150 - Bat Yéor, historienne réputée, (lire) a gagné son procès contre Le Point et Esther Benbassa.
Esther Benbassa, mauvaise joueuse
Le journal LE POINT a, à nouveau, été condamné par la justice en raison d'une nouvelle mise en cause de Madame BAT YE'OR par Esther BENBASSA.
Le Tribunal de Paris, sur la demande de Maître Gilles William GOLDNADEL, avocat de BAT YE'OR, a ordonné au POINT, sous quinze jours, d'insérer le droit de réponse suivant :
Avec un esprit de caste un peu désuet, Madame BENBASSA me reproche de ne pouvoir alléguer aucune légitimité scientifique ni universitaire.
Malgré tous les titres dont elle se pare, Madame BENBASSA semble ignorer que de célèbres savants et intellectuels furent des autodidactes.
Comme le déplorait mon ami feu le Professeur H.Z HIRSCHBERG, la contribution de l'université à la formation d'ânes savants n'est malheureusement pas négligeable.
Cela ne vise évidemment pas Madame BENBASSA, mais je me permettrais de lui faire remarquer respectueusement, qu'en dépit de ses diplômes, elle confond étonnamment deux notions totalement différentes : le dhimma et la dhimmitude.
Peut-être pourrait-elle réparer cette troublante lacune en lisant mes livres...
Mon « arsenal » selon le style élégant de Madame BENBASSA, est tout de même lu, commenté et étudié notamment par les Chrétiens d'Egypte, du Levant, d'Irak, du Soudan, d'Indonésie, d'Arménie et des autres pays islamiques gouvernés ou influencés par la chari'a : ils y reconnaissent leur propre histoire et leurs expériences actuelles et m'écrivent avec gratitude.
Le plus extraordinaire, c'est que Madame BENBASSA qui a contribué largement à alimenter la légende dorée des juifs et chrétiens heureux en terre d'Islam, compare à présente leur sort à la rouelle et aux ghettos imposés aux juifs en terre chrétienne.
Après un aveu dont elle ne médite sans doute pas les conséquences, ses envolées à mon égard sont dénuées de toute justification rationnelle.
BAT YE'OR
Un droit de réponse bafoué
Bat Yéor, historienne réputée, a gagné son procès contre Le Point et Esther Benbassa. Voici donc l'hebdomadaire tenu de faire paraître à ses frais, dans ses colonnes, un droit de réponse aux allégations pour le moins fantaisistes de la gouleyante Esther Benbassa.
Nous avons eu, il y a peu, l’occasion de dire tout le bien que nous pensions de cette directrice à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes pour sa pitoyable défense d’Edgar Morin dans le Monde Diplomatique du mois d’Octobre
Benbassa l'inélégante
Mais voici qu’elle récidive. Petite joueuse, elle pratique aussi l’inélégance avec la complicité du Point que l’on a connu parfois mieux inspiré.
Les journaux sont incontestablement maîtres chez eux. Il est cependant permis de s’interroger sur la pratique qui consiste à redonner la parole à une personne sur un droit de réponse ordonné par la Justice.
La règle du jeu du droit de réponse
Toute personne, physique ou morale, désignée dans un journal ou un écrit périodique peut exercer son droit de réponse qui est un droit général et absolu, indépendant du contenu même de l'information.
L’usage veut que la réponse soit reproduite intégralement sans qu'il y soit rien ajouté ni rien retranché.
Mais Esther Benbassa est mauvaise perdante. Elle a exigé du Point qu’il publie un droit de réponse à son droit de réponse, dénigrant davantage une historienne réputée.
