LA NORVEGE ROMPT LE CORDON SANITAIRE ETABLI EN EUROPE CONTRE LE HAMAS
Le samedi 13 mai 2006
Un ministre du Hamas rencontre un haut responsable norvégien
Pierre-Henry DESHAYES
Agence France-Presse
OSLO
Un ministre palestinien du Hamas, Atef Edwane, a été reçu samedi à Oslo par un haut fonctionnaire du ministère norvégien des Affaires étrangères au cours de la première rencontre officielle entre le gouvernement formé par le mouvement radical et un pays occidental.Ministre d'Etat pour les affaires des réfugiés, M. Edwane s'est entretenu avec le chef du département Proche-Orient du ministère norvégien des Affaires étrangères, Kaare Eltervaag. Cette rencontre illustre le refus du pays scandinave de rompre le dialogue avec le Hamas comme l'ont fait les autres pays occidentaux.Le Hamas a formé le gouvernement palestinien fin mars après avoir remporté les élections législatives en janvier.
="";
Inscrit sur les listes des organisations terroristes des Etats-Unis et de l'Union européenne (UE) en raison de nombreux attentats suicide qui ont fait des centaines de victimes israéliennes, le Hamas observe actuellement une trêve des attaques contre Israël.La Norvège utilise pour sa part la liste des organisations terroristes établies par l'Onu, sur laquelle le Hamas ne figure pas.L'UE et Washington ont exclu tout contact avec le gouvernement du Hamas tant que celui-ci ne satisfera pas les exigences du Quartette (Onu, Etats-Unis, UE et Russie), à savoir le renoncement à la violence, la reconnaissance de l'Etat d'Israël - alors que la charte du Hamas prône sa destruction - et l'acceptation des accords précédemment conclus par l'Autorité palestinienne.Malgré les protestations des Etats-Unis qui l'ont appelée à ne pas rencontrer de membres du Hamas, y compris au niveau des fonctionnaires, la Norvège --où furent négociés les accords d'Oslo de 1993-- estime, elle, que le dialogue est la meilleure façon d'infléchir les positions du mouvement radical.Lors de sa rencontre avec M. Edwane, M. Eltervaag a ainsi répété que le gouvernement palestinien devait "prendre des mesures" pour se conformer aux exigences de la communauté internationale."Nous réalisons que changer d'attitude demande du temps. Mais le gouvernement palestinien doit prendre des mesures claires dans la bonne direction", a déclaré le haut responsable, selon un communiqué de son ministère."Jusqu'à présent, le Hamas n'a pas répondu à nos attentes. L'usage de la terreur ne peut en aucune circonstance être défendu ou excusé", a-t-il dit.Contrairement aux Etats-Unis et à l'UE, la Norvège n'a pas officiellement suspendu ses aides directes au gouvernement palestinien --aucun paiement n'était prévu entre la fin mars et aujourd'hui-- mais elle estime que de tels versements seraient "difficiles" à l'heure actuelle.Simultanément, le pays scandinave a accru son aide aux organisations humanitaires. Vendredi, Oslo a annoncé une augmentation de 50% de sa contribution à l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).Des observateurs expliquent la ligne de la Norvège par la longue tradition de paix du pays, qui a joué le rôle de médiateur dans de nombreux conflits et qui a, à ce titre, dû dialoguer avec toutes les parties.Mais, plus que l'espoir de jouer de nouveau un rôle de premier plan au Moyen-Orient, ce sont des facteurs de politique intérieure qui expliquent la singularité norvégienne, disent-ils.Le gouvernement de coalition est en effet divisé sur la question israélo-palestinienne: le parti travailliste, formation dominante, tendrait à être sur la même longueur d'ondes que les autres pays occidentaux tandis que la Gauche socialiste, son alliée, est traditionnellement plus pro-palestinienne.M. Edwane est arrivé à Oslo vendredi soir, en provenance de Suède, pays membre de l'UE contrairement à la Norvège. A Stockholm, le ministre palestinien avait rencontré des parlementaires, mais aucun représentant gouvernemental.po-phy/plh eaf
Un ministre du Hamas rencontre un haut responsable norvégien
Pierre-Henry DESHAYES
Agence France-Presse
OSLO
Un ministre palestinien du Hamas, Atef Edwane, a été reçu samedi à Oslo par un haut fonctionnaire du ministère norvégien des Affaires étrangères au cours de la première rencontre officielle entre le gouvernement formé par le mouvement radical et un pays occidental.Ministre d'Etat pour les affaires des réfugiés, M. Edwane s'est entretenu avec le chef du département Proche-Orient du ministère norvégien des Affaires étrangères, Kaare Eltervaag. Cette rencontre illustre le refus du pays scandinave de rompre le dialogue avec le Hamas comme l'ont fait les autres pays occidentaux.Le Hamas a formé le gouvernement palestinien fin mars après avoir remporté les élections législatives en janvier.
