Monday, April 10, 2006

le hamas puni ?

Le Hamas puni
LE MONDE 08.04.06 13h11 • Mis à jour le 08.04.06 13h11
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n annonçant de manière concomitante, sinon coordonnée, la suspension de leur aide à l'Autorité palestinienne, les Etats-Unis et la Commission européenne veulent faire pression sur le gouvernement palestinien, dirigé par le Hamas, pour qu'il se range à trois principes : la reconnaissance d'Israël, la renonciation à la violence et l'acceptation du processus issu des accords d'Oslo pour le règlement du conflit. Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, peut bien dénoncer un "chantage", ces trois conditions avaient été énoncées par les Occidentaux dès le lendemain des élections à Gaza et dans les territoires occupés.
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Les vingt-cinq ministres des affaires étrangères de l'Union européenne doivent entériner, lundi, la proposition de la Commission en l'assortissant de quelques précisions. Des arguments plaident en effet contre la suspension de l'aide. Tout le monde reconnaît que le Hamas a été porté au pouvoir par des élections démocratiques. Celles-ci peuvent - comme le disent les Américains pour le regretter - donner parfois des résultats "indésirables". D'autre part, l'Autorité palestinienne fonctionne uniquement parce qu'elle est maintenue sous perfusion par la communauté internationale et notamment par l'Union européenne, qui fournit la plus grosse partie de son budget. La priver de subsides, c'est couper les vivres aux forces de sécurité et aux fonctionnaires palestiniens, mais c'est encore sanctionner une population qui vit avec, en moyenne, moins de 2 euros par jour. Aussi, les Européens comme les Américains ont-ils pris soin de ne pas toucher à l'aide dite "humanitaire". Enfin, le Hamas pourrait se tourner vers d'autres bailleurs de fonds, arabes ou iraniens, risquant ainsi d'augmenter sa dépendance vis-à-vis des Etats les plus hostiles à Israël.
Il reste que les Occidentaux se doivent d'accorder leurs actes et leurs déclarations. Ils ne peuvent subventionner un mouvement qui reste, pour eux, sur la liste des organisations terroristes et qui n'a - pour l'instant - donné aucune raison de ne pas y figurer. Depuis qu'il a formé le gouvernement palestinien, le Hamas s'est contenté de quelques déclarations ambiguës, aussitôt démenties, laissant entendre qu'il serait prêt à cohabiter avec l'Etat d'Israël. La suspension de l'aide est destinée à le pousser à aller plus loin.
La politique occidentale ne saurait cependant se limiter à cette "punition". Des contacts discrets devraient encourager le nouveau gouvernement à travailler de concert avec le président de l'Autorité pour renouer la négociation avec Israël. Encore faut-il être deux pour dialoguer. Il appartient donc au prochain cabinet israélien de renoncer aux décisions unilatérales en faveur d'une solution négociée. Les Européens, et plus encore les Américains, ont - s'ils le veulent - le pouvoir de l'en convaincre.
Article paru dans l'édition du 09.04.06

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