Portes ouvertes à l'Elysée pour Le Pen
Portes ouvertes à l'Elysée pour Le Pen
Sarkozy a reçu le leader du FN la veille du Conseil européen de Bruxelles.
Par Christophe FORCARI
QUOTIDIEN : jeudi 21 juin 2007
L'Elysée en guise de cadeau d'anniversaire pour Jean-Marie Le Pen. Mais seulement le temps d'une demi-heure d'entretien avec Nicolas Sarkozy. A défaut d'avoir décroché un bail de cinq ans rue du Faubourg Saint-Honoré, le leader du Front national y a été reçu hier matin, le jour même de ses 79 ans, par le chef de l'état, dans le cadre des entretiens préparatoires au Conseil européen qui s'ouvre aujourd'hui à Bruxelles. C'est la première fois que le leader du parti d'extrême droite franchit les grilles de l'Elysée à l'invitation d'un président en exercice sous la Ve République.
Dans un entretien au Figaro du 6 juin, Nicolas Sarkozy avait annoncé la couleur. Il se disait prêt à «recevoir toutes les formations politiques représentées à l'Assemblée, au Sénat et au Parlement européen». «Au nom de quoi écarterais-je le FN, dès lors qu'il a des élus ?» demandait-il. Nicolas Sarkozy a ainsi rompu avec la pratique de ses prédécesseurs, qui ont toujours maintenu un «cordon sanitaire» autour du Front national.
Après avoir surfé sur les thématiques frontistes tout au long de la campagne électorale, et après être parvenu, au final, à capter plus d'un million de ses électeurs, Nicolas Sarkozy banalise un peu plus le parti de Jean-Marie Le Pen. Une consultation qui correspond justement à la stratégie de «dédiabolisation» conduite par Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle. Le Pen, lui, se montre toujours sensible à ces marques de considération. Il a d'ailleurs salué le «geste démocratique» de Nicolas Sarkozy sur le perron de l'Elysée. «C'était une anomalie que le Front national ne soit pas considéré comme un parti comme les autres» , a-t-il expliqué. Pourtant, le FN a bâti son fonds de commerce électoral en se démarquant de «la bande des quatre» grandes formations. Après cet entretien à l'Elysée, le FN vient de mettre la pointe du pied dans les couloirs de «l'établissement» dénoncé pendant des années.
Dans la soirée, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a «regretté» cette politesse faite à Jean-Marie Le Pen, «qui s'est trop souvent illustré par des propos allant à l'encontre des valeurs de la République» .
Sarkozy a reçu le leader du FN la veille du Conseil européen de Bruxelles.
Par Christophe FORCARI
QUOTIDIEN : jeudi 21 juin 2007
L'Elysée en guise de cadeau d'anniversaire pour Jean-Marie Le Pen. Mais seulement le temps d'une demi-heure d'entretien avec Nicolas Sarkozy. A défaut d'avoir décroché un bail de cinq ans rue du Faubourg Saint-Honoré, le leader du Front national y a été reçu hier matin, le jour même de ses 79 ans, par le chef de l'état, dans le cadre des entretiens préparatoires au Conseil européen qui s'ouvre aujourd'hui à Bruxelles. C'est la première fois que le leader du parti d'extrême droite franchit les grilles de l'Elysée à l'invitation d'un président en exercice sous la Ve République.
Dans un entretien au Figaro du 6 juin, Nicolas Sarkozy avait annoncé la couleur. Il se disait prêt à «recevoir toutes les formations politiques représentées à l'Assemblée, au Sénat et au Parlement européen». «Au nom de quoi écarterais-je le FN, dès lors qu'il a des élus ?» demandait-il. Nicolas Sarkozy a ainsi rompu avec la pratique de ses prédécesseurs, qui ont toujours maintenu un «cordon sanitaire» autour du Front national.
Après avoir surfé sur les thématiques frontistes tout au long de la campagne électorale, et après être parvenu, au final, à capter plus d'un million de ses électeurs, Nicolas Sarkozy banalise un peu plus le parti de Jean-Marie Le Pen. Une consultation qui correspond justement à la stratégie de «dédiabolisation» conduite par Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle. Le Pen, lui, se montre toujours sensible à ces marques de considération. Il a d'ailleurs salué le «geste démocratique» de Nicolas Sarkozy sur le perron de l'Elysée. «C'était une anomalie que le Front national ne soit pas considéré comme un parti comme les autres» , a-t-il expliqué. Pourtant, le FN a bâti son fonds de commerce électoral en se démarquant de «la bande des quatre» grandes formations. Après cet entretien à l'Elysée, le FN vient de mettre la pointe du pied dans les couloirs de «l'établissement» dénoncé pendant des années.
Dans la soirée, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a «regretté» cette politesse faite à Jean-Marie Le Pen, «qui s'est trop souvent illustré par des propos allant à l'encontre des valeurs de la République» .
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