L'AFFAIRE DREYFUS EN LIBRAIRIE.....
L'Affaire Dreyfus en librairie
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PARIS(AFP) - Une quinzaine de livres - dictionnaire, journal, sommes universitaires... - sortent ou ressortent en librairie à quelques jours du 100e anniversaire de la réhabilitation d'Alfred Dreyfus, le 12 juillet 1906.- "Dreyfus est innocent! Histoire d'une affaire d'Etat" de Vincent Duclert (Larousse), offre une vision claire de l'Affaire, de 1894 aux derniers remous autour de l'hommage à rendre au capitaine, dans un album abondamment illustré.
- Dans "Alfred Dreyfus, L'honneur d'un patriote" (Fayard), Duclert, fin connaisseur de l'Affaire, livre une biographie d'un personnage encore mal connu qui a, selon l'auteur, "rendu possible le combat pour la justice".
- "L'affaire Dreyfus" (Flammarion), dictionnaire sous la direction de Michel Drouin, en retrace ses moments forts, décrit ses protagonistes, analyse l'attitude des groupes sociaux ou ses répercussions à l'étranger.
- La collection Bouquins réédite la monumentale "Histoire de l'Affaire Dreyfus" de Joseph Reinach, journaliste et député, qui a pris très tôt la défense du capitaine.
- Réédition également de "Dreyfus, un innocent" (Fayard) de Jean-Denis Bredin, qui retrace l'Affaire et dresse un portrait de la IIIè République.
- Les éditions La Découverte proposent une édition du journal d'Alfred Dreyfus, "Cinq années de ma vie (1894-1899)", document de première main.
- Autre témoignage des années de bagne, "Ecris-moi souvent, écris-moi longuement" (Mille et une nuits), rassemble la correspondance échangée de décembre 1894 à juillet 1899 par Dreyfus et son épouse Lucie.
- "Dreyfusards!" (Gallimard), reprend les souvenirs de Mathieu Dreyfus, le frère du capitaine.
- Egalement disponibles : "Combat pour Dreyfus" (Dilecta) et "Lettre à la jeunesse; Lettre à la France" (Stock) qui regroupent des textes d'Emile Zola.
- "Justice pour le capitaine Dreyfus!" (Oskar jeunesse) de Michèle Kahn, destiné aux adolescents, fait entrer les lecteurs dans l'intimité du capitaine et de sa famille.
PARIS (AFP) - Cent ans après la réhabilitation d'Alfred Dreyfus, le Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris lui consacre une exposition majeure, où l'on découvre, au-delà de la victime d'une erreur judiciaire qui enflamma le monde, un battant acharné à faire surgir la vérité.
C'est le 12 juillet 1906 que fut cassé le jugement de Rennes et proclamée l'innocence de Dreyfus.
Plus de 230 pièces, presque toutes originales, certaines jamais montrées, permettent de cerner la personnalité d'un homme qui ne fut pas le héros de sa propre affaire.
Tout en évoquant les enjeux politiques, judiciaires, moraux de cet événement aux immenses retentissements, c'est la personnalité du capitaine qu'a sondée le MAHJ.
Ce jeune musée parisien (il a été inauguré en novembre 1998) a reçu en don, de la part des petits-enfants du capitaine, un fonds unique de plus de trois mille pièces (photographies, lettres, souvenirs familiaux...) qui constitue quelque 60% de l'exposition. Le reste vient de collectionneurs, des Archives nationales, de la BNF...
Au fil des documents visuels ou sonores - la voix du capitaine revit dans le seul enregistrement disponible - on suit l'itinéraire de l'officier, jeune, beau et brillant, issu d'une famille juive de l'Est de la France, du soldat dégradé, accablé par le déshonneur et l'injustice, du prisonnier qui, inlassablement, depuis le bagne de Guyane, exhortait sa famille à lutter.
Ainsi, de l'île du Diable, il demande à son épouse Lucie de l'"énergie", une "énergie active, agissante, qui doit triompher, car elle est appuyée sur le bond droit, elle ne veut que la lumière".
"Nous ne sommes pas en face d'un mystère insondable", ajoute le banni.
Dans ses lettres envoyées par centaines - et recopiées pour toute sa famille - il ne cessera d'appeler à agir et réagir: ce ne sont "pas des pleurs qui usent, ni des paroles, qu'il faut: ce sont des actes".
Parmi les documents inédits montrés au MAHJ: les registres de ses gardiens du bagne, qui toutes les deux heures, faisaient des rondes d'observation: il dort, il a bien mangé aujourd'hui, il sanglote...
Pourquoi malgré cette résistance de fer, Alfred Dreyfus a-t-il laissé l'image confuse d'un homme englouti dans l'Histoire ? L'historienne et conservateur Anne Hélène Hoog, un des deux commissaires de l'exposition, l'explique par son caractère "introverti, réservé". Et aussi "certains de ses partisans lui en ont voulu de n'être pas mort pour la cause, l'ont accusé d'avoir une stratégie personnelle".
Pourtant, c'est cet homme qui écrit à son épouse Lucie: "il ne doit pas rester un seul Français qui puisse douter de mon honneur" ou encore : "je n'ai jamais craint l'avenir".
L'exposition, ouverte jusqu'au 1er octobre, s'accompagne de conférences, lectures et d'un cycle de cinéma sur Alfred Dreyfus à l'écran, fiction ou documentaire.
(Exposition : Alfred Dreyfus, le combat pour la justice", 14 juin-1er octobre, Musée d'art et d'histoire du Judaïsme.)
