LOBBY JUIF"
NOUVELOBS.COM | 06.03.2007 | 19:54
168 réactions
Après les accusations portées à son encontre ces derniers jours, l'ancien Premier ministre se dit victime d'une "clique" depuis 1979. Il avait défendu Maurice Papon et Bruno Gollnish, le 1er mars sur France-Culture, parlant de "lobby juif".
Raymond Barre (Sipa)
L'ancien Premier ministre Raymond Barre estime être victime d'une "clique" qui veut le "faire apparaître comme antisémite". "Il y a une clique qui depuis 1979 me poursuit pour me faire apparaître antisémite", a-t-il dit sur RTL, au micro de Philippe Bouvard mardi 6 mars.
"Je dois dire, a-t-il ajouté, que les procédés sont très singuliers mais que cela me laisse totalement indifférent et c'est mon indifférence qui les outrage".
L'animateur l'interrogeait au sujet des propos qu'ils a tenus la semaine dernière sur France Culture, défendant Maurice Papon et Bruno Gollnisch et parlant du "lobby juif".
Lanzmann
Dans une tribune publiée mardi 6 mars dans Libération, l'historien et cinéaste Claude Lanzmann "accuse Raymond Barre d'être un antisémite" après les propos que l'ancien Premier ministre a tenus lors d'un entretien à France Culture. "Que les terroristes massacrent des juifs à l'intérieur d'une synagogue n'a, pour M. Barre, rien de contraire à l'ordre du monde et au train des choses", écrit le réalisateur de Shoah, faisant allusion à l'attentat de la rue Copernic le 3 octobre 1980.
"Un délire très cohérent"
"L'ex-Premier ministre enfile les perles dans un délire très cohérent", poursuit-il, revenant sur les propos de Raymond Barre sur Maurice Papon. Plus loin, Claude Lanzmann, s'arrêtant sur le terme "lobby juif" employé par Raymond Barre, écrit : "Entre le 'lobby juif', la 'conspiration des Sages de Sion', la 'juiverie internationale', il faut un trébuchet ultrasensible pour déceler une différence de nature". "Je l'accuse de se faire le héraut de cette passion immonde (l'antisémitisme), de la propager, de s'en glorifier, délit qui tombe sous le coup de la loi", conclut le cinéaste.
Les propos de Raymond Barre
Invité par France Culture pour parler de son livre "L'Expérience du pouvoir"- l'émission a été enregistrée le 20 février et diffusée le jeudi 1er mars- Raymond Barre avait déclaré à propos du rôle de Maurice Papon : "quand on a des responsabilités essentielles dans un département, une région ou à plus forte raison dans le pays on ne démissionne pas. On démissionne lorsqu'il s'agit vraiment d'un intérêt national majeur". (...) "Ce n'était pas le cas car il fallait faire fonctionner la France". Il estime que Maurice Papon a été "un bouc émissaire".
Interrogé plus tard sur les propos qu'il avait tenus après l'attentat de la rue Copernic- "un attentat odieux qui voulait frapper les Juifs se trouvant dans cette synagogue et qui a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic"- Raymond Barre rappelle que "dans la même déclaration", il avait dit que "la Communauté juive ne peut pas être séparée de la Communauté française". Il avait parlé de "Français innocents", parce que "les Français n'étaient pas du tout liés à cette affaire".
Le "lobby juif"
Et il ajoute qu'il y a eu à ce moment "une campagne" qui a été "faite par le lobby juif le plus lié à la gauche", insistant "je considère que le lobby juif - pas seulement en ce qui me concerne - est capable de monter des opérations qui sont indignes et je tiens à le dire publiquement".
A propos de Bruno Gollnisch, élu FN au conseil municipal de Lyon, et condamné pour propos négationnistes, Raymond Barre a maintenu sa position : "J'ai dit en parlant de Bruno Gollnisch que je blâmais ce qu'il avait dit mais que pour le reste, je l'avais connu et que c'était un homme bien".
