Saturday, January 13, 2007

UN ARABE MUSULMAN MINISTRE POUR LA PREMIERE FOIS EN ISRAEL

Un Arabe de Galilée ministre de la CultureLe 13/01/2007 à 0 h 00 - par Samuel Mayrargues
Pour la première fois de son histoire, l’Etat juif aura un ministre arabe musulman, Ghaleb Majadaleh, un élu travailliste de Galilée. Une « occasion historique » quelque peu assombrie par des considérations politiciennes.

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Le 9 janvier, le ministre de la Défense, Amir Peretz, qui tente en vain de se maintenir à la tête de son Parti, a proposé une « nouvelle feuille de route » inspirée de l’initiative de paix saoudienne. Cette idée a fait un flop retentissant, y compris au sein de sa formation. Voilà pourquoi le président de l’Avoda fait à nouveau parler de lui avec une initiative qui pourrait lui valoir un regain de popularité au sein des minorités non juives d’Israël.
Il entend en effet nommer un député arabe, Ghaleb Majadaleh comme ministre de la Culture, en remplacement d’Ophir Pines Paz, qui a démissionné de ses fonctions après l’entrée au gouvernement d’Avigdor Lieberman, le dirigeant du mouvement russe d’extrême droite Israël Beïtenou.
Ce serait la première fois depuis la création de l’Etat d’Israël qu’un citoyen arabe de confession musulmane serait nommé ministre de plein exercice. Israël a déjà eu un ministre druze Salah Tarif, et un ministre adjoint arabe des Affaires étrangères, Nawaf Masalah, mais jamais un ministre arabe de confession musulmane.
Cette nomination serait un beau symbole des valeurs démocratiques et égalitaires de la société israélienne, dont on ne pourrait que se féliciter si les analystes ne notaient pas que ce geste a des motivations essentiellement politiques. Pour Amir Peretz, il s’agit avant tout de contrer la candidature de à la tête de l’Avoda de l’ancien Premier ministre Ehoud Barak qui lorgne aussi sur le ministère de la Défense.
Le ministre travailliste des Infrastructures, Fouad Benyamin Ben Eliezer, l’un des plus chauds partisans de l’ancien Premier ministre, s’est rendu la semaine dernière dans les localités arabes de Galilée pour expliquer à leurs habitants que Ehoud Barak avait beaucoup changé et qu’il serait le plus apte à défendre leurs intérêts. Le geste de Amir Peretz est donc la réponse du berger à la bergère, il veut prouver que lui ne se contente pas de parler, il agit.
Lors de la réunion du Comité central du Parti travailliste, qui avait entériné l’entrée au gouvernement d’Avigdor Lieberman, Amir Peretz s’était engagé à faire un geste spectaculaire en faveur de la minorité arabe. Il tient sa promesse en nommant Ghaleb Majadaleh au poste occupé précédemment par le leader de la gauche du parti, Ophir Pines Paz, qui est aussi candidat à la présidence du Parti. Pour ce dernier, « cette nomination est une insulte à l’intelligence des militants travaillistes ». Une opinion qui n’est pas partagée, on le comprend par Ghaleb Majadaleh, qui parle de sa nomination comme d’une « reconnaissance de leur rôle et d’un honneur pour le million d’Arabes israéliens ».
Porte-parole de la faction parlementaire d’Israël Beïtenou, le mouvement russe d’extrême droite, présent au gouvernement, Esterina Tartman a provoqué le scandale en affirmant que cette décision constituait « une menace mortelle pour le sionisme et pour le caractère juif de l’Etat d’Israël ».
Ces propos ont soulevé l’indignation des élus travaillistes, qui ont demandé le départ de la coalition d’Israël Beïtenou, mais aussi celle du député Likoud Michaël Eitan : « Un citoyen arabe qui est loyal envers l’Etat d’Israël est un citoyen comme les autres et peut être ministre. C’est la thèse qu’a toujours défendue Zeev Jabotinsky », rappelle l’élu de droite qui connaît bien le futur ministre et apprécie ses qualités.
Le chef d’Israël Beïtenou, Avigdor Lieberman, semble avoir compris qu’en s’opposant à la nomination de Ghaleb Majadeleh, il prenait le risque d’aller à l’encontre de l’opinion publique. Il a donc sagement annoncé qu’il voterait, lors de la séance du cabinet, en faveur de l’entrée au gouvernement du député arabo-musulman. Tout au plus déplore-t-il qu’Amir Peretz ait pris tardivement cette décision, après l’annonce par Ehoud Barak de sa candidature à la présidence de l’Avoda. « S’il avait pris cette décision lors de la démission de Ophir Pines Paz, je n’aurais personnellement rien trouvé à y redire », conclut Avigdor Lieberman.

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