Thursday, July 03, 2008

REGARDEZ - Betancourt libérée : la déclaration intégrale de Nicolas Sarkozy
lepoint.fr



AFP

Imprimez Réagissez Classez Le chef de l'État s'est exprimé mercredi soir, peu après 23 heures, depuis le Palais de l'Élysée, aux côtés des enfants de l'ex-otage, Mélanie et Lorenzo Delloye, de la soeur d'Ingrid, Astrid Betancourt, et du ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. Cette déclaration avait été enregistrée quelques minutes auparavant.





"Mesdames et messieurs, ce soir, Ingrid Betancourt est libre. Aujourd'hui, s'achève donc un calvaire de plus de six années. Ingrid est en bonne santé, elle est sur une base militaire colombienne. Mes premiers mots seront pour lui dire combien nous sommes heureux, sa famille dira mieux que moi les sentiments d'affection qu'ils souhaitent lui exprimer, et déjà la maman d'Ingrid est en route pour l'embrasser. Je voudrais avec Bernard Kouchner remercier le président Uribe et les autorités colombiennes et l'armée colombienne. Ils ont mené une opération qui a été couronnée de succès. Que le président Uribe reçoive la gratitude de l'ensemble du peuple français, et qu'il soit assuré de notre reconnaissance. Et que le peuple colombien et l'armée colombienne soient également félicités.


Je voudrais également remercier tous les autres chefs d'État, en Amérique du Sud, qui nous ont aidés. Le président Chavez, le président de l'Équateur, la présidente d'Argentine. Tous ceux qui, à un moment ou à un autre, ont donné un coup de main, tous ceux qui n'ont pas renoncé. Je voudrais également remercier tous ceux qui en France se sont mobilisés : les comités de soutien, les artistes, au premier rang desquels le chanteur Renaud qui militait pour Ingrid, tous ceux qui y ont cru.


Alors bien sûr, mes pensées ce soir vont à Mélanie, à Lorenzo [le fils et la fille d'Ingrid Betancourt], à Astrid [sa soeur], à Yolanda [sa mère], à Juan-Carlos [son mari], à Fabrice [son ex-mari], qui ont été admirables de courage. Parce que des déceptions, il y en a eu, beaucoup. Mais ils ont toujours fait confiance, il y ont toujours cru.


Dans une heure, un avion de la République française va partir avec toute la famille d'Ingrid en direction de la Colombie, avec Bernard Kouchner à son bord pour qu'Ingrid puisse retrouver les siens, et pour qu'elle puisse leur dire combien elle les aime et pour qu'eux puissent lui dire combien elle leur a manqué.


Je pense aux autres otages, aux otages américains, qui ont été libérés, et je pense aux otages qui n'ont pas encore été libérés.


Je voudrais dire aux Farc qu'ils arrêtent ce combat absurde, et moyenâgeux. Et naturellement la diplomatie française, et la France, est prête à accueillir tous ceux qui accepteraient de renoncer à la lutte armée et de prendre des innocents en otages.


Voilà, mesdames et messieurs. Et puis je voudrais que mes derniers mots soient pour le soldat Shalit et pour ses parents. Nous ne l'oublions pas. La France est toujours prête à se mobiliser quand quelqu'un est injustement retenu.


Et puis je voudrais dire à Ingrid qu'on l'embrasse, qu'on est fiers de son courage, qu'on est très heureux pour elle. Il y avait une toute petite lueur d'espoir, aujourd'hui c'est une joie immense, c'est toute la France qui est heureuse de récupérer Ingrid Betancourt. Et puis je voudrais remercier les diplomates, la Suisse, l'Espagne, cher Bernard Kouchner, qui nous ont tous aidés. C'est un travail d'équipe et le président Uribe, je lui dis bravo. Et croyez bien que ce que je dis, je le dis du fond du coeur."

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