Wednesday, May 31, 2006

NICOLAS SARKOZI ETUDIE LA DISSOLUTION DE LA TRIBU KA

Nicolas Sarkozy envisage une dissolution de la "Tribu Ka"

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PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy annonce la mise à l'étude d'une éventuelle dissolution de la "Tribu Ka", groupe communautariste africain soupçonné d'avoir organisé une manifestation antisémite dimanche à Paris.
Le ministre de l'Intérieur, qui s'est rendu dans l'après-midi rue des Rosiers, s'est également engagé à renforcer la sécurité dans ce quartier du IVe arrondissement qui abrite plusieurs magasins et lieux de culte juifs.
"Je ne veux pas qu'un seul juif ici ait peur. La peur d'un seul juif est une tache sur le drapeau tricolore", a-t-il déclaré lors d'une rencontre dans une école avec des représentants de la communauté juive.
Le président du Mouvement pour la France (MPF), Philippe de Villiers, avait tenté de voler la vedette à Nicolas Sarkozy en débarquant vingt minutes auparavant rue des Rosiers pour critiquer les "effets de manche" du ministre de l'Intérieur.
"Il ne suffit pas de copier nos slogans, encore faut-il les appliquer", a-t-il lancé en reprochant à Nicolas Sarkozy de ne pas avoir ordonné l'arrestation et l'interdiction "de ce groupe raciste".
"Je dis à la tribu Ka, 'La France, vous l'aimez ou vous la quittez'", a-t-il lancé. Un slogan dont il revendique la paternité et dont se serait récemment inspiré, selon lui, le ministre de l'Intérieur.
Peu de temps après, l'arrivée du président de l'UMP a suscité des mouvements divers parmi la centaine d'habitants du quartier venus l'accueillir.
"ON VEUT DES ACTES"
"Sarkozy président !", criaient des jeunes du quartier, tandis que d'autres répondaient :"Sarkozy, au boulot, on veut des actes!".
Face aux membres de la communauté, le ministre de l'Intérieur a rappelé avoir demandé à la justice une réponse "rapide" et "ferme" face aux agissements de la "Tribu Ka", notamment l'interdiction de son site internet.
Il a également mis en évidence l'incohérence de ce groupe qui affirme lutter pour la reconnaissance de la "négritude" mais dont les propos sont "délirants, absurdes et, dans leur connotation antisémite, abjects".
Pour le ministre, certains comportements de membres de ce groupuscule sont "des faits constitutifs de provocation à la haine ou à la violence à l'égard des personnes en raison de leur appartenance à une race ou une religion".
Dimanche, une trentaine de membres de la "Tribu Ka" se disaient à la recherche des membres de la Ligue de défense juive (LDJ) et du Bétar, deux groupes activistes juifs qu'ils accusent d'avoir attaqué des Noirs en marge d'une manifestation en mémoire d'Ilan Halimi, un jeune juif torturé à mort en février par ses ravisseurs.
"Contrairement à ce qu'a dit la police, ils étaient armés de coups de poing américains", a dit à Reuters Caroline, 32 ans, mère d'un bébé de 21 mois.
"J'étais dans un magasin lorsqu'ils sont arrivés en tenant des propos antisémites. Le commerçant a pris sur lui de me cacher dans l'arrière-boutique. Les forces de l'ordre étaient là", a-t-elle ajouté.
Selon la jeune femme, un policier en civil a appelé de la boutique pour demander des renforts mais ceux-ci ne sont arrivés que trois quarts d'heure plus tard.
Le président de l'association des commerçants kasher a déploré pour sa part la fermeture du commissariat qui se trouvait il y a quelques années à proximité. "Ils disaient 'vous les juifs, on vous aura où vous voulez et on reviendra", a-t-il ajouté.

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