162 - HUGO CHAVEZ REAFFIRME QU'IL N'EST PAS ANTISEMITE
Agence France-Presse
Caracas
Le président vénézuélien Hugo Chavez a reçu mardi les représentants de la communauté juive du pays qui lui ont demandé de confirmer qu'il n'était pas antisémite.«Le président Chavez a été contraint de dire qu'il n'était pas antisémiteil y a quelques semaines (devant l'Assemblée nationale). Nous lui avons simplement demandé de le confirmer», a déclaré mardi Freddy Breshner, président de la confédération des associations israélites du Venezuela.M. Chavez s'était défendu à la mi-janvier de tout antisémitisme et dénoncé la campagne «impérialiste» lancée contre lui par le Centre Simon Wiesenthal, en revendiquant le soutien de la communauté juive dans son pays.
Le Centre Simon Wiesenthal, organisation de défense des droits de l'Homme consacrée à la préservation de la mémoire de l'Holocauste, dont le siège pour l'Amérique latine est à Buenos Aires en Argentine, avait exigé des «excuses» publiques de M. Chavez pour avoir déclaré, lors d'un discours prononcé le 24 décembre, que les «descendants de ceux qui ont crucifié le Christ» se sont «emparés des richesses du monde».
Donaled Rumsfeld compare le président vénézuélien Chavez à Hitler
WASHINGTON (AFP) - Le ministre de la Défense américain Donald Rumsfeld a comparé jeudi le président vénézuélien Hugo Chavez à Adolf Hitler, en soulignant qu'ils avaient tous deux été élus légalement avant de consolider leur pouvoir.Les propos de M. Rumsfeld, devant le National Press Club à Washington, interviennent alors que le président vénézuélien vient d'annoncer l'expulsion de l'attaché naval américain à Caracas pour espionnage.
M. Rumsfeld a ajouté que la montée des dirigeants populistes dans les dernières élections en Amérique Latine était "inquiétante".
"Au Venezuela on a Chavez qui a beaucoup d'argent du pétrole", a dit M. Rumsfeld. "Il est quelqu'un qui a été élu légalement tout comme Adolf Hitler a été élu légalement".
"Puis il a consolidé son pouvoir. Et maintenant, bien sûr, il travaille de près avec Fidel Castro (président cubain) et M. Morales et d'autres", a dit M. Rumsfeld, en faisant référence à Evo Morales, le président nouvellement élu en Bolivie.
Pour sa part, le directeur du renseignement américain, John Negroponte, a accusé jeudi M. Chavez de chercher à se rapprocher militairement de l'Iran et la Corée du Nord, deux pays classés sur l'"axe du mal" par Washington.
M. Chavez "recherche des liens économiques, militaires et diplomatiques plus proches avec l'Iran et la Corée du Nord", a affirmé M. Negroponte dans son évaluation annuelle des menaces.
"Nous nous attendons à ce que Chavez approfondisse ses relations avec (Fidel) Castro", a ajouté M. Negroponte en notant que Caracas fournit déjà à Cuba les deux-tiers de ses besoins pétroliers à des prix préférentiels.
L'île communiste est soumise à un strict embargo américain depuis 1962.
"L'augmentation des recettes tirées du pétrole a permis à Chavez de lancer une politique étrangère militante en Amérique latine qui inclut la livraison de brut à prix bas pour gagner des alliés", a estimé M. Negroponte, ancien ambassadeur américain au Honduras. Faisant allusion à la chaîne de télévision Telesur qui émet de Caracas à destination de l'Amérique latine, le chef du renseignement américain a également accusé le président vénézuélien d'"utiliser des moyens de communication" pour propager ses objectifs révolutionnaires sur le continent.
Selon M. Negroponte, M. Chavez est même intervenu directement dans les affaires intérieures de pays voisins du Venezuela. Il faisait référence au soutien apporté par Chavez au candidat nationaliste péruvien Ollanta Humala, pour l'élection présidentielle prévue en juillet 2006, qui a provoqué un récent incident diplomatique entre Lima et Caracas.
"Si (Chavez) est réélu à la fin de cette année (...) il paraît disposé à continuer à asphyxier l'opposition, réduire la liberté de la presse et renforcer (son pouvoir) au moyen de mesures, techniquement légales, mais qui restreignent la démocratie", a-t-il estimé.
M. Negroponte a évoqué également le nouveau président bolivien, Evo Morales, qui maintient des relations étroites avec Chavez.
"Depuis son élection, (Morales) paraît avoir modéré ses promesses précédentes de nationaliser l'industrie du pétrole et de cesser l'éradication de cultures de coca. Mais son gouvernement continue à envoyer des signaux ambivalents sur ses intentions", a-t-il dit.
Au moment où M. Negroponte prononçait son discours, Hugo Chavez annonçait que son gouvernement avait décidé d'expulser l'attaché naval américain à Caracas, John Correa, pour espionage
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