre les irritations. Du fait de "la mémoire collective des catéchèses et conversions forcés", "beaucoup de Juifs considèrent la mission comme une menace existentielle, certains même parlent d'une Shoah par d'autres moyens".

Le pape allemand a modifié début février une prière "pour la conversion des juifs" contenue dans une messe en latin du Vendredi saint récemment réhabilitée, retirant les mots évoquant "l'aveuglement" des juifs mais appelant toujours à leur conversion.

La prière avait déjà été modifiée en 1962 avec la suppression de l'expression "juifs perfides", qui avait contribué aux pogroms antisémites chrétiens.

La nouvelle version demande à Dieu qu'il "éclaire le coeur des juifs" afin "qu'ils connaissent Jésus-Christ", et lui demande de permettre "que tout Israël soit sauvé en faisant entrer la foule des gens dans (son) Eglise".

Dans l'écrasante majorité des paroisses, où la liturgie est celle du Concile Vatican II, ce texte n'a plus cours.

Le Vendredi Saint commémore la mort du Christ sur la croix







Des tracts antisémites distribués dans la ville russe de Novosibirsk
14:00 | 20 mars, 2008

Des centaines de prospectus violemment antisémites ont été envoyés mercredi 19 mars à des habitants de la ville russe de Novosibirsk, avertissant les parents de protéger leurs enfants de la "soif de sang des Juifs à Pessah".

"Faites attention, parents russes" mettent en garde les prospectus, "protégez vos enfant alors que le mois d'avril 2008 approche, [et avec lui] les vacances juives de Pessah". Le tract affirme que les enfants sont "enlevés, vidés de leur sang utilisé pour la préparation de leurs repas de fêtes. Les corps des enfants, ils les jettent dans des décharges."

La ville de Novosibirsk est située à l'est de la Russie, et compte une population juive de 13 000 âmes. C'est la troisième ville russe.

Selon la radio israélienne, un représentant de l'Agence juive a rapporté l'existence de ces brochures aux services de police, leur faisant par de l'état de choc dans lequel les habitants de la ville se sont trouvés après réception des tracts.

La police a ouvert une enquête.

© Jerusalem Post édition française






Les USA mettent en garde contre un antisémitisme déguisé en haine d'Israël

WASHINGTON - Les Juifs à travers le monde font l'objet d'une nouvelle forme d'antisémitisme qui se présente de manière déguisée en haine envers Israël, avertit jeudi un rapport du département d'Etat américain.

"Ce nouvel antisémitisme est courant à travers le Proche et le Moyen Orient et dans les communautés musulmanes d'Europe, mais ne se réduit pas à ces populations", écrit le département d'Etat dans ce rapport portant sur 2007, et qui égratigne l'ONU au passage.

Le document cite notamment le fait que les différentes organisations des Nations unies font souvent l'objet de demandes d'enquêtes sur "des atrocités et autres violations des droits de l'Homme supposées commises par Israël et présentées d'une façon dramatisée".

L'effet de ces "critiques sans répit envers Israël" alimente l'idée que l'Etat juif est une source majeure d'"abus contre les droits des autres", poursuit le rapport, qui souligne que dans le même temps, les différentes organisations des Nations unies ne prêtent "pas assez attention à des régimes qui sont manifestement coupables de graves violations".

Le fait de "comparer la politique actuelle d'Israël à celle des nazis est de plus en plus répandu", selon ce rapport, publié conformément à une loi adoptée en 2004 aux Etats-Unis dans le but de recenser et combattre les actes antisémites dans le monde.

Le rapport souligne que la haine envers Israël se manifeste parfois par des violences commises contre des individus juifs, et relève une soudaine augmentation des incidents antisémites au moment de la guerre entre Israël et le mouvement radical chiite libanais Hezbollah en 2006.

Il accuse plusieurs dirigeants d'attiser la haine antisémite, notamment le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, ainsi que le président vénézuélien Hugo Chavez, le gouvernement syrien ou encore les médias saoudiens et égyptiens.

