POLEMIQUE SUR LE VOYAGE DE SEGOLENE AU LIBAN
samedi 2 décembre 2006, 20h55
PARIS (AFP) - L'attitude de Ségolène Royal au Liban vis-à-vis du Hezbollah et du Hamas a créé samedi un début de polémique dans la classe politique, François Fillon, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, dénonçant des "fautes choquantes" de la candidate socialiste pour 2007.Il n'y a "ni faux-pas, ni maladresse", a affirmé Mme Royal, dont c'était le premier déplacement à l'étranger comme candidate PS à l'Elysée, après sa rencontre avec un député du Hezbollah.
Mais pour M. Fillon, "accepter de parler avec un membre du Hezbollah, organisation qui prône la destruction d'Israël, qui a provoqué et mené la guerre contre Israël en entrant en territoire israélien et en prenant des otages, était déjà une faute".
Et "laisser insulter sans réagir les alliés et amis de la France, qu'il s'agisse des Etats-Unis ou d'Israël, en est une autre, lourde".
La polémique porte sur deux points: la réaction de Mme Royal vis-à-vis du Hezbollah et la possibilité qu'elle avait envisagée, avant une mise en garde de son entourage, de rencontrer des membres du Hamas qui sont "démocratiquement désignés".
Selon Mme Royal, le membre de la milice chiite libanaise, Ali Ammar, qui faisait partie de la commission des Affaires étrangères qu'elle a rencontrée au Liban, n'a pas comparé Israël au "nazisme".
"Si cela avait été le cas, l'ambassadeur de France à Beyrouth qui assistait à l'entretien aurait réagi. Or, il ne l'a pas fait", a fait remarquer à Paris un élu socialiste qui a requis l'anonymat. Le même soutient qu'il y a eu "un problème de traduction".
Ali Ammar avait également longuement insisté sur "la folie de la politique américaine" et Mme Royal avait dit partager avec lui "beaucoup de choses, notamment l'analyse du rôle des Etats-Unis", avant de finalement rectifier en affirmant qu'il ne fallait "pas confondre la politique de l'administration Bush avec la politique globale des Etats-Unis".
Selon François Bayrou (UDF), également candidat à la présidentielle, les élus du Hezbollah "ne peuvent pas être regardés comme des élus du Liban comme les autres". Pour Hervé de Charette (UMP), ancien ministre des Affaires étrangères, "Ségolène Royal s'est trouvée complètement piégée par le Hezbollah".
L'autre point relevé par les détracteurs de Mme Royal, qui poursuit à partir de dimanche sa visite en Israël et à Gaza, concerne son éventuel projet de rencontre des membres du Hamas car "personne ne (l') empêchera de parler avec des élus".
Son entourage s'est dépêché de faire une mise au point: il n'y aura pas de réunion avec le mouvement islamiste palestinien.
"Le seul fait que Mme Royal ait hésité à rencontrer des membres du Hamas fait froid dans le dos. Heureusement que ses collaborateurs l'ont corrigée", a réagi M. Fillon.
"La droite cherche par tous les moyens à ouvrir une polémique stérile. Nous ne voulons pas polémiquer avec elle" sur ces questions, a répliqué à l'AFP Julien Dray, coordinateur des porte-parole de Ségolène Royal.
Selon M. Dray, "le voyage de Ségolène Royal est marqué par le courage et l'engagement" car "elle sort des sentiers battus en essayant de trouver de chemins pour la paix".
La presse française réservait samedi de nombreux articles au voyage de Mme Royal. Pour Le Monde, "Mme Royal s'efforce d'éviter les pièges de la diplomatie", mais, pour Le Figaro, elle "fait assaut d'antiaméricanisme avec le Hezbollah". Le Parisien relevait pour sa part cette réflexion d'un député libanais: "je ne sais pas si elle a bien compris toute la complexité de notre région".
PARIS (AFP) - L'attitude de Ségolène Royal au Liban vis-à-vis du Hezbollah et du Hamas a créé samedi un début de polémique dans la classe politique, François Fillon, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, dénonçant des "fautes choquantes" de la candidate socialiste pour 2007.Il n'y a "ni faux-pas, ni maladresse", a affirmé Mme Royal, dont c'était le premier déplacement à l'étranger comme candidate PS à l'Elysée, après sa rencontre avec un député du Hezbollah.
Mais pour M. Fillon, "accepter de parler avec un membre du Hezbollah, organisation qui prône la destruction d'Israël, qui a provoqué et mené la guerre contre Israël en entrant en territoire israélien et en prenant des otages, était déjà une faute".
Et "laisser insulter sans réagir les alliés et amis de la France, qu'il s'agisse des Etats-Unis ou d'Israël, en est une autre, lourde".
La polémique porte sur deux points: la réaction de Mme Royal vis-à-vis du Hezbollah et la possibilité qu'elle avait envisagée, avant une mise en garde de son entourage, de rencontrer des membres du Hamas qui sont "démocratiquement désignés".
Selon Mme Royal, le membre de la milice chiite libanaise, Ali Ammar, qui faisait partie de la commission des Affaires étrangères qu'elle a rencontrée au Liban, n'a pas comparé Israël au "nazisme".
"Si cela avait été le cas, l'ambassadeur de France à Beyrouth qui assistait à l'entretien aurait réagi. Or, il ne l'a pas fait", a fait remarquer à Paris un élu socialiste qui a requis l'anonymat. Le même soutient qu'il y a eu "un problème de traduction".
Ali Ammar avait également longuement insisté sur "la folie de la politique américaine" et Mme Royal avait dit partager avec lui "beaucoup de choses, notamment l'analyse du rôle des Etats-Unis", avant de finalement rectifier en affirmant qu'il ne fallait "pas confondre la politique de l'administration Bush avec la politique globale des Etats-Unis".
Selon François Bayrou (UDF), également candidat à la présidentielle, les élus du Hezbollah "ne peuvent pas être regardés comme des élus du Liban comme les autres". Pour Hervé de Charette (UMP), ancien ministre des Affaires étrangères, "Ségolène Royal s'est trouvée complètement piégée par le Hezbollah".
L'autre point relevé par les détracteurs de Mme Royal, qui poursuit à partir de dimanche sa visite en Israël et à Gaza, concerne son éventuel projet de rencontre des membres du Hamas car "personne ne (l') empêchera de parler avec des élus".
Son entourage s'est dépêché de faire une mise au point: il n'y aura pas de réunion avec le mouvement islamiste palestinien.
"Le seul fait que Mme Royal ait hésité à rencontrer des membres du Hamas fait froid dans le dos. Heureusement que ses collaborateurs l'ont corrigée", a réagi M. Fillon.
"La droite cherche par tous les moyens à ouvrir une polémique stérile. Nous ne voulons pas polémiquer avec elle" sur ces questions, a répliqué à l'AFP Julien Dray, coordinateur des porte-parole de Ségolène Royal.
Selon M. Dray, "le voyage de Ségolène Royal est marqué par le courage et l'engagement" car "elle sort des sentiers battus en essayant de trouver de chemins pour la paix".
La presse française réservait samedi de nombreux articles au voyage de Mme Royal. Pour Le Monde, "Mme Royal s'efforce d'éviter les pièges de la diplomatie", mais, pour Le Figaro, elle "fait assaut d'antiaméricanisme avec le Hezbollah". Le Parisien relevait pour sa part cette réflexion d'un député libanais: "je ne sais pas si elle a bien compris toute la complexité de notre région".
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