151 - FRANCOIS HOLLANDE ET "L'ARABISATION" DU QUAI D'ORSAY
Le PS dénonce une campagne d'EuroPalestine
par Didier HASSOUXQUOTIDIEN : mardi 17 janvier 2006
Les socialistes ont démenti «formellement l'information diffusée» hier sur plusieurs sites Internet selon laquelle François Hollande se serait engagé «à épurer le ministère français des Affaires étrangères de ses éléments proarabes». Cette affaire est née après la publication d'un communiqué en date du 11 janvier signé par la Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient (CAPJPO)-EuroPalestine. S'appuyant sur un compte rendu d'une rencontre entre Hollande et le comité directeur du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), en novembre, ce texte assure : «Il [Hollande] a ajouté qu'il y a un "problème de recrutement au Quai d'Orsay et à l'ENA" et que le recrutement "devrait être organisé". En clair, si Hollande et ses amis reviennent aux affaires, Cukiermann (président du Crif, ndlr) et ses amis peuvent être assurés qu'il y aura une chasse aux éléments "arabes "ou "proarabes" que le Crif leur désignera.» Or, selon le compte rendu de la rencontre de novembre, diffusé par le Crif le 5 décembre, Hollande s'est contenté d'affirmer qu'il y a «un problème de recrutement au Quai d'Orsay et à l'ENA» et que le recrutement «devrait être réorganisé». Le PS se réserve le droit de porter plainte pour diffamation
Politique arabe de la France», Hollande travesti par le Crif
Des propos du numéro 1 du PS ont été incorrectement reproduits.
par Eric AESCHIMANNQUOTIDIEN : jeudi 26 janvier 2006
Déformé par Europalestine, tronqué par le Crif ! François Hollande souhaite avoir une «position d'équilibre» sur le conflit israélo-palestinien : c'est réussi. Ses propos tenus lors d'une rencontre avec le comité directeur du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) lui ont causé autant de soucis avec les pro-israéliens qu'avec les propalestiniens. Au point que, interrogé hier par Libération, il a démenti les propos que lui attribue un compte rendu du débat mis en ligne sur le site Internet du Crif sans l'accord du PS.
Le texte indique que le n° 1 du PS a dénoncé «une tendance qui remonte à loin, ce qu'on appelle la "politique arabe de la France", et il n'est pas admissible qu'une administration ait une idéologie» ; déploré «un problème de recrutement au Quai d'Orsay» ; et estimé que le recrutement «devrait être réorganisé». Se fiant à ce document, le réseau Voltaire puis le site Europalestine ont accusé Hollande de vouloir «épurer le ministère des Affaires étrangères de ses éléments proarabes» (Libération du 17 janvier). Une interprétation démentie la semaine dernière par le PS. Mais, désormais, la version diffusée par le Crif est en cause.
«Ce que j'ai dit ce jour-là, déclare François Hollande, c'est qu'il y avait, dans la diplomatie de De Gaulle, puis de Giscard, puis de Chirac, ce qu'on appelle la "politique arabe de la France" et que je récusais cette expression. La France n'a pas à avoir une politique arabe, pas plus qu'une politique israélienne. J'ai ajouté que le Quai d'Orsay avait longtemps été identifié à cette politique, que son inspiration n'était pas équilibrée, mais je n'ai jamais parlé de recrutement et encore moins de l'ENA, qui n'est pour rien dans cette tradition du Quai. Le Crif a voulu utiliser mes propos dans le sens de ses thèses.»
Conversation. La rencontre du 30 novembre dernier n'était en rien un grand discours de politique étrangère. Il s'agissait d'une conversation à bâtons rompus de deux heures. Toutes sortes de sujets ont été abordés. Reprenant les thèses de certains cercles marqués à droite de la communauté juive, des intervenants ont attribué la responsabilité de la «politique arabe de la France» soit à l'influence du ministère des Affaires étrangères, soit à l'extrême gauche. François Hollande a été interpellé sur son alliance avec le PCF et les Verts, accusés d'être antisionistes. Un interlocuteur lui a demandé si José Bové dans la ligne de mire du Crif depuis ses déclarations sur les territoires occupés lui semblait comparable à Le Pen. «Vous vous moquez du monde !», a répondu le n° 1 du PS.