Le rapport souligne que l'antisémitisme sous sa forme traditionnelle demeure un problème en Russie et que la violence antisémite "reste une préoccupation importante" dans des pays comme la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne. Il note aussi une augmentation des incidents antisémites en Argentine, en Australie, au Canada, et en Afrique du Sud notamment.

(©AFP / 14 mars 2008 00h28)





Le sous-préfet de Saintes limogé après un article anti-israélien
Le sous-préfet de Saintes (Charente-Maritime), Bruno Guigue, a été limogé après avoir publié une tribune «violemment anti-israélienne» sur le site internet «Oumma.com», a-t-on appris samedi auprès du ministère de l'Intérieur.
Dans une tribune publié le 13 mars, M. Guigue estime notamment qu'Israël est «le seul Etat au monde dont les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles».
Il ironise également sur les «geôles israéliennes, où grâce à la loi religieuse, on s'interrompt de torturer pendant Shabbat».
La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a «été mise au courant mercredi du contenu de cette tribune et a immédiatement décidé de mettre fin aux fonctions» de M. Guigue, a-t-on indiqué au ministère de l'Intérieur, sans fournir plus de précision.




Le retour à la vie d’une ex-kamikaze
Conflit. Schifa voulait se faire exploser. Après six ans de prison, la Palestinienne prône le dialogue.
Elle en parle comme d’une erreur de jeunesse, une banale incartade dans une existence bien rangée. Il lui arrive même d’en rire et ce qu’elle regrette surtout ce sont ces six années passées dans les prisons israéliennes. «Je rêve d’avoir à nouveau 24 ans, de pouvoir sortir, étudier. J’ai gaspillé ma jeunesse derrière les barreaux. Mais, Dieu merci, je suis en vie et c’est cela l’essentiel», dit Schifa al-Qudsi, qui vient de fêter ses 30 ans.

Faux ventre. Schifa avait pourtant choisi de mourir un matin du printemps 2002, aux pires heures de l’Intifada. Enrôlée par les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, un groupe armé proche du Fatah, son destin était tout tracé. «J’avais rendez-vous à 5 heures du matin dans un local près de chez moi, raconte-t-elle. Ils devaient me mettre quinze kilos d’explosifs dans un faux ventre de femme enceinte. Ensuite, un homme devait m’emmener à Netanya, où l’on devait se faire sauter tous les deux.»

Schifa explique en souriant qu’elle avait choisi Netanya, distante d’une quinzaine de kilomètres de sa maison de Tulkarem, parce qu’elle adore depuis toujours cette ville balnéaire israélienne où son père l’emmenait chaque semaine lorsqu’elle était enfant. «Je me souviens de la mer, des cafés, c’était magnifique.»

Dans la nuit qui précède le jour de l’attentat, l’armée israélienne débarque en force au domicile des Al-Qudsi. «Il y avait des jeeps, des hélicoptères, des chiens, se souvient Amal-Amine, la mère de Schifa. Les soldats israéliens frappaient très fort sur la porte. On se demandait ce qui se passait.» Un informateur de Tsahal avait vendu la mèche. Les soldats israéliens montrent aux parents éberlués une photo de leur fille et exigent qu’elle se livre sur le champ. «Quand tu sauras pourquoi on l’arrête, tu nous remercieras», lance l’officier à la mère de Schifa. «Il avait raison. Si elle avait commis cet attentat, j’aurais perdu ma fille et ma maison», constate la mère qui sait que Tsahal passe systématiquement au bulldozer les demeures familiales des terroristes.

Après avoir ruminé son échec, Schifa rendra à son tour grâce aux Israéliens de lui avoir sauvé la vie. Aucun explosif n’ayant été trouvé chez elle, elle écope d’une peine relativement légère : six ans ferme. En prison, elle apprend à mieux connaître son ennemi et surtout à négocier avec lui. «Nous organisions des grèves pour améliorer nos conditions de détention et nous discutions avec la direction de la prison. Basée uniquement sur le dialogue, notre action a porté ses fruits. J’ai tiré une grande leçon de cette expérience : la violence ne paie pas.»

Source: Liberation

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