Friday, November 10, 2006

LA POSITION DE ROYAL SUR L'IRAN FAIT DES VAGUES

La position de Ségolène Royal sur l'Iran fait des vagues
MYRIAM LÉVY.
Publié le 09 novembre 2006





SÉGOLÈNE ROYAL a-t-elle fait une bourde sur le nucléaire iranien ? Dominique Strauss-Kahn parle de « dérapage ». Royal, elle, persiste et signe. Hier, interrogée sur RMC, la candidate de Poitou-Charentes a enfoncé le clou. « Je maintiens la position que j'ai prise. Je ne suis pas favorable à ce que l'Iran accède au nucléaire civil. Je pense que ce sont les deux challengers qui ont tort sur cette question », a-t-elle expliqué. « L'Iran refuse le contrôle sur le nucléaire civil » et « rien ne dit que petit à petit cela ne s'orientera pas vers de l'enrichissement de l'uranium à dimension militaire. Dans la mesure où ce pays qui nie l'existence de l'État d'Israël refuse de se voir contrôler l'accès au nucléaire civil, nous avons la responsabilité de ne pas l'autoriser », a-t-elle ajouté.

Le ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie a jugé cette proposition d'une « légèreté regrettable » qui révèle « une méconnaissance des traités, des mécanismes internationaux et des réalités du nucléaire ». Laurent Fabius a expliqué sur Canal + que « si nous disons à l'Iran : « vous ne pouvez pas faire de nucléaire civil », l'Iran est complètement dégagé de sa parole et va se précipiter d'autant plus vers le nucléaire militaire », citant en exemple la Corée du Nord. « Pour pouvoir faire respecter la place de la France dans le monde, il faut connaître les traités qu'elle a signés », a déclaré DSK sur RTL.

«Bourrage des urnes »

Un de ses proches, Jean-Christophe Cambadélis, s'est dit « interloqué » par la dernière déclaration de Royal. « Il pouvait y avoir une erreur dans le débat, là on est passé à un vrai problème politique », a-t-il estimé.

Royal a aussi affirmé hier que la campagne pour la désignation du candidat socialiste avait été « trop longue » tout en affirmant qu'elle en sortait « renforcée ». La dernière épreuve avant le premier tour aura lieu aujourd'hui, avec le dernier débat devant les militants, ce soir à Labèges, près de Toulouse. Un débat sous haute surveillance, après les sifflets essuyés par Royal et, dans une moindre mesure, par Laurent Fabius lors du débat parisien du Zénith. Cette fois-ci, le premier secrétaire François Hollande sera dans la salle, ainsi que le numéro deux du parti, François Rebsamen. Tout est passé au crible par les mandataires des candidats. Ainsi, afin d'éviter « le bourrage d'autocars avant le bourrage des urnes », comme le redoute un strauss-kahnien, les bus affrétés par les fédérations devront emmener autant de militants royalistes que de strauss-kahniens et de fabiusiens. On ignore s'ils auront le droit de se parler...

1 Comments:

Blogger Ségolène Royal said...

Pour devenir présidente, il faut que tout le monde me connaisse et que tout le monde connaisse mon blog. Si vous aimez mes vidéos, mes articles et mes informations, alors aidez moi à réaliser ce désir d'avenir en mettant un lien vers mon blog sur le votre. Prévenez moi et je vous rendrai la pareille avec en prime une photo dédicacée!
Bien affectueusement,
Ségolène Royal

6:21 AM  

Post a Comment

<< Home