Le droit de réponse de Bat Ye'or (extraits)
«Esther Benbassa, faute de pouvoir discréditer les travaux que je poursuis depuis trente ans, a tenté de m'attaquer sur le plan personnel et dans ma crédibilité scientifique. Cela revient à mépriser mes éditeurs et leurs comités scientifiques de lecture. Faut-il lui rappeler que c'est elle-même qui proposa "Les chrétientés d'Orient" aux Editions du Cerf, publié avec une préface de Jacques Ellul (1991) ?Je précise que la dhimmitude n'est pas un sujet exclusivement juif. Il est ouvert à tous les chercheurs et fait l'objet de nombreuses publications dont les auteurs, en majorité chrétiens ou agnostiques, se réfèrent à mes recherches, comme Pierre-André Taguieff et, aux Etats-Unis, en Angleterre et en Israël, les professeurs et historiens Vahakn Dadrian, Pierre Balakyan, Jane Gerber, Walid Phares, sir Martin Gilbert, Niall Ferguson, Robert Wistrich, Mordechai Nissan, pour n'en citer que quelques-uns. Mme Benbassa ignore probablement ces érudits et leurs travaux. J'ajouterai que feu le professeur Jacques Ellul, depuis 1983, date de sa première préface, m'a vivement encouragée à poursuivre dans cette direction (….)Suprême estocade, mon crédit en Israël serait « limité ». Si nous ne l'avions pas bien compris, c'est donc toujours mon crédit personnel que Mme Benbassa cherche à entamer. Est-ce alors l'universitaire qui parle ? Aurait-elle diligenté quelque étude sur ma légitimité en Israël ? Quelles sont ses sources ? et pourquoi Israël particulièrement ? (…) Enfin, je ne puis laisser Mme Benbassa m'attribuer une obsession antiarabe qui serait née de mes expériences personnelles, qu'elle ignore, entre autres choses. »
La réplique d'Esther Benbassa (extraits et commentaires)
«Bat Ye'or ne peut se prévaloir en effet d'aucune légitimité scientifique ni universitaire, ni en Israël ni ailleurs. Elle n'a ni la formation ni les connaissances requises pour traiter d'un sujet aussi complexe que la dhimma. »
Madame Benbassa est fière de son aura universitaire. Elle revendique ce titre de façon tellement appuyée qu’on aurait presque pitié pour elle. Quelle que soit l’opinion que l’on peut avoir du livre de Bat Yeor, s’attaquer ainsi à sa légitimité est d’une bassesse indigne d’une intellectuelle française.
Benbassa fait partie de ces intellectuels français qui pratique la chasse gardée, la surveillance du pré carré. Elle guette, la Benbassa. Malheur à qui s’aventure trop près de sa zone de compétence !
Madame Benbassa oublie fortuitement qu’elle enseigne à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, institution créée justement pour permettre l’accès aux diplômes supérieurs à ceux qui n’ont pas eu la chance de naître dans un milieu favorisant l’éclosion d’une pensée propre.
Pour suivre ces enseignements en qualité d'auditeur, il n'est exigé aucun diplôme mais un niveau de connaissances suffisant… En dehors des DEA et du doctorat, l'EPHE a ses diplômes propres. Le Diplôme de l'EPHE permet à des étudiants, par un cursus original non strictement universitaire, d'accéder à une formation diplômante (bac+5) leur autorisant souvent l'accès aux études doctorales.(site du l’EPHE)
Madame Benbassa veut faire oublier – y parvient-elle ? – que, longtemps, l’EPHE (Ecole Pratique des Hautes Etudes) a suscité, à tort, chez les « vrais » universitaires des sourires de grande commisération.
Ce qui est pathétique, surtout, c’est qu’Esther Benbassa renie la vocation première de l’EPHE.
Une enseignante de l’EPHE aurait dû être la dernière à reprocher à qui que ce soit un manque – imaginaire dans le cas de Bat Yéor - de diplôme universitaire.
Madame Benbassa fait partie de ce petit monde glauque qui s’attribue largement les titres de « penseurs du moment », se passant les plats réchauffés d’intellectuels indigents, incapables de la moindre innovation, tout transis de peur qu’ils sont à la pensée de perdre leur emploi « d’inter-minables du spectacle » audiovisuel, les mêmes qui pratiquent le renvoi d’ascenseur avec une constance qui force le respect.
