Wednesday, February 13, 2008

Carla Bruni regrette son attaque contre Le Nouvel Observateur
13.02.08 | 11h29


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ARIS (Reuters) - Carla Bruni se dit désolée d'avoir "pu blesser quelqu'un" en comparant les méthodes du Nouvel Observateur dans l'affaire du SMS de Nicolas Sarkozy à celles de la presse collaborationniste.

"Le Nouvel Observateur a fait son entrée dans la presse people. Si ce genre de sites avait existé pendant la guerre, qu'en aurait-il été des dénonciations de juifs ?", a déclaré l'épouse du chef de l'État dans une interview à L'Express, diffusée mardi soir.


Michel Labro, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, a jugé sur le site internet Rue89 l'interprétation de la nouvelle première dame de France "parfaitement hallucinante, assez incroyable et pathétique."

Dans une mise au point publiée mercredi sur le site internet de L'Express, Carla Bruni regrette ses propos.

"Dans l'édition d'aujourd'hui, 13 février 2008, L'Express me consacre une longue interview, au cours de laquelle j'ai comparé, à tort, les méthodes employées dans les sites internet avec celles employées par la presse collaborationniste", écrit-elle.

"Si j'ai pu blesser quelqu'un, j'en suis extrêmement désolée. J'ai juste voulu dire tout le mal que je pense de ces attaques ad hominem, qui dégradent l'information. Et le danger potentiel qu'elles représentent", ajoute-t-elle.

Nicolas Sarkozy a porté plainte au pénal contre Le Nouvel Observateur après la publication la semaine dernière d'un article faisant état d'un SMS qu'il aurait envoyé à son ex-femme Cécilia pour lui demander de reprendre la vie commune.

Dans L'Express, - sa première interview depuis son mariage le 2 février à l'Élysée - Carla Bruni promet de tenir "sérieusement" son rôle de première dame de France et prend la défense du président de la République, à l'heure où les sondages négatifs s'accumulent.

L'ancien mannequin devenue chanteuse revendique notamment une part de responsabilité dans la surexposition de leur relation amoureuse qui a pu choquer les Français.

Gérard Bon

Un chef recherché du Hezbollah tué par une bombe à Damas
13.02.08 | 14h21


Consultez les dépêches vidéo des agences AFP et Reuters, en français et en anglais.
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ar Laila Bassam et Nadim Ladki

BEYROUTH/DAMAS (Reuters) - L'un des principaux chefs du Hezbollah, Imad Moughniyeh, considéré comme le cerveau d'une série d'attaques contre des objectifs occidentaux et israéliens, a péri dans un attentat à la bombe à Damas, a annoncé le mouvement chiite libanais.


Le Hezbollah, que soutiennent l'Iran et la Syrie, a accusé Israël d'avoir assassiné Moughniyeh, qui dirigeait l'appareil de sécurité du mouvement durant la guerre civile libanaise de 1975-1990. A Gaza, les islamistes du Hamas ont appelé le monde arabe à s'unir contre Israël.

L'Etat juif a démenti toute implication dans l'attentat en faisant savoir qu'il examinait les informations en provenance de Syrie et du Liban..

Moughniyeh, qui était âgé de 45 ans, a été tué mardi en fin de soirée par l'explosion d'une bombe posée dans sa voiture. Il figurait depuis longtemps sur une liste d'étrangers qu'Israël cherchait à éliminer ou à arrêter. Les Etats-Unis avaient offert une récompense pour sa capture.

Il avait été impliqué en 1983 dans les attentats à la bombe contre l'ambassade des Etats-Unis et les QG de soldats américains et français à Beyrouth, qui avaient fait plus de 350 morts, ainsi que dans une série d'enlèvements d'Occidentaux dans les années 1980 au Liban. L'attentat de 1992 contre l'ambassade d'Israël à Buenos Aires portait aussi sa marque.

Aux Etats-Unis, il était inculpé pour planification et participation au détournement d'un avion de la compagnie TWA et assassinat d'un passager américain.

Le Hezbollah a appelé ses partisans à prendre part à son enterrement jeudi.

"Après une vie de djihad, de sacrifices et d'accomplissements (...) Hadj Imad Moughniyeh (...) est mort en martyr aux mains des sionistes israéliens", affirme un communiqué du Hezbollah, qu'une guerre de 34 jours a opposé à Israël en 2006.

TRAQUE DE TOUS CÔTES

Ce conflit a été déclenché par un raid transfrontalier du Hezbollah dans lequel deux soldats israéliens avaient été enlevés. Selon les renseignements israéliens, Moughniyeh avait contribué à mettre au point l'opération.

Israël accuse aussi Moughniyeh d'avoir organisé un attentat contre un centre culturel israélien de Buenos Aires, qui s'était soldé par 87 morts en 1994, et celui de 1992 contre l'ambassade à Buenos Aires, qui avait coûté la vie à 28 personnes.

"Il était recherché non seulement par Israël, mais aussi par les Américains et beaucoup d'autres parties", a déclaré Danny Yatom, ancien chef du Mossad, à Radio-Israël. "C'était l'un des terroristes que traquaient le plus grand nombre d'organes de renseignement et d'Etats."

Moughniyeh s'était révélé très difficile à traquer, a-t-il ajouté en qualifiant sa mort de revers majeur pour le Hezbollah.

"Il faisait preuve d'une prudence extrême depuis des années. Il était impossible d'obtenir ne serait-ce qu'une photo de lui."

Moughniyeh passait pour être le commandant du Djihad islamique, mouvement pro-iranien apparu au Liban au début des années 1980 et lié au Hezbollah. Le Djihad a enlevé plusieurs Occidentaux à Beyrouth durant cette décennie 1980. Il a tué certains de ses captifs et en a échangé d'autres contre des armes américaines vendues à l'Iran dans le cadre de ce qu'on devait appeler ensuite l'affaire Iran-Contras.

