Relations UE-Israël: l'UE désamorce une polémique entre Bruxelles et Prague
LUXEMBOURG - Les responsables de l'UE ont voulu lundi désamorcer une polémique entre la Commission européenne et la présidence tchèque de l'UE sur l'approfondissement des relations avec Israël, née de déclarations contradictoires potentiellement embarrassantes pour l'Union.
La polémique est née d'un entretien accordé dimanche au quotidien Haaretz lors d'une visite en Israël par le Premier ministre tchèque démissionnaire Mirek Topolanek, dans lequel il a critiqué des déclarations faites le jeudi par la commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner.
Elle avait déclaré que le moment n'était pas "venu pour aller au-delà du niveau actuel des relations" UE-Israël, vu l'incertitude sur l'évolution du processus de paix et le refus du nouveau gouvernement israélien de s'engager en faveur d'une solution à deux Etats, palestinien et Israélien.
Dans l'interview à Haaretz, M. Topolanek a affirmé au contraire que "le processus de paix ne devait pas être lié aux relations entre l'UE et Israël".
"Je considère les déclarations de Benita Ferrero-Waldner à ce sujet vraiment hâtives, elles ne valent que ce que valent les déclarations d'un commissaire", a-t-il ajouté.
Approfondir les relations est "une décision politique qui doit être prise par le Conseil européen, et je suis toujours le président du Conseil européen donc je suis bien placé pour le savoir".
Lundi, lors d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères à Luxembourg, Mme Ferrero-Waldner n'a pas caché son énervement.
Elle a non seulement réitéré sa position de jeudi, mais aussi estimé que le Premier ministre tchèque "ne connaissait pas les conclusions du conseil (européen qui réunit les gouvernements de l'UE)", "il devrait lire les conclusions".
L'UE avait décidé fin 2008 de renforcer ses relations avec Israël, au grand dam de l'Autorité palestinienne. Mais l'approfondissement a été gelé après l'offensive contre Gaza qui a fait plus de 1.300 morts côté palestinien, selon un bilan palestinien.
Prague est l'un des plus fervent défenseur d'Israël au sein de l'UE. Avant l'offensive contre Gaza, la présidence tchèque espérait organiser un sommet UE-Israël, dont plus personne ne parle aujourd'hui.
A l'issue de la réunion de Luxembourg, le chef de la diplomatie tchèque Karel Schwarzenberg a essayé de combler le fossé entre les deux organes décisionnaires de l'UE.
Il a reconnu de "légères différences de vue" entre la Commission et la présidence et estimé nécessaire que "les deux parties se consultent plus avant de faire des déclarations".
Et s'il a rappelé que l'UE avait décidé en décembre dernier d'approfondir ses relations avec Israël et que "cette décision ne peut pas être changée ou abolie par la Commission", il a aussi reconnu qu'il y avait pour le moment "une pause dans les discussions avec le gouvernement israélien".
Plusieurs ministres européens, le Suédois Carl Bildt et le Français Bruno Le Maire, ainsi que le diplomate en chef de l'UE, Javier Solana, ont aussi cherché à désamorcer la polémique, soulignant que l'Union avait de toutes façons encore un peu de temps pour décider quelle position adopter.
L'UE doit "attendre de connaître exactement les positions du nouveau gouvernement israélien" avant de décider de renforcer ou non les relations, a souligné M. Solana. "Ils arrêteront leur position probablement début mai, et c'est seulement à ce moment-là qu'il faudra dialoguer et voir comment on continue", a-t-il ajouté.
(©AFP / 27 avril 2009 18h41)
LUXEMBOURG - Les responsables de l'UE ont voulu lundi désamorcer une polémique entre la Commission européenne et la présidence tchèque de l'UE sur l'approfondissement des relations avec Israël, née de déclarations contradictoires potentiellement embarrassantes pour l'Union.
La polémique est née d'un entretien accordé dimanche au quotidien Haaretz lors d'une visite en Israël par le Premier ministre tchèque démissionnaire Mirek Topolanek, dans lequel il a critiqué des déclarations faites le jeudi par la commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner.
Elle avait déclaré que le moment n'était pas "venu pour aller au-delà du niveau actuel des relations" UE-Israël, vu l'incertitude sur l'évolution du processus de paix et le refus du nouveau gouvernement israélien de s'engager en faveur d'une solution à deux Etats, palestinien et Israélien.
Dans l'interview à Haaretz, M. Topolanek a affirmé au contraire que "le processus de paix ne devait pas être lié aux relations entre l'UE et Israël".
"Je considère les déclarations de Benita Ferrero-Waldner à ce sujet vraiment hâtives, elles ne valent que ce que valent les déclarations d'un commissaire", a-t-il ajouté.
Approfondir les relations est "une décision politique qui doit être prise par le Conseil européen, et je suis toujours le président du Conseil européen donc je suis bien placé pour le savoir".
Lundi, lors d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères à Luxembourg, Mme Ferrero-Waldner n'a pas caché son énervement.
Elle a non seulement réitéré sa position de jeudi, mais aussi estimé que le Premier ministre tchèque "ne connaissait pas les conclusions du conseil (européen qui réunit les gouvernements de l'UE)", "il devrait lire les conclusions".
L'UE avait décidé fin 2008 de renforcer ses relations avec Israël, au grand dam de l'Autorité palestinienne. Mais l'approfondissement a été gelé après l'offensive contre Gaza qui a fait plus de 1.300 morts côté palestinien, selon un bilan palestinien.
Prague est l'un des plus fervent défenseur d'Israël au sein de l'UE. Avant l'offensive contre Gaza, la présidence tchèque espérait organiser un sommet UE-Israël, dont plus personne ne parle aujourd'hui.
A l'issue de la réunion de Luxembourg, le chef de la diplomatie tchèque Karel Schwarzenberg a essayé de combler le fossé entre les deux organes décisionnaires de l'UE.
Il a reconnu de "légères différences de vue" entre la Commission et la présidence et estimé nécessaire que "les deux parties se consultent plus avant de faire des déclarations".
Et s'il a rappelé que l'UE avait décidé en décembre dernier d'approfondir ses relations avec Israël et que "cette décision ne peut pas être changée ou abolie par la Commission", il a aussi reconnu qu'il y avait pour le moment "une pause dans les discussions avec le gouvernement israélien".
Plusieurs ministres européens, le Suédois Carl Bildt et le Français Bruno Le Maire, ainsi que le diplomate en chef de l'UE, Javier Solana, ont aussi cherché à désamorcer la polémique, soulignant que l'Union avait de toutes façons encore un peu de temps pour décider quelle position adopter.
L'UE doit "attendre de connaître exactement les positions du nouveau gouvernement israélien" avant de décider de renforcer ou non les relations, a souligné M. Solana. "Ils arrêteront leur position probablement début mai, et c'est seulement à ce moment-là qu'il faudra dialoguer et voir comment on continue", a-t-il ajouté.
(©AFP / 27 avril 2009 18h41)
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