Ces intellectuels-là ne connaîtront jamais la solitude aux effroyables hurlements, celle qui vous fait accoucher, par de salutaires remises en question, d’une pensée originale. Ils se contenteront de certitudes, la consolation des médiocres. Madame Benbassa fait partie de cette caste d’intellectuels qui a toujours méprisé les esprits libres. Jacques Ellul, par exemple, n’a jamais eu la moindre chance avec eux. Ils tiennent l’université et se permettent de décréter qui entre dans le dogme, dans la ligne du parti et qui doit en être exclu pour cause d’amour immodéré pour la liberté de penser (avec un R à la fin).
Dhimmitude
Concernant la Dhimmitude, Benbassa pense savoir qui est spécialiste et qui ne l’est pas. Elle octroie ça et là quelques satisfecit. Bernard Lewis a l’heur de lui plaire. Toute à son émotion, elle en oublie P.A.Taguieff. Bat Yéor est obligée de le lui rappeler. Mais Taguieff, il est vrai, n’a pas la bonne idée de se soumettre au carcan idéologique du moment.
Benbassa fait partie de ces intellectuels qui refusent de critiquer l’islamisme envahissant mais qui ne ressentent aucune gêne à critiquer le Judéo-Christianisme. Ils ont raison sur ce point mais ils oublient souvent que des théologiens audacieux – il y en eut – ont pratiqué l’autocritique plus souvent qu’à leur tour.
Ce faisant, ils perdent, par leur parti pris et leurs fausses prédictions , toute crédibilité aux yeux de ceux qui ne s’abîmeront jamais en de serviles génuflexions devant le dieu « audimat » ou « bestseller ».
Bat Yéor a raison sur la dhimmitude. Ceux qui ont eu la chance de la croiser se souviennent de l’étincelle de ses yeux clairs. Un regard de Bat Yéor vous fait immédiatement comprendre que vous n’aurez droit à aucune permissivité intellectuelle. Voilà bien ce qui gène nos spécialistes de l’à-peu-près.
Au sein de Primo Europe, nous savons des vies brisées ou quelque peu froissées d’amis juifs qui ont vécu une partie de leur jeunesse dans les pays arabes. Nous savons aussi les regards abasourdis de nos amis musulmans éclairés sur l’éducation qu’ils ont reçue dans leur pays d’origine.
Quand Esther Benbassa descend en dessous de la ceinture, elle se porte préjudice. Depuis 1976, elle (Bat Yéor) ne cesse d'écrire et de récrire le même livre sur les minorités en terre d'islam, qu'elle republie régulièrement chez différents éditeurs quand elle sent qu'elle peut rallumer le feu. L'auteur, qui n'a jamais été une historienne de métier, a en revanche une solide réputation d'idéologue militante.
Quand on connaît le procédé, ultra-répandu dans le monde universitaire français, qui consiste à copier-coller thèses d'étudiants et articles de presse, la critique peut faire sourire.
Quand Esther Benbassa se prend à dénoncer précisément l’œuvre de Bat Yéor, elle se plante majestueusement.
Qu’on en juge : « Les restrictions qu'elle (Bat Yéor) mentionne ont existé, mais elles avaient une portée sociale, plus symbolique que pratique, et leur application a été très variable dans le temps et l'espace. Contre le paiement d'une taxe, les minorités non musulmanes jouissaient d'une protection, d'une grande autonomie de gestion interne et de la liberté de culte ».
Benbassa ne sait pas
Benbassa devrait aller en Arabie Saoudite pour visiter les minorités non musulmanes, mais pourrait-elle seulement y entrer ?
Benbassa devrait aller en Algérie où la moindre construction d’un temple ou d’une Eglise, la moindre proclamation de la foi (ou évangélisation) sont strictement interdites. En y allant, elle devrait aller à la rencontre des communautés berbères qui savent le prix à payer pour vivre sous domination linguistique et idéologique arabe.
