Tuesday, January 24, 2006

141 - NOUVELLE DEMONSTRATION DE LA COLLUSION ENTRE GROUPES D'EXTREME-GAUCHE ET TERRORISTES PALESTINIENS

Copenhague diligente des poursuites judiciaires contre une association d'extrême-gauche accusée d'avoir transféré des fonds à des organisations placées sur la liste des organisations terroristes par le Conseil de l'UE

Par Jean-Yves Camus
L'association d'extrême-gauche, Rébellion, basée à Copenhague, est poursuivie pour deux violations de l'article 114 a (2) du Code Pénal. Le procès devrait, en principe, avoir lieu en février-mars. Elle est accusée d'avoir transféré des fonds à « des groupes ayant l'intention de commettre des actes terroristes » - versements qu'elle reconnaît. Les deux groupes armés concernés sont les FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) et le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), tous deux placés sur la liste des organisations terroristes désignées par le Conseil de l'Union européenne, le 2 avril 2004.Ces deux mouvements sont considérés par Rébellion comme « poursuivant des objectifs laïques, démocratiques et humanistes ». Or ce sont les FARC qui ont enlevé et détiennent Ingrid Bettancourt, tandis que le 18 octobre 2001 un commando du FPLP a assassiné à Jérusalem, le ministre israélien du Tourisme, Rehavam Zeevi, membre d'un parti d'extrême-droite prônant le transfert des Palestiniens.
Rébellion est accusée en premier lieu d'avoir transféré au total 14 000 euros aux deux mouvements. Le second chef d'accusation concerne une déclaration de son porte-parole, lequel annonçait, le 1er août 2005 sur la radio-télévision danoise, que son mouvement s'apprêtait à collecter pour d'autres organisations placées sur la « liste noire » de l'UE, et qu'il incitait les groupes d'extrême-gauche européens à faire de même afin de montrer leur opposition aux législations anti-terroristes jugées sécuritaires et répressives. Le procès pourrait commencer fin février 2006. La peine maximale encourue est de 10 ans de prison.
Le 12 août 2005, un jugement de la cour de Copenhague avait enjoint à Rebellion de retirer l'appel à la collecte de son site internet (www.opror.net). Un jugement de la Cour d'Appel (Landsret), le 14 octobre suivant, avait confirmé cette décision que les intéressés ont déférée devant la Cour Suprême (Hoejesteret), laquelle n'a pas encore statué.
Environ 35 groupes d'extrême-gauche, au Danemark et dans le monde, ont repris sur leur propre site internet cet appel à financer des mouvements terroristes (voir le texte).
Parmi ceux-ci figurait le parti danois de la gauche alternative, l'Alliance Rouge-Verte (Enhedslisten ; 3,4% des voix aux législatives de février 2005), qui a fini par obtempérer à l'injonction de la police lui donnant l'ordre de retirer cette page de son site. L'affaire n'est toutefois pas terminée : le texte incriminé est resté consultable sur un autre site enregistré par l'Alliance Rouge-Verte. Laquelle risque désormais la fermeture pure et simple de son site et des poursuites judiciaires contre ses six députés.
Le Danemark est dirigé par le gouvernement minoritaire du Premier ministre libéral Anders Fogh Rasmussen, allié au Parti conservateur populaire, avec le soutien parlementaire, sur certains dossiers, du parti populiste xénophobe, le Dansk Folkeparti.

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