5 ANNEES DE SUSPENSION PROPOSEES A L'ENCONTRE DE BRUNO GOLLNISCH
La commission disciplinaire du conseil national de l'enseignement supérieur (Cneser) a indiqué avoir proposé la confirmation de la suspension pour cinq ans des fonctions d'enseignant-chercheur de Bruno Gollnisch, le numéro 2 du Front national. Il revient au ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, de confirmer, ou non, cette suspension. Le responsable frontiste, suspendu en mars 2005 de ses fonctions par l'université de Lyon III où il est professeur en langue et civilisation japonaise, a assuré mardi à l'AFP ne pas exclure de se pourvoir en cassation devant le Conseil d'Etat. Il a immédiatement dénoncé cette décision, estimant qu'elle "a été prise dans des temps records, à l'issue d'un procès étrange". Dans ses attendus, le Cneser a notamment reproché à Bruno Gollnisch d'avoir "tenu des propos ambigus dont il ne pouvait pas ignorer qu'ils auraient des retentissements à l'université de Lyon III". Lors de l'audience lundi, la commission disciplinaire du Cneser a examiné ses propos lors d'une conférence de presse à Lyon le 11 octobre 2004, au sujet du rapport Rousso sur les accointances de certains enseignants de Lyon III avec l'extrême droite. M. Gollnisch, selon des propos rapportés par des journalistes de la seule presse écrite - rien n'a été enregistré -, avait affirmé: "M. Rousso est une personnalité juive en charge d'une institution qui a fait beaucoup pour le maintien d'une version officielle de l'Histoire". Pendant cette conférence de presse, M. Gollnisch avait aussi fait état de ses fonctions d'universitaires, ce qu'il ne conteste pas. "Qu'est-ce qu'une personnalité juive pour vous ?", a interrogé à plusieurs reprises la présidente de séance, enseignante à Paris V, Nicole Fiori. "Le fait de mentionner que quelqu'un est juif, africain, socialiste, catholique, Front national, n'est pas condamnable en soi", a notamment rétorqué le responsable du FN. "Je n'ai jamais fait de distinction dans les droits en fonction de l'origine, de la race ou de la religion, je trouve un peu curieux qu'on fasse faire une enquête par quelqu'un d'engagé a priori contre l'objet de son enquête", a-t-il ajouté, jugeant "ahurissant" qu'il puisse s'agir là d'une "faute disciplinaire". "M. Gollnisch ne pouvait ignorer en tant qu'universitaire que l'ambiguité de ses propos puisse être interprétée par les négationnistes", a également relevé la commission disciplinaire dans ses attendus. "Le Cneser n'est pas compétent pour traiter de propos tenus par un homme politique, un élu et non dans le cadre d'activités relatives à mes enseignements et de recherches", a estimé M. Gollnisch. Parallèlement, le procès devant le tribunal correctionnel de Lyon de M. Gollnisch pour ses propos sur les chambres à gaz lors de la même conférence de presse a été reporté mardi aux 7 et 8 novembre.
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