ENQUETE PRELIMINAIRE SUR LES PROPOS DE FAURISSON EN IRAN
Enquête préliminaire à Paris sur les propos de Faurisson à Téhéran
Par Pierre ROCHICCIOLI
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PARIS (AFP) - Le parquet de Paris a ouvert fin décembre une enquête préliminaire à la suite des propos tenus par le négationniste Robert Faurisson dans le cadre de la conférence de Téhéran sur l'Holocauste.Le président de la République Jacques Chirac avait demandé le 15 décembre au Garde des Sceaux, Pascal Clément, de diligenter une enquête sur les propos de l'ancien professeur de littérature.
L'enquête préliminaire, ouverte le 22 décembre, vise à établir la nature exacte de ces propos et de voir s'ils sont ou non passibles de poursuites en France pour négationnisme. Elle devra également déterminer sur quels médias, émettant sur le territoire français, ils ont pu être diffusés, a précisé le parquet de Paris.
En effet, M. Faurisson peut être poursuivi en France pour des propos tenus à l'étranger si ces derniers ont été relayés sur des médias diffusant en France. Si ce n'est pas le cas, le ministère public peut également engager des poursuites à la suite de la plainte d'une victime, comme par exemple une association de défense des droits de l'homme.
L'ex-professeur de l'Université de Lyon avait participé les 11 et 12 décembre à Téhéran à une conférence mettant en cause la réalité de l'Holocauste, qui a suscité une condamnation unanime dans le monde, à commencer par celle des chefs de gouvernement israélien et allemand.
"Je suis en Iran parce qu'il est possible d'y débattre de quelque chose dont on ne peut débattre dans le monde occidental. L'Holocauste est un mythe, comme l'a dit le président Ahmadinejad, c'est-à-dire une idée généralement fausse mais que les gens croient vraie", avait expliqué M. Faurisson à l'AFP.
La plupart des historiens du troisième Reich estiment qu'environ six millions de juifs ont été exterminés dans l'Holocauste.
En France, la loi punit d'un an d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende toute personne qui a contesté l'existence d'un crime contre l'humanité.
Début octobre, le chef de file des historiens révisionnistes français a été condamné à Paris à trois mois de prison avec sursis pour des propos niant la réalité de l'Holocauste diffusés sur une chaîne satellitaire iranienne en février 2005.
Agé de 77 ans, M. Faurisson répète depuis plus de 30 ans que le génocide des Juifs par les nazis est un mensonge destiné à récolter des dommages de guerre, que les chambres à gaz n'ont jamais existé dans les camps et que les déportés y sont morts de maladie et de malnutrition.
En 1981, le tribunal de Paris l'avait condamné à trois mois d'emprisonnement avec sursis, une amende et des dommages-intérêts envers la Licra, pour provocation à la discrimination, à la haine ou la violence raciale.
Parmi les autres jugements dont il a fait l'objet: il avait été condamné le 18 avril 1991 à 15.240 euros d'amende avec sursis pour complicité de contestation de crimes contre l'humanité, pour avoir exposé sa thèse dans le mensuel Le Choc du mois. La peine sera réduite en appel, le 9 décembre 1992.
C'était la première application de la "loi Gayssot" de 1990 qui interdit de contester les crimes contre l'humanité, définis en 1946 par le statut du tribunal
Par Pierre ROCHICCIOLI
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PARIS (AFP) - Le parquet de Paris a ouvert fin décembre une enquête préliminaire à la suite des propos tenus par le négationniste Robert Faurisson dans le cadre de la conférence de Téhéran sur l'Holocauste.Le président de la République Jacques Chirac avait demandé le 15 décembre au Garde des Sceaux, Pascal Clément, de diligenter une enquête sur les propos de l'ancien professeur de littérature.
L'enquête préliminaire, ouverte le 22 décembre, vise à établir la nature exacte de ces propos et de voir s'ils sont ou non passibles de poursuites en France pour négationnisme. Elle devra également déterminer sur quels médias, émettant sur le territoire français, ils ont pu être diffusés, a précisé le parquet de Paris.
En effet, M. Faurisson peut être poursuivi en France pour des propos tenus à l'étranger si ces derniers ont été relayés sur des médias diffusant en France. Si ce n'est pas le cas, le ministère public peut également engager des poursuites à la suite de la plainte d'une victime, comme par exemple une association de défense des droits de l'homme.
L'ex-professeur de l'Université de Lyon avait participé les 11 et 12 décembre à Téhéran à une conférence mettant en cause la réalité de l'Holocauste, qui a suscité une condamnation unanime dans le monde, à commencer par celle des chefs de gouvernement israélien et allemand.
"Je suis en Iran parce qu'il est possible d'y débattre de quelque chose dont on ne peut débattre dans le monde occidental. L'Holocauste est un mythe, comme l'a dit le président Ahmadinejad, c'est-à-dire une idée généralement fausse mais que les gens croient vraie", avait expliqué M. Faurisson à l'AFP.
La plupart des historiens du troisième Reich estiment qu'environ six millions de juifs ont été exterminés dans l'Holocauste.
En France, la loi punit d'un an d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende toute personne qui a contesté l'existence d'un crime contre l'humanité.
Début octobre, le chef de file des historiens révisionnistes français a été condamné à Paris à trois mois de prison avec sursis pour des propos niant la réalité de l'Holocauste diffusés sur une chaîne satellitaire iranienne en février 2005.
Agé de 77 ans, M. Faurisson répète depuis plus de 30 ans que le génocide des Juifs par les nazis est un mensonge destiné à récolter des dommages de guerre, que les chambres à gaz n'ont jamais existé dans les camps et que les déportés y sont morts de maladie et de malnutrition.
En 1981, le tribunal de Paris l'avait condamné à trois mois d'emprisonnement avec sursis, une amende et des dommages-intérêts envers la Licra, pour provocation à la discrimination, à la haine ou la violence raciale.
Parmi les autres jugements dont il a fait l'objet: il avait été condamné le 18 avril 1991 à 15.240 euros d'amende avec sursis pour complicité de contestation de crimes contre l'humanité, pour avoir exposé sa thèse dans le mensuel Le Choc du mois. La peine sera réduite en appel, le 9 décembre 1992.
C'était la première application de la "loi Gayssot" de 1990 qui interdit de contester les crimes contre l'humanité, définis en 1946 par le statut du tribunal
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