Madame Benbassa devrait aller tenir son discours empreint d’humanisme aux chrétiens Coptes et Evangéliques en Egypte. Nul doute qu’après les événements de ces derniers jours, ceux-ci ne manqueront pas d’y être réceptifs.
"Djihad, ghetto, rouelle, le tout est mixé, hors de toute contextualisation, pour faire peur aux Européens et aux chrétiens. Même la Turquie traiterait toujours ses minorités de la sorte ! Encore une contre-vérité pour conforter les réticences à son entrée dans l'UE" dit-elle, hystérique.
Il suffirait de rappeler à la professeure de l’EPHE qu’il y a eu, jusqu’aux environs de 1917, une forte minorité arménienne en Turquie. Les survivants ne se tapent pas sur les cuisses de rire en pensant à ces fastueux moments de félicité.
Actuellement, les jeunes filles turques musulmanes payent le prix du sang pour de stupides codes d’honneur. Condamnées à mort, lapidées ou égorgées, par des hommes pétris de tradition islamique.
Le contact avec l’Occident n’entrave en rien cette folie misogyne. En ce moment, le procès des trois frères de la jeune Hatun Sürücü a lieu à Berlin. Il leur est reproché d'avoir assassiné leur sœur, qui avait, selon eux, bafoué le code de l'honneur.
Esther Benbassa refuse d’avoir tort. C’est mauvais pour son image. Après sa pitoyable défense d’Edgar Morin dans le Monde Diplomatique, la voilà qui réplique à un droit de réponse.
Nous n’avons aucun conseil à donner à Bat Yéor. Celle-ci pourrait demander un nouveau droit de réponse à cette réplique, et ainsi jusqu’à la fin des temps.
Contrairement à celle de Benbassa, la pensée de Bat Yéor n’a pas besoin de la presse pour exister.
Pierre Lefebvre © Primo Europe
Droit de réponse et réplique in le point 20/10/05 - N°1727 - Page 81 - 683 motsPour répondre à moi cliquez iciPour visiter Primo-Europe.org cliquez ici
Le journal LE POINT a, à nouveau, été condamné par la justice en raison d'une nouvelle mise en cause de Madame BAT YE'OR par Esther BENBASSA.
Le Tribunal de Paris, sur la demande de Maître Gilles William GOLDNADEL, avocat de BAT YE'OR, a ordonné au POINT, sous quinze jours, d'insérer le droit de réponse suivant :
Avec un esprit de caste un peu désuet, Madame BENBASSA me reproche de ne pouvoir alléguer aucune légitimité scientifique ni universitaire.
Malgré tous les titres dont elle se pare, Madame BENBASSA semble ignorer que de célèbres savants et intellectuels furent des autodidactes.
Comme le déplorait mon ami feu le Professeur H.Z HIRSCHBERG, la contribution de l'université à la formation d'ânes savants n'est malheureusement pas négligeable.
Cela ne vise évidemment pas Madame BENBASSA, mais je me permettrais de lui faire remarquer respectueusement, qu'en dépit de ses diplômes, elle confond étonnamment deux notions totalement différentes : le dhimma et la dhimmitude.
Peut-être pourrait-elle réparer cette troublante lacune en lisant mes livres...
Mon « arsenal » selon le style élégant de Madame BENBASSA, est tout de même lu, commenté et étudié notamment par les Chrétiens d'Egypte, du Levant, d'Irak, du Soudan, d'Indonésie, d'Arménie et des autres pays islamiques gouvernés ou influencés par la chari'a : ils y reconnaissent leur propre histoire et leurs expériences actuelles et m'écrivent avec gratitude.
Le plus extraordinaire, c'est que Madame BENBASSA qui a contribué largement à alimenter la légende dorée des juifs et chrétiens heureux en terre d'Islam, compare à présente leur sort à la rouelle et aux ghettos imposés aux juifs en terre chrétienne.
Après un aveu dont elle ne médite sans doute pas les conséquences, ses envolées à mon égard sont dénuées de toute justification rationnelle.