"Israël rejette les tentatives d'éléments terroristes pour attribuer à Israël une quelconque participation à cet événement", fait savoir un communiqué publié mercredi par les services du Premier ministre Ehud Olmert.

Israël "examine les informations en provenance du Liban ou de la Syrie sur la mort du dirigeant du Hezbollah", ajoute-t-il.

Il est rare que l'Etat juif confirme ou démente son implication dans des assassinats à l'étranger. En 1992, ses hélicoptères avaient tué Sayyed Abbas Moussaoui, prédécesseur du cheikh Sayyed Hassan Nasrallah à la tête du Hezbollah.

Le frère de Moughniyeh a trouvé la mort dans l'explosion d'une voiture piégée en 1994 à Beyrouth. A l'époque, des informations ont laissé entendre qu'Imad était la personne visée. Moughniyed avait passé une grande partie des années 1990 en Iran.

Avec Adam Entous à Jérusalem, version française Philippe Bas-Rabérin


Un homme clé du Hezbollah tué en Syrie, Israël mis en cause
Il y a 4 heures

BEYROUTH (AFP) — Un homme clé des opérations militaires du Hezbollah libanais, Imad Moughnieh , recherché par Interpol et les Etats-Unis pour une série d'attentats et d'enlèvements, a été assassiné mardi à Damas, a indiqué le puissant mouvement chiite qui a pointé du doigt Israël.

Israël a démenti toute implication dans l'assassinat de Moughnieh, dans la clandestinité depuis la fin des années 1980, et les autorités syriennes ont seulement fait état d'un mort non identifié dans l'explosion d'une voiture à Damas.

Selon un responsable du Hezbollah, Moughnieh, la cinquantaine, a été tué dans l'explosion d'une voiture piégée à Damas.

La télévision officielle du Hezbollah, Al-Manar, a annoncé l'assassinat mais sans préciser le lieu du meurtre. "Un grand jihadiste de la résistance islamique au Liban a rejoint les grands martyrs. Le leader Imad Moughnieh est mort en martyr assassiné par les Israéliens sionistes", a-t-elle indiqué.

Moughnieh, l'un des fondateurs en 1983 du bras armé du Hezbollah, la Résistance islamique, face à Israël qui occupait à l'époque le sud du Liban, "était la cible des sionistes depuis 20 ans", selon elle.

"Israël rejette les tentatives d'organisations terroristes de lui attribuer une quelconque implication dans cette affaire. Nous n'avons rien d'autre à ajouter", a déclaré le bureau du Premier ministre israélien Ehud Olmert.Mais des anciens de la communauté du renseignement et des ministres israéliens n'ont pas caché leur satisfaction après la mort de Moughnieh. Dany Yatom, ex-patron des services secrets, a affirmé "ne pas savoir qui a liquidé Moughnieh. Mais c'est un succès pour la communauté du renseignement. C'était un des plus grands terroristes du monde au même titre qu'Oussama ben Laden", chef du réseau Al-Qaïda.

Les médias israéliens ont considéré dans leur ensemble que le Hezbollah risque de vouloir se venger.

Dans le village natal d'Imad Moughniyeh, à Tayr Dibba, dans le sud du Liban, toute activité a cessé et les habitants se sont rassemblés pour suivre les informations à la télévision. Sa maison est désertée depuis qu'il a pris le maquis.

Le maire de la ville, Hussein Saad, a déclaré avoir "reçu des appels (l') informant que Imad Moughnieh a été assassiné à Damas dans une voiture piégée".

Le Hezbollah a annoncé que ses obsèques se tiendraient dans la banlieue sud de Beyrouth jeudi, journée qui coïncide avec la commémoration de l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri en 2005, pour laquelle la majorité parlementaire antisyrienne organise un rassemblement au centre de la capitale.

L'assassinat de Moughnieh intervient dans un climat politique et sécuritaire très tendu au Liban, un pays sans chef d'Etat et plongé dans sa plus grave crise depuis la guerre civile (1975-1990), la majorité et l'opposition emmenée par le Hezbollah ne pouvant s'entendre sur le partage du pouvoir.

Inscrit sur la liste "des terroristes les plus dangereux" recherchés par les Etats-Unis, Moughnieh est accusé d'avoir dirigé la plupart des enlèvements d'otages occidentaux dans les années 1980 au Liban.

Il est soupçonné d'avoir été l'auteur du rapt en 1984 de William Buckley, chef de l'antenne de la CIA à Beyrouth qui a été tué et du détournement à Beyrouth d'un avion de la TWA en 1985.

Il est aussi recherché par Interpol pour sa participation présumée à un attentat contre l'Association mutuelle israélite argentine (AMIA) qui avait fait 85 morts en 1994 à Buenos Aires.

A Damas, la télévision d'Etat syrienne a indiqué, citant une source au ministère de l'Intérieur, qu'une voiture avait explosé mardi soir dans le quartier résidentiel de Kafar Soussé dans la capitale syrienne, faisant un mort.

Selon des témoins, l'arrière de la voiture a été entièrement soufflée par l'explosion survenue vers 23HOO locales (21H00 GMT).

Les mouvements palestiniens, Hamas et le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général, ont aussi accusé Israël de l'assassinat.

A Paris, le ministère des Affaires étrangères a regretté que Moughnieh n'ait pu être traduit devant la justice, alors que Marie Seurat, la veuve de l'otage français Michel Seurat mort en 1986 au Liban, a exprimé son "grand soulagement", Moughnieh étant suspecté d'implication dans le rapt du chercheur.

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