Démenti. Or, dans son compte rendu, le Crif a omis certaines réponses. La mise en cause de Chirac dans la politique arabe a disparu. Tout comme la défense des Verts, du PCF et de José Bové. De ce dernier, le compte rendu assure que l'invité aurait dit : «Je ne l'ai pas rencontré.» Là encore, François Hollande dément : «Je n'ai jamais dit cela, car je l'ai souvent rencontré. J'ai seulement dit que je ne l'avais pas rencontré pendant la dernière campagne.» Au Crif, où la gêne est perceptible, on reconnaît que le compte rendu est «elliptique», avec des «raccourcis sortis de leur contexte», et on préfère souligner la «qualité du dialogue» qui a eu lieu avec François Hollande.
par Didier HASSOUXQUOTIDIEN : mardi 17 janvier 2006
Les socialistes ont démenti «formellement l'information diffusée» hier sur plusieurs sites Internet selon laquelle François Hollande se serait engagé «à épurer le ministère français des Affaires étrangères de ses éléments proarabes». Cette affaire est née après la publication d'un communiqué en date du 11 janvier signé par la Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient (CAPJPO)-EuroPalestine. S'appuyant sur un compte rendu d'une rencontre entre Hollande et le comité directeur du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), en novembre, ce texte assure : «Il [Hollande] a ajouté qu'il y a un "problème de recrutement au Quai d'Orsay et à l'ENA" et que le recrutement "devrait être organisé". En clair, si Hollande et ses amis reviennent aux affaires, Cukiermann (président du Crif, ndlr) et ses amis peuvent être assurés qu'il y aura une chasse aux éléments "arabes "ou "proarabes" que le Crif leur désignera.» Or, selon le compte rendu de la rencontre de novembre, diffusé par le Crif le 5 décembre, Hollande s'est contenté d'affirmer qu'il y a «un problème de recrutement au Quai d'Orsay et à l'ENA» et que le recrutement «devrait être réorganisé». Le PS se réserve le droit de porter plainte pour diffamation
Politique arabe de la France», Hollande travesti par le Crif
Des propos du numéro 1 du PS ont été incorrectement reproduits.
par Eric AESCHIMANNQUOTIDIEN : jeudi 26 janvier 2006
Déformé par Europalestine, tronqué par le Crif ! François Hollande souhaite avoir une «position d'équilibre» sur le conflit israélo-palestinien : c'est réussi. Ses propos tenus lors d'une rencontre avec le comité directeur du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) lui ont causé autant de soucis avec les pro-israéliens qu'avec les propalestiniens. Au point que, interrogé hier par Libération, il a démenti les propos que lui attribue un compte rendu du débat mis en ligne sur le site Internet du Crif sans l'accord du PS.
Le texte indique que le n° 1 du PS a dénoncé «une tendance qui remonte à loin, ce qu'on appelle la "politique arabe de la France", et il n'est pas admissible qu'une administration ait une idéologie» ; déploré «un problème de recrutement au Quai d'Orsay» ; et estimé que le recrutement «devrait être réorganisé». Se fiant à ce document, le réseau Voltaire puis le site Europalestine ont accusé Hollande de vouloir «épurer le ministère des Affaires étrangères de ses éléments proarabes» (Libération du 17 janvier). Une interprétation démentie la semaine dernière par le PS. Mais, désormais, la version diffusée par le Crif est en cause.
«Ce que j'ai dit ce jour-là, déclare François Hollande, c'est qu'il y avait, dans la diplomatie de De Gaulle, puis de Giscard, puis de Chirac, ce qu'on appelle la "politique arabe de la France" et que je récusais cette expression. La France n'a pas à avoir une politique arabe, pas plus qu'une politique israélienne. J'ai ajouté que le Quai d'Orsay avait longtemps été identifié à cette politique, que son inspiration n'était pas équilibrée, mais je n'ai jamais parlé de recrutement et encore moins de l'ENA, qui n'est pour rien dans cette tradition du Quai. Le Crif a voulu utiliser mes propos dans le sens de ses thèses.»
Conversation. La rencontre du 30 novembre dernier n'était en rien un grand discours de politique étrangère. Il s'agissait d'une conversation à bâtons rompus de deux heures. Toutes sortes de sujets ont été abordés. Reprenant les thèses de certains cercles marqués à droite de la communauté juive, des intervenants ont attribué la responsabilité de la «politique arabe de la France» soit à l'influence du ministère des Affaires étrangères, soit à l'extrême gauche. François Hollande a été interpellé sur son alliance avec le PCF et les Verts, accusés d'être antisionistes. Un interlocuteur lui a demandé si José Bové dans la ligne de mire du Crif depuis ses déclarations sur les territoires occupés lui semblait comparable à Le Pen. «Vous vous moquez du monde !», a répondu le n° 1 du PS.
Démenti. Or, dans son compte rendu, le Crif a omis certaines réponses. La mise en cause de Chirac dans la politique arabe a disparu. Tout comme la défense des Verts, du PCF et de José Bové. De ce dernier, le compte rendu assure que l'invité aurait dit : «Je ne l'ai pas rencontré.» Là encore, François Hollande dément : «Je n'ai jamais dit cela, car je l'ai souvent rencontré. J'ai seulement dit que je ne l'avais pas rencontré pendant la dernière campagne.» Au Crif, où la gêne est perceptible, on reconnaît que le compte rendu est «elliptique», avec des «raccourcis sortis de leur contexte», et on préfère souligner la «qualité du dialogue» qui a eu lieu avec François Hollande.
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