BAT YE'OR
Un droit de réponse bafoué
Bat Yéor, historienne réputée, a gagné son procès contre Le Point et Esther Benbassa. Voici donc l'hebdomadaire tenu de faire paraître à ses frais, dans ses colonnes, un droit de réponse aux allégations pour le moins fantaisistes de la gouleyante Esther Benbassa.
Nous avons eu, il y a peu, l’occasion de dire tout le bien que nous pensions de cette directrice à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes pour sa pitoyable défense d’Edgar Morin dans le Monde Diplomatique du mois d’Octobre
Benbassa l'inélégante
Mais voici qu’elle récidive. Petite joueuse, elle pratique aussi l’inélégance avec la complicité du Point que l’on a connu parfois mieux inspiré.
Les journaux sont incontestablement maîtres chez eux. Il est cependant permis de s’interroger sur la pratique qui consiste à redonner la parole à une personne sur un droit de réponse ordonné par la Justice.
La règle du jeu du droit de réponse
Toute personne, physique ou morale, désignée dans un journal ou un écrit périodique peut exercer son droit de réponse qui est un droit général et absolu, indépendant du contenu même de l'information.
L’usage veut que la réponse soit reproduite intégralement sans qu'il y soit rien ajouté ni rien retranché.
Mais Esther Benbassa est mauvaise perdante. Elle a exigé du Point qu’il publie un droit de réponse à son droit de réponse, dénigrant davantage une historienne réputée.
Le droit de réponse de Bat Ye'or (extraits)
«Esther Benbassa, faute de pouvoir discréditer les travaux que je poursuis depuis trente ans, a tenté de m'attaquer sur le plan personnel et dans ma crédibilité scientifique. Cela revient à mépriser mes éditeurs et leurs comités scientifiques de lecture. Faut-il lui rappeler que c'est elle-même qui proposa "Les chrétientés d'Orient" aux Editions du Cerf, publié avec une préface de Jacques Ellul (1991) ?Je précise que la dhimmitude n'est pas un sujet exclusivement juif. Il est ouvert à tous les chercheurs et fait l'objet de nombreuses publications dont les auteurs, en majorité chrétiens ou agnostiques, se réfèrent à mes recherches, comme Pierre-André Taguieff et, aux Etats-Unis, en Angleterre et en Israël, les professeurs et historiens Vahakn Dadrian, Pierre Balakyan, Jane Gerber, Walid Phares, sir Martin Gilbert, Niall Ferguson, Robert Wistrich, Mordechai Nissan, pour n'en citer que quelques-uns. Mme Benbassa ignore probablement ces érudits et leurs travaux. J'ajouterai que feu le professeur Jacques Ellul, depuis 1983, date de sa première préface, m'a vivement encouragée à poursuivre dans cette direction (….)Suprême estocade, mon crédit en Israël serait « limité ». Si nous ne l'avions pas bien compris, c'est donc toujours mon crédit personnel que Mme Benbassa cherche à entamer. Est-ce alors l'universitaire qui parle ? Aurait-elle diligenté quelque étude sur ma légitimité en Israël ? Quelles sont ses sources ? et pourquoi Israël particulièrement ? (…) Enfin, je ne puis laisser Mme Benbassa m'attribuer une obsession antiarabe qui serait née de mes expériences personnelles, qu'elle ignore, entre autres choses. »
La réplique d'Esther Benbassa (extraits et commentaires)
«Bat Ye'or ne peut se prévaloir en effet d'aucune légitimité scientifique ni universitaire, ni en Israël ni ailleurs. Elle n'a ni la formation ni les connaissances requises pour traiter d'un sujet aussi complexe que la dhimma. »
Madame Benbassa est fière de son aura universitaire. Elle revendique ce titre de façon tellement appuyée qu’on aurait presque pitié pour elle. Quelle que soit l’opinion que l’on peut avoir du livre de Bat Yeor, s’attaquer ainsi à sa légitimité est d’une bassesse indigne d’une intellectuelle française.
