DIEUDONNE DRAGUE LES ISLAMISTES DE L UOIF EN JOUANT SUR LEUR RANCOEUR CONTRE LES JUIFS....
Les deux personnalités étaient présentes au rassemblement annuel de l'UOIF.
Boutin et Dieudonné à l'écoute de l'électorat musulman
par Catherine COROLLERQUOTIDIEN : lundi 08 mai 2006
Deux candidats proclamés à l'élection présidentielle ont été accueillis, samedi, au rassemblement annuel de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), au Bourget (Seine-Saint-Denis). La très catholique députée UMP, Christine Boutin, et le pseudo 'humoriste Dieudonné, défenseur autodésigné des opprimés. Elle était, officiellement, invitée pour participer à une table ronde, et effectuait là sa première visite. Lui, venait pour la seconde fois et a payé son entrée. «Nous avons invité une femme croyante, plus qu'une femme politique, précise Lhaj Thami Breze, président de l'UOIF. Ce matin, il y a eu à la tribune des catholiques et des protestants.»
Sur le même sujet
Selon l'UOIF, «le moment n'est pas opportun» pour le projet Sarkozy
Thème de la rencontre de cette année : la pratique quotidienne de la religion musulmane en France. Et, plus précisément, les contraintes qu'elle subit, ainsi que les obstacles qui lui sont opposés, «au nom de la lutte contre le communautarisme, parfois au nom de la liberté, et souvent au nom de la défense de la laïcité».
Catholique. Sur ce terrain, Boutin apparaît comme une alliée. En mars 2004, cette ardente catholique n'avait pas voté la loi interdisant le port des signes religieux à l'école. Elle avait alors invoqué le risque de stigmatisation des musulmans et le droit à l'expression collective de la liberté religieuse. Si elle a accepté l'invitation de l'UOIF, c'est pour «montrer que la République, c'est le respect de toutes les croyances et toutes les religions». A la tribune, elle se fait complice avec la salle, rappelant, sous les applaudissements, son opposition à l'interdiction du foulard, son attachement à la famille, «havre de liberté et de respect», sa conviction «de la vertu de médiateur des religions dans la société». «Je suis une catholique pratiquante. Je suis une femme de paix, de réconciliation, une responsable politique qui croit en Dieu, comme vous», ajoute-t-elle.
«Lapidation». En coulisse, la députée affirme qu'elle n'est pas venue draguer les voix musulmanes pour l'UMP : «Je ne suis pas en service commandé. Je suis une femme libre, majeure. Si les juifs, les francs-maçons m'avaient invitée, j'y serais allée.» Selon elle, sa visite risque plutôt de la mettre en délicatesse avec sa famille traditionnelle : «J'ai été surprise que l'UOIF m'appelle. J'ai eu un peu d'appréhension : est-ce que je n'allais pas chez des ayatollahs qui prônent la lapidation des femmes ? N'ayant pas la réponse totale à cette question, j'ai pris le risque de faire confiance, et je n'ai pas été déçue. Je sais que beaucoup de catholiques vont être surpris de m'avoir vue ici. Mais, j'espère que certains vont se dire : "Si Christine Boutin y est allée, c'est peut-être qu'il y a quelque chose à faire avec les musulmans".»
Mea-culpa. A priori, la présence au rassemblement de l'UOIF de l'autre personnalité du jour peut aussi surprendre. Le 28 mars 2005, sur les ondes de Beur FM, Dieudonné avait souhaité «la dissolution de l'UOIF islamiste». Depuis, il a visiblement fait son mea-culpa. Dans un communiqué, il justifie sa participation à la rencontre par une volonté de réaffirmer «sa conception laïque, et donc neutre, de la République, à l'heure où une campagne de diabolisation de l'islam sans précédent se fait jour avec la complicité active du PS et de l'UMP, mais aussi des médias». Contrairement à Christine Boutin, il n'est pas arrivé par l'entrée des VIP, mais comme tout le monde par le fond de la salle. Certes, il n'a pas été convié officiellement à la rencontre, mais se dit «soutenu par pas mal de gens ici» et «dans le monde musulman», à cause notamment du «lynchage injuste» dont il est l'objet.
Entouré de sa garde rapprochée, Dieudonné s'assoit au premier rang. Au bout de quelques minutes, un membre de l'UOIF vient le chercher et l'emmène vers le salon de réception. A son arrivée, des dignitaires musulmans lui serrent la main : «Nous vous soutenons». Lhaj Thami Breze lui ouvre les bras : «Les persécutés se rencontrent. Ils ne veulent pas qu'on pratique notre religion, les libertés sont en train de se rétrécir, les musulmans sont acculés à la clandestinité», se plaint le président de l'UOIF. Le théologien Hani Ramadan, frère de Tariq, l'islamologue genevois qui avait fait scandale en 2002 en défendant l'application de la charia et la lapidation des femmes adultères, s'approche à son tour : «Je sens à travers vos engagements que vous êtes très proche des musulmans. J'ai l'impression que vous êtes un frère. Merci d'être là.» «Nous sommes des Afro-Européens. La terre africaine est un lien important», répond Dieudonné.
L'humoriste s'en va, Boutin fait son apparition. Bien que présentes au même moment, les deux vedettes de la journée ne se sont pas rencontrées. Elles ne chassent pas sur les mêmes terres. Christine Boutin vise l'électorat musulman conservateur, rebuté par l'islamophobie de Philippe de Villiers. Dieudonné flatte le ressentiment de certains Arabo-musulmans exaspérés par les discriminations dont ils sont l'objet, et tente d'orienter cette rancoeur contre les juifs, afin de la récupérer à son profit.
