Appel au boycottage d'Israël: l'art de l'absurde
INTERNATIONAL : Appel au boycottage d'Israël: l'art de l'absurde
Date de parution: Samedi 2 juin 2007
Auteur: Stéphane Bussard
L'histoire.
Quelle mouche proche-orientale a piqué les Britanniques? Sous l'impulsion d'activistes pro-palestiniens, ils se font les chantres d'un «anti-israélisme» primaire. Il y a quelques semaines, c'est l'Union nationale des journalistes britanniques, forte de 40000 membres, qui a appelé au boycottage des produits israéliens à un moment mal choisi: depuis le 12 mars, le correspondant de la BBC à Gaza est toujours dans les griffes de ses otages palestiniens.
Mercredi dernier, c'est l'Union des professeurs d'universités britanniques, comprenant 69000 membres, qui a appelé cette fois au boycottage des universitaires et des alma mater israéliennes pour protester contre l'occupation sans relâche de la Cisjordanie.
Le sang de plusieurs politiques britanniques n'a fait qu'un tour pour condamner cette mesure. Le ministre travailliste Denis MacShane a jugé cette décision «totalement déplorable» d'autant que les «universitaires israéliens ont été parmi les plus critiques du gouvernement israélien». Le député conservateur Iain Duncan Smith fustige cette «tentative pathétique de démolir l'éthique académique». Le Financial Times est encore beaucoup plus dur. Dans un éditorial, il estime que la «seule notion de boycottage académique est intrinsèquement absurde». Le quotidien britannique, pourtant critique à ses heures de l'attitude du gouvernement israélien par rapport à l'extension des colonies juives en Cisjordanie, déplore par ailleurs le deux poids deux mesures: «Pourquoi dès lors ne pas bannir les universitaires russes, tchétchènes, chinois ou indiens du Cachemire?»
On l'aura compris. On peut critiquer l'incompétence du premier ministre Ehoud Olmert lors de la guerre du Liban en 2006, le soutien inconditionnel de Washington pour Israël. Mais en l'occurrence, les journalistes et professeurs britanniques ont marqué un autogoal: celui du discrédit.
Date de parution: Samedi 2 juin 2007
Auteur: Stéphane Bussard
L'histoire.
Quelle mouche proche-orientale a piqué les Britanniques? Sous l'impulsion d'activistes pro-palestiniens, ils se font les chantres d'un «anti-israélisme» primaire. Il y a quelques semaines, c'est l'Union nationale des journalistes britanniques, forte de 40000 membres, qui a appelé au boycottage des produits israéliens à un moment mal choisi: depuis le 12 mars, le correspondant de la BBC à Gaza est toujours dans les griffes de ses otages palestiniens.
Mercredi dernier, c'est l'Union des professeurs d'universités britanniques, comprenant 69000 membres, qui a appelé cette fois au boycottage des universitaires et des alma mater israéliennes pour protester contre l'occupation sans relâche de la Cisjordanie.
Le sang de plusieurs politiques britanniques n'a fait qu'un tour pour condamner cette mesure. Le ministre travailliste Denis MacShane a jugé cette décision «totalement déplorable» d'autant que les «universitaires israéliens ont été parmi les plus critiques du gouvernement israélien». Le député conservateur Iain Duncan Smith fustige cette «tentative pathétique de démolir l'éthique académique». Le Financial Times est encore beaucoup plus dur. Dans un éditorial, il estime que la «seule notion de boycottage académique est intrinsèquement absurde». Le quotidien britannique, pourtant critique à ses heures de l'attitude du gouvernement israélien par rapport à l'extension des colonies juives en Cisjordanie, déplore par ailleurs le deux poids deux mesures: «Pourquoi dès lors ne pas bannir les universitaires russes, tchétchènes, chinois ou indiens du Cachemire?»
On l'aura compris. On peut critiquer l'incompétence du premier ministre Ehoud Olmert lors de la guerre du Liban en 2006, le soutien inconditionnel de Washington pour Israël. Mais en l'occurrence, les journalistes et professeurs britanniques ont marqué un autogoal: celui du discrédit.
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