Paris: le Congrès juif mondial dénonce l'antisémitisme et la "menace iranienne
Paris: le Congrès juif mondial dénonce l'antisémitisme et la "menace iranienne"
Par Michel MOUTOT
PARIS (AFP) - Le Congrès juif mondial, réuni à Paris pour la première fois depuis plus de 50 ans, a dénoncé dimanche la montée de l'antisémitisme, notamment en Europe, et a appelé à une large mobilisation pour empêcher l'Iran d'accéder à l'arme atomique.Une centaine de représentants des principales communautés juives du monde, venus de quelque 80 pays, ont pris part à la réunion à huis clos de l'organe suprême du CJM, son Conseil exécutif, dans les salons d'un grand hôtel parisien.
"C'est un symbole fort d'être ici à Paris à un moment très difficile pour la communauté juive dans le monde", a déclaré, en ouvrant les travaux, le Français Pierre Besnainou, président du Congrès juif européen.L'offensive israélienne de l'été dernier contre le Hezbollah au Liban a provoqué, en particulier en Europe, un regain d'antisémitisme, ont dénoncé plusieurs orateurs.
Ainsi, Dina Porat, une Israélienne qui dirige à Tel Aviv le Centre d'études de l'antisémitisme et du racisme, a assuré avoir "noté depuis le début de l'été 2006 un changement d'atmosphère. Et depuis cet été, l'antisémitisme a fait son entrée dans les milieux modérés".
Elle a montré une sélection de dessins de presse ouvertement antisémites publiés l'été dernier dans la presse arabe, mais aussi dans celle de pays comme la Norvège, le Mexique et la Grande-Bretagne.
Le Congrès juif européen a présenté un rapport sur les "incidents et le discours antisémites en Europe pendant la guerre entre Israël et le Hezbollah", établi avec la participation de correspondants dans les communautés juives de 25 pays du continent.
Son auteur, Ilan Moss, assure à l'AFP que "les discours antisémites se sont multipliés en Europe cet été. Cela définit une atmosphère, et cela peut être en définitive plus grave et important que des agressions de juifs dans la rue".
Evoquant à la tribune la volonté iranienne affichée de se doter de l'arme atomique, le président du CJM, l'Américain Edgard Bronfman, a estimé qu'il s'agissait là du "plus grave danger auquel nous avons eu à faire face depuis l'Holocauste".
"Les intentions iraniennes sont claires : il s'agit de détruire Israël et de dominer le Moyen-Orient (...). En la matière, la neutralité n'est plus une option possible pour le monde civilisé".
Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Roger Cukierman, interrogé par l'AFP, a ajouté : "nous avons l'expérience. Quand quelqu'un dit : +je veux tuer un juif+, il faut le croire. (Le président iranien) Ahdmadinejad tient exactement le même langage qu'Hitler, à la différence qu'il est susceptible d'avoir l'arme nucléaire qu'Hitler n'avait pas".
"C'est un danger pas seulement pour Israël, mais aussi pour tous les Etats arabes qui ne pratiquent pas la charia (loi islamique), comme le veulent les Iraniens, et aussi pour les Etats d'Europe qui sont à la portée des missiles iraniens", a-t-il relevé.
Lors de la réunion, un débat inter-religieux intitulé "Ensemble vers la paix" a réuni le président du Conseil français du culte Musulman (CFCM) Dalil Boubakeur, le grand rabbin de France Joseph Sitruk et l'archevêque de Paris.
Les trois responsables religieux ont appelé à une intensification du dialogue entre les trois grandes religions monothéistes afin de lutter contre le racisme et l'anti-sémitisme.
"Il faut que nous, Chrétiens, Juifs et Musulmans, fassions une pédagogie de la tolérance (...) afin d'éradiquer la haine, l'anti-sémitisme et l'islamophobie", a déclaré Dalil Boubakeur.
Par Michel MOUTOT
PARIS (AFP) - Le Congrès juif mondial, réuni à Paris pour la première fois depuis plus de 50 ans, a dénoncé dimanche la montée de l'antisémitisme, notamment en Europe, et a appelé à une large mobilisation pour empêcher l'Iran d'accéder à l'arme atomique.Une centaine de représentants des principales communautés juives du monde, venus de quelque 80 pays, ont pris part à la réunion à huis clos de l'organe suprême du CJM, son Conseil exécutif, dans les salons d'un grand hôtel parisien.
"C'est un symbole fort d'être ici à Paris à un moment très difficile pour la communauté juive dans le monde", a déclaré, en ouvrant les travaux, le Français Pierre Besnainou, président du Congrès juif européen.L'offensive israélienne de l'été dernier contre le Hezbollah au Liban a provoqué, en particulier en Europe, un regain d'antisémitisme, ont dénoncé plusieurs orateurs.
Ainsi, Dina Porat, une Israélienne qui dirige à Tel Aviv le Centre d'études de l'antisémitisme et du racisme, a assuré avoir "noté depuis le début de l'été 2006 un changement d'atmosphère. Et depuis cet été, l'antisémitisme a fait son entrée dans les milieux modérés".
Elle a montré une sélection de dessins de presse ouvertement antisémites publiés l'été dernier dans la presse arabe, mais aussi dans celle de pays comme la Norvège, le Mexique et la Grande-Bretagne.
Le Congrès juif européen a présenté un rapport sur les "incidents et le discours antisémites en Europe pendant la guerre entre Israël et le Hezbollah", établi avec la participation de correspondants dans les communautés juives de 25 pays du continent.
Son auteur, Ilan Moss, assure à l'AFP que "les discours antisémites se sont multipliés en Europe cet été. Cela définit une atmosphère, et cela peut être en définitive plus grave et important que des agressions de juifs dans la rue".
Evoquant à la tribune la volonté iranienne affichée de se doter de l'arme atomique, le président du CJM, l'Américain Edgard Bronfman, a estimé qu'il s'agissait là du "plus grave danger auquel nous avons eu à faire face depuis l'Holocauste".
"Les intentions iraniennes sont claires : il s'agit de détruire Israël et de dominer le Moyen-Orient (...). En la matière, la neutralité n'est plus une option possible pour le monde civilisé".
Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Roger Cukierman, interrogé par l'AFP, a ajouté : "nous avons l'expérience. Quand quelqu'un dit : +je veux tuer un juif+, il faut le croire. (Le président iranien) Ahdmadinejad tient exactement le même langage qu'Hitler, à la différence qu'il est susceptible d'avoir l'arme nucléaire qu'Hitler n'avait pas".
"C'est un danger pas seulement pour Israël, mais aussi pour tous les Etats arabes qui ne pratiquent pas la charia (loi islamique), comme le veulent les Iraniens, et aussi pour les Etats d'Europe qui sont à la portée des missiles iraniens", a-t-il relevé.
Lors de la réunion, un débat inter-religieux intitulé "Ensemble vers la paix" a réuni le président du Conseil français du culte Musulman (CFCM) Dalil Boubakeur, le grand rabbin de France Joseph Sitruk et l'archevêque de Paris.
Les trois responsables religieux ont appelé à une intensification du dialogue entre les trois grandes religions monothéistes afin de lutter contre le racisme et l'anti-sémitisme.
"Il faut que nous, Chrétiens, Juifs et Musulmans, fassions une pédagogie de la tolérance (...) afin d'éradiquer la haine, l'anti-sémitisme et l'islamophobie", a déclaré Dalil Boubakeur.
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