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Après les accusations portées à son encontre ces derniers jours, l'ancien Premier ministre se dit victime d'une "clique" depuis 1979. Il avait défendu Maurice Papon et Bruno Gollnish, le 1er mars sur France-Culture, parlant de "lobby juif".
Raymond Barre (Sipa)
L'ancien Premier ministre Raymond Barre estime être victime d'une "clique" qui veut le "faire apparaître comme antisémite". "Il y a une clique qui depuis 1979 me poursuit pour me faire apparaître antisémite", a-t-il dit sur RTL, au micro de Philippe Bouvard mardi 6 mars.
"Je dois dire, a-t-il ajouté, que les procédés sont très singuliers mais que cela me laisse totalement indifférent et c'est mon indifférence qui les outrage".
L'animateur l'interrogeait au sujet des propos qu'ils a tenus la semaine dernière sur France Culture, défendant Maurice Papon et Bruno Gollnisch et parlant du "lobby juif".
Lanzmann
Dans une tribune publiée mardi 6 mars dans Libération, l'historien et cinéaste Claude Lanzmann "accuse Raymond Barre d'être un antisémite" après les propos que l'ancien Premier ministre a tenus lors d'un entretien à France Culture. "Que les terroristes massacrent des juifs à l'intérieur d'une synagogue n'a, pour M. Barre, rien de contraire à l'ordre du monde et au train des choses", écrit le réalisateur de Shoah, faisant allusion à l'attentat de la rue Copernic le 3 octobre 1980.
"Un délire très cohérent"
"L'ex-Premier ministre enfile les perles dans un délire très cohérent", poursuit-il, revenant sur les propos de Raymond Barre sur Maurice Papon. Plus loin, Claude Lanzmann, s'arrêtant sur le terme "lobby juif" employé par Raymond Barre, écrit : "Entre le 'lobby juif', la 'conspiration des Sages de Sion', la 'juiverie internationale', il faut un trébuchet ultrasensible pour déceler une différence de nature". "Je l'accuse de se faire le héraut de cette passion immonde (l'antisémitisme), de la propager, de s'en glorifier, délit qui tombe sous le coup de la loi", conclut le cinéaste.
Les propos de Raymond Barre
Invité par France Culture pour parler de son livre "L'Expérience du pouvoir"- l'émission a été enregistrée le 20 février et diffusée le jeudi 1er mars- Raymond Barre avait déclaré à propos du rôle de Maurice Papon : "quand on a des responsabilités essentielles dans un département, une région ou à plus forte raison dans le pays on ne démissionne pas. On démissionne lorsqu'il s'agit vraiment d'un intérêt national majeur". (...) "Ce n'était pas le cas car il fallait faire fonctionner la France". Il estime que Maurice Papon a été "un bouc émissaire".
Interrogé plus tard sur les propos qu'il avait tenus après l'attentat de la rue Copernic- "un attentat odieux qui voulait frapper les Juifs se trouvant dans cette synagogue et qui a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic"- Raymond Barre rappelle que "dans la même déclaration", il avait dit que "la Communauté juive ne peut pas être séparée de la Communauté française". Il avait parlé de "Français innocents", parce que "les Français n'étaient pas du tout liés à cette affaire".
Le "lobby juif"
Et il ajoute qu'il y a eu à ce moment "une campagne" qui a été "faite par le lobby juif le plus lié à la gauche", insistant "je considère que le lobby juif - pas seulement en ce qui me concerne - est capable de monter des opérations qui sont indignes et je tiens à le dire publiquement".
A propos de Bruno Gollnisch, élu FN au conseil municipal de Lyon, et condamné pour propos négationnistes, Raymond Barre a maintenu sa position : "J'ai dit en parlant de Bruno Gollnisch que je blâmais ce qu'il avait dit mais que pour le reste, je l'avais connu et que c'était un homme bien".
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