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Inscrit sur les listes des organisations terroristes des Etats-Unis et de l'Union européenne (UE) en raison de nombreux attentats suicide qui ont fait des centaines de victimes israéliennes, le Hamas observe actuellement une trêve des attaques contre Israël.La Norvège utilise pour sa part la liste des organisations terroristes établies par l'Onu, sur laquelle le Hamas ne figure pas.L'UE et Washington ont exclu tout contact avec le gouvernement du Hamas tant que celui-ci ne satisfera pas les exigences du Quartette (Onu, Etats-Unis, UE et Russie), à savoir le renoncement à la violence, la reconnaissance de l'Etat d'Israël - alors que la charte du Hamas prône sa destruction - et l'acceptation des accords précédemment conclus par l'Autorité palestinienne.Malgré les protestations des Etats-Unis qui l'ont appelée à ne pas rencontrer de membres du Hamas, y compris au niveau des fonctionnaires, la Norvège --où furent négociés les accords d'Oslo de 1993-- estime, elle, que le dialogue est la meilleure façon d'infléchir les positions du mouvement radical.Lors de sa rencontre avec M. Edwane, M. Eltervaag a ainsi répété que le gouvernement palestinien devait "prendre des mesures" pour se conformer aux exigences de la communauté internationale."Nous réalisons que changer d'attitude demande du temps. Mais le gouvernement palestinien doit prendre des mesures claires dans la bonne direction", a déclaré le haut responsable, selon un communiqué de son ministère."Jusqu'à présent, le Hamas n'a pas répondu à nos attentes. L'usage de la terreur ne peut en aucune circonstance être défendu ou excusé", a-t-il dit.Contrairement aux Etats-Unis et à l'UE, la Norvège n'a pas officiellement suspendu ses aides directes au gouvernement palestinien --aucun paiement n'était prévu entre la fin mars et aujourd'hui-- mais elle estime que de tels versements seraient "difficiles" à l'heure actuelle.Simultanément, le pays scandinave a accru son aide aux organisations humanitaires. Vendredi, Oslo a annoncé une augmentation de 50% de sa contribution à l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).Des observateurs expliquent la ligne de la Norvège par la longue tradition de paix du pays, qui a joué le rôle de médiateur dans de nombreux conflits et qui a, à ce titre, dû dialoguer avec toutes les parties.Mais, plus que l'espoir de jouer de nouveau un rôle de premier plan au Moyen-Orient, ce sont des facteurs de politique intérieure qui expliquent la singularité norvégienne, disent-ils.Le gouvernement de coalition est en effet divisé sur la question israélo-palestinienne: le parti travailliste, formation dominante, tendrait à être sur la même longueur d'ondes que les autres pays occidentaux tandis que la Gauche socialiste, son alliée, est traditionnellement plus pro-palestinienne.M. Edwane est arrivé à Oslo vendredi soir, en provenance de Suède, pays membre de l'UE contrairement à la Norvège. A Stockholm, le ministre palestinien avait rencontré des parlementaires, mais aucun représentant gouvernemental.po-phy/plh eaf
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