Boutin et Dieudonné à l'écoute de l'électorat musulman
par Catherine COROLLERQUOTIDIEN : lundi 08 mai 2006
Deux candidats proclamés à l'élection présidentielle ont été accueillis, samedi, au rassemblement annuel de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), au Bourget (Seine-Saint-Denis). La très catholique députée UMP, Christine Boutin, et le pseudo 'humoriste Dieudonné, défenseur autodésigné des opprimés. Elle était, officiellement, invitée pour participer à une table ronde, et effectuait là sa première visite. Lui, venait pour la seconde fois et a payé son entrée. «Nous avons invité une femme croyante, plus qu'une femme politique, précise Lhaj Thami Breze, président de l'UOIF. Ce matin, il y a eu à la tribune des catholiques et des protestants.»
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Selon l'UOIF, «le moment n'est pas opportun» pour le projet Sarkozy
Thème de la rencontre de cette année : la pratique quotidienne de la religion musulmane en France. Et, plus précisément, les contraintes qu'elle subit, ainsi que les obstacles qui lui sont opposés, «au nom de la lutte contre le communautarisme, parfois au nom de la liberté, et souvent au nom de la défense de la laïcité».
Catholique. Sur ce terrain, Boutin apparaît comme une alliée. En mars 2004, cette ardente catholique n'avait pas voté la loi interdisant le port des signes religieux à l'école. Elle avait alors invoqué le risque de stigmatisation des musulmans et le droit à l'expression collective de la liberté religieuse. Si elle a accepté l'invitation de l'UOIF, c'est pour «montrer que la République, c'est le respect de toutes les croyances et toutes les religions». A la tribune, elle se fait complice avec la salle, rappelant, sous les applaudissements, son opposition à l'interdiction du foulard, son attachement à la famille, «havre de liberté et de respect», sa conviction «de la vertu de médiateur des religions dans la société». «Je suis une catholique pratiquante. Je suis une femme de paix, de réconciliation, une responsable politique qui croit en Dieu, comme vous», ajoute-t-elle.
«Lapidation». En coulisse, la députée affirme qu'elle n'est pas venue draguer les voix musulmanes pour l'UMP : «Je ne suis pas en service commandé. Je suis une femme libre, majeure. Si les juifs, les francs-maçons m'avaient invitée, j'y serais allée.» Selon elle, sa visite risque plutôt de la mettre en délicatesse avec sa famille traditionnelle : «J'ai été surprise que l'UOIF m'appelle. J'ai eu un peu d'appréhension : est-ce que je n'allais pas chez des ayatollahs qui prônent la lapidation des femmes ? N'ayant pas la réponse totale à cette question, j'ai pris le risque de faire confiance, et je n'ai pas été déçue. Je sais que beaucoup de catholiques vont être surpris de m'avoir vue ici. Mais, j'espère que certains vont se dire : "Si Christine Boutin y est allée, c'est peut-être qu'il y a quelque chose à faire avec les musulmans".»
Mea-culpa. A priori, la présence au rassemblement de l'UOIF de l'autre personnalité du jour peut aussi surprendre. Le 28 mars 2005, sur les ondes de Beur FM, Dieudonné avait souhaité «la dissolution de l'UOIF islamiste». Depuis, il a visiblement fait son mea-culpa. Dans un communiqué, il justifie sa participation à la rencontre par une volonté de réaffirmer «sa conception laïque, et donc neutre, de la République, à l'heure où une campagne de diabolisation de l'islam sans précédent se fait jour avec la complicité active du PS et de l'UMP, mais aussi des médias». Contrairement à Christine Boutin, il n'est pas arrivé par l'entrée des VIP, mais comme tout le monde par le fond de la salle. Certes, il n'a pas été convié officiellement à la rencontre, mais se dit «soutenu par pas mal de gens ici» et «dans le monde musulman», à cause notamment du «lynchage injuste» dont il est l'objet.
Entouré de sa garde rapprochée, Dieudonné s'assoit au premier rang. Au bout de quelques minutes, un membre de l'UOIF vient le chercher et l'emmène vers le salon de réception. A son arrivée, des dignitaires musulmans lui serrent la main : «Nous vous soutenons». Lhaj Thami Breze lui ouvre les bras : «Les persécutés se rencontrent. Ils ne veulent pas qu'on pratique notre religion, les libertés sont en train de se rétrécir, les musulmans sont acculés à la clandestinité», se plaint le président de l'UOIF. Le théologien Hani Ramadan, frère de Tariq, l'islamologue genevois qui avait fait scandale en 2002 en défendant l'application de la charia et la lapidation des femmes adultères, s'approche à son tour : «Je sens à travers vos engagements que vous êtes très proche des musulmans. J'ai l'impression que vous êtes un frère. Merci d'être là.» «Nous sommes des Afro-Européens. La terre africaine est un lien important», répond Dieudonné.
L'humoriste s'en va, Boutin fait son apparition. Bien que présentes au même moment, les deux vedettes de la journée ne se sont pas rencontrées. Elles ne chassent pas sur les mêmes terres. Christine Boutin vise l'électorat musulman conservateur, rebuté par l'islamophobie de Philippe de Villiers. Dieudonné flatte le ressentiment de certains Arabo-musulmans exaspérés par les discriminations dont ils sont l'objet, et tente d'orienter cette rancoeur contre les juifs, afin de la récupérer à son profit.
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