Benbassa fait partie de ces intellectuels français qui pratique la chasse gardée, la surveillance du pré carré. Elle guette, la Benbassa. Malheur à qui s’aventure trop près de sa zone de compétence !
Madame Benbassa oublie fortuitement qu’elle enseigne à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, institution créée justement pour permettre l’accès aux diplômes supérieurs à ceux qui n’ont pas eu la chance de naître dans un milieu favorisant l’éclosion d’une pensée propre.
Pour suivre ces enseignements en qualité d'auditeur, il n'est exigé aucun diplôme mais un niveau de connaissances suffisant… En dehors des DEA et du doctorat, l'EPHE a ses diplômes propres. Le Diplôme de l'EPHE permet à des étudiants, par un cursus original non strictement universitaire, d'accéder à une formation diplômante (bac+5) leur autorisant souvent l'accès aux études doctorales.(site du l’EPHE)
Madame Benbassa veut faire oublier – y parvient-elle ? – que, longtemps, l’EPHE (Ecole Pratique des Hautes Etudes) a suscité, à tort, chez les « vrais » universitaires des sourires de grande commisération.
Ce qui est pathétique, surtout, c’est qu’Esther Benbassa renie la vocation première de l’EPHE.
Une enseignante de l’EPHE aurait dû être la dernière à reprocher à qui que ce soit un manque – imaginaire dans le cas de Bat Yéor - de diplôme universitaire.
Madame Benbassa fait partie de ce petit monde glauque qui s’attribue largement les titres de « penseurs du moment », se passant les plats réchauffés d’intellectuels indigents, incapables de la moindre innovation, tout transis de peur qu’ils sont à la pensée de perdre leur emploi « d’inter-minables du spectacle » audiovisuel, les mêmes qui pratiquent le renvoi d’ascenseur avec une constance qui force le respect.
Ces intellectuels-là ne connaîtront jamais la solitude aux effroyables hurlements, celle qui vous fait accoucher, par de salutaires remises en question, d’une pensée originale. Ils se contenteront de certitudes, la consolation des médiocres. Madame Benbassa fait partie de cette caste d’intellectuels qui a toujours méprisé les esprits libres. Jacques Ellul, par exemple, n’a jamais eu la moindre chance avec eux. Ils tiennent l’université et se permettent de décréter qui entre dans le dogme, dans la ligne du parti et qui doit en être exclu pour cause d’amour immodéré pour la liberté de penser (avec un R à la fin).
Dhimmitude
Concernant la Dhimmitude, Benbassa pense savoir qui est spécialiste et qui ne l’est pas. Elle octroie ça et là quelques satisfecit. Bernard Lewis a l’heur de lui plaire. Toute à son émotion, elle en oublie P.A.Taguieff. Bat Yéor est obligée de le lui rappeler. Mais Taguieff, il est vrai, n’a pas la bonne idée de se soumettre au carcan idéologique du moment.
Benbassa fait partie de ces intellectuels qui refusent de critiquer l’islamisme envahissant mais qui ne ressentent aucune gêne à critiquer le Judéo-Christianisme. Ils ont raison sur ce point mais ils oublient souvent que des théologiens audacieux – il y en eut – ont pratiqué l’autocritique plus souvent qu’à leur tour.
Ce faisant, ils perdent, par leur parti pris et leurs fausses prédictions , toute crédibilité aux yeux de ceux qui ne s’abîmeront jamais en de serviles génuflexions devant le dieu « audimat » ou « bestseller ».
Bat Yéor a raison sur la dhimmitude. Ceux qui ont eu la chance de la croiser se souviennent de l’étincelle de ses yeux clairs. Un regard de Bat Yéor vous fait immédiatement comprendre que vous n’aurez droit à aucune permissivité intellectuelle. Voilà bien ce qui gène nos spécialistes de l’à-peu-près.