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PARIS(AFP) - Une quinzaine de livres - dictionnaire, journal, sommes universitaires... - sortent ou ressortent en librairie à quelques jours du 100e anniversaire de la réhabilitation d'Alfred Dreyfus, le 12 juillet 1906.- "Dreyfus est innocent! Histoire d'une affaire d'Etat" de Vincent Duclert (Larousse), offre une vision claire de l'Affaire, de 1894 aux derniers remous autour de l'hommage à rendre au capitaine, dans un album abondamment illustré.
- Dans "Alfred Dreyfus, L'honneur d'un patriote" (Fayard), Duclert, fin connaisseur de l'Affaire, livre une biographie d'un personnage encore mal connu qui a, selon l'auteur, "rendu possible le combat pour la justice".
- "L'affaire Dreyfus" (Flammarion), dictionnaire sous la direction de Michel Drouin, en retrace ses moments forts, décrit ses protagonistes, analyse l'attitude des groupes sociaux ou ses répercussions à l'étranger.
- La collection Bouquins réédite la monumentale "Histoire de l'Affaire Dreyfus" de Joseph Reinach, journaliste et député, qui a pris très tôt la défense du capitaine.
- Réédition également de "Dreyfus, un innocent" (Fayard) de Jean-Denis Bredin, qui retrace l'Affaire et dresse un portrait de la IIIè République.
- Les éditions La Découverte proposent une édition du journal d'Alfred Dreyfus, "Cinq années de ma vie (1894-1899)", document de première main.
- Autre témoignage des années de bagne, "Ecris-moi souvent, écris-moi longuement" (Mille et une nuits), rassemble la correspondance échangée de décembre 1894 à juillet 1899 par Dreyfus et son épouse Lucie.
- "Dreyfusards!" (Gallimard), reprend les souvenirs de Mathieu Dreyfus, le frère du capitaine.
- Egalement disponibles : "Combat pour Dreyfus" (Dilecta) et "Lettre à la jeunesse; Lettre à la France" (Stock) qui regroupent des textes d'Emile Zola.
- "Justice pour le capitaine Dreyfus!" (Oskar jeunesse) de Michèle Kahn, destiné aux adolescents, fait entrer les lecteurs dans l'intimité du capitaine et de sa famille.
PARIS (AFP) - Cent ans après la réhabilitation d'Alfred Dreyfus, le Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris lui consacre une exposition majeure, où l'on découvre, au-delà de la victime d'une erreur judiciaire qui enflamma le monde, un battant acharné à faire surgir la vérité.
C'est le 12 juillet 1906 que fut cassé le jugement de Rennes et proclamée l'innocence de Dreyfus.
Plus de 230 pièces, presque toutes originales, certaines jamais montrées, permettent de cerner la personnalité d'un homme qui ne fut pas le héros de sa propre affaire.
Tout en évoquant les enjeux politiques, judiciaires, moraux de cet événement aux immenses retentissements, c'est la personnalité du capitaine qu'a sondée le MAHJ.
Ce jeune musée parisien (il a été inauguré en novembre 1998) a reçu en don, de la part des petits-enfants du capitaine, un fonds unique de plus de trois mille pièces (photographies, lettres, souvenirs familiaux...) qui constitue quelque 60% de l'exposition. Le reste vient de collectionneurs, des Archives nationales, de la BNF...
Au fil des documents visuels ou sonores - la voix du capitaine revit dans le seul enregistrement disponible - on suit l'itinéraire de l'officier, jeune, beau et brillant, issu d'une famille juive de l'Est de la France, du soldat dégradé, accablé par le déshonneur et l'injustice, du prisonnier qui, inlassablement, depuis le bagne de Guyane, exhortait sa famille à lutter.
Ainsi, de l'île du Diable, il demande à son épouse Lucie de l'"énergie", une "énergie active, agissante, qui doit triompher, car elle est appuyée sur le bond droit, elle ne veut que la lumière".
"Nous ne sommes pas en face d'un mystère insondable", ajoute le banni.
Dans ses lettres envoyées par centaines - et recopiées pour toute sa famille - il ne cessera d'appeler à agir et réagir: ce ne sont "pas des pleurs qui usent, ni des paroles, qu'il faut: ce sont des actes".
Parmi les documents inédits montrés au MAHJ: les registres de ses gardiens du bagne, qui toutes les deux heures, faisaient des rondes d'observation: il dort, il a bien mangé aujourd'hui, il sanglote...
Pourquoi malgré cette résistance de fer, Alfred Dreyfus a-t-il laissé l'image confuse d'un homme englouti dans l'Histoire ? L'historienne et conservateur Anne Hélène Hoog, un des deux commissaires de l'exposition, l'explique par son caractère "introverti, réservé". Et aussi "certains de ses partisans lui en ont voulu de n'être pas mort pour la cause, l'ont accusé d'avoir une stratégie personnelle".
Pourtant, c'est cet homme qui écrit à son épouse Lucie: "il ne doit pas rester un seul Français qui puisse douter de mon honneur" ou encore : "je n'ai jamais craint l'avenir".
L'exposition, ouverte jusqu'au 1er octobre, s'accompagne de conférences, lectures et d'un cycle de cinéma sur Alfred Dreyfus à l'écran, fiction ou documentaire.
(Exposition : Alfred Dreyfus, le combat pour la justice", 14 juin-1er octobre, Musée d'art et d'histoire du Judaïsme.)
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