Au sein de Primo Europe, nous savons des vies brisées ou quelque peu froissées d’amis juifs qui ont vécu une partie de leur jeunesse dans les pays arabes. Nous savons aussi les regards abasourdis de nos amis musulmans éclairés sur l’éducation qu’ils ont reçue dans leur pays d’origine.
Quand Esther Benbassa descend en dessous de la ceinture, elle se porte préjudice. Depuis 1976, elle (Bat Yéor) ne cesse d'écrire et de récrire le même livre sur les minorités en terre d'islam, qu'elle republie régulièrement chez différents éditeurs quand elle sent qu'elle peut rallumer le feu. L'auteur, qui n'a jamais été une historienne de métier, a en revanche une solide réputation d'idéologue militante.
Quand on connaît le procédé, ultra-répandu dans le monde universitaire français, qui consiste à copier-coller thèses d'étudiants et articles de presse, la critique peut faire sourire.
Quand Esther Benbassa se prend à dénoncer précisément l’œuvre de Bat Yéor, elle se plante majestueusement.
Qu’on en juge : « Les restrictions qu'elle (Bat Yéor) mentionne ont existé, mais elles avaient une portée sociale, plus symbolique que pratique, et leur application a été très variable dans le temps et l'espace. Contre le paiement d'une taxe, les minorités non musulmanes jouissaient d'une protection, d'une grande autonomie de gestion interne et de la liberté de culte ».
Benbassa ne sait pas
Benbassa devrait aller en Arabie Saoudite pour visiter les minorités non musulmanes, mais pourrait-elle seulement y entrer ?
Benbassa devrait aller en Algérie où la moindre construction d’un temple ou d’une Eglise, la moindre proclamation de la foi (ou évangélisation) sont strictement interdites. En y allant, elle devrait aller à la rencontre des communautés berbères qui savent le prix à payer pour vivre sous domination linguistique et idéologique arabe.
Madame Benbassa devrait aller tenir son discours empreint d’humanisme aux chrétiens Coptes et Evangéliques en Egypte. Nul doute qu’après les événements de ces derniers jours, ceux-ci ne manqueront pas d’y être réceptifs.
"Djihad, ghetto, rouelle, le tout est mixé, hors de toute contextualisation, pour faire peur aux Européens et aux chrétiens. Même la Turquie traiterait toujours ses minorités de la sorte ! Encore une contre-vérité pour conforter les réticences à son entrée dans l'UE" dit-elle, hystérique.
Il suffirait de rappeler à la professeure de l’EPHE qu’il y a eu, jusqu’aux environs de 1917, une forte minorité arménienne en Turquie. Les survivants ne se tapent pas sur les cuisses de rire en pensant à ces fastueux moments de félicité.
Actuellement, les jeunes filles turques musulmanes payent le prix du sang pour de stupides codes d’honneur. Condamnées à mort, lapidées ou égorgées, par des hommes pétris de tradition islamique.
Le contact avec l’Occident n’entrave en rien cette folie misogyne. En ce moment, le procès des trois frères de la jeune Hatun Sürücü a lieu à Berlin. Il leur est reproché d'avoir assassiné leur sœur, qui avait, selon eux, bafoué le code de l'honneur.
Esther Benbassa refuse d’avoir tort. C’est mauvais pour son image. Après sa pitoyable défense d’Edgar Morin dans le Monde Diplomatique, la voilà qui réplique à un droit de réponse.
Nous n’avons aucun conseil à donner à Bat Yéor. Celle-ci pourrait demander un nouveau droit de réponse à cette réplique, et ainsi jusqu’à la fin des temps.
Contrairement à celle de Benbassa, la pensée de Bat Yéor n’a pas besoin de la presse pour exister.
Pierre Lefebvre © Primo Europe
Droit de réponse et réplique in le point 20/10/05 - N°1727 - Page 81 - 683 motsPour répondre à moi cliquez iciPour visiter Primo-Europe.org cliquez ici
0 Comments:
Post a Comment
<< Home