DIEUDONNE... "SI ISRAEL EXISTE ENCORE..."
JUSTE POUR RIRE
Dieudonné : redevenir un humoriste libre
Isabelle Massé
La Presse
Les années se suivent et se ressemblent pour Dieudonné. Difficile de ne pas revenir sur les controverses qui le suivent pas à pas - la vingtaine de procès qu'il a subis, les agressions physiques dont il a été victime depuis son sketch maudit du colon juif proféré sur la télé de France 3, en 2003 - lorsqu'on l'a devant soi. L'humoriste, qui persiste au nom de la liberté d'expression, qui n'hésite pas à en rajouter sur Israël, sur la branche radicale juive qui lui «paraît au moins aussi dangereuse que l'intégrisme islamique», qui se dit victime de racisme et de complot depuis, devrait-il se taire? Tout effacer et repartir à zéro? Faire de l'humour bonbon sans conséquence? Ou continuer de sévir et irriter de plus en plus de tympans? Il assume. Quoique...Pour la première fois, cet habitué du Festival Juste pour rire qui retournera en solo au TNM le 26 juin (en plus de coanimer des galas Juste pour rire avec Jean-Marc Parent, les 7 et 8 juillet), incarnera sur scène des espèces en voie de disparition. On parle ici d'animaux... au sens propre du terme. L'humoriste dit qu'il n'en poussera aucune sur Israël dans son spectacle Dépôt de bilan, même dans une contrée, le Québec, humoristiquement plus «tolérante» à son égard et qui le voit davantage comme un drôle de martyr plutôt qu'un homme à abattre professionnellement. «J'y reviendrai peut-être dans le prochain... si Israël existe encore! lance-t-il. Il y a d'autres sujets.»Cela dit, il faudrait être aveugle pour ne pas percevoir la métaphore! «Il y a un sketch où je suis standardiste. Je reçois l'appel d'un rhinocéros, une espèce qui aurait pu se bouger un peu plus. Nous, en très peu de temps, on s'est redressé sur nos pattes arrière. Ça me permet de mettre le projecteur sur l'humanité. Dans le spectacle, je fais le bilan au sens large du terme. Sur la religion, les valeurs morales, l'espèce humaine... Je reviens sur Jésus, sur Hitler dans son bunker. Dans un autre numéro, je suis attiré par une secte où on prie et glorifie rien.»
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Dépôt de bilan est le cinquième spectacle solo que Dieudonné présente au Québec (après Le Divorce de Patrick, Pardon Judas, Mes excuses et 1905) en autant d'années. Pas question d'étirer les représentations d'un one-man show sur trois années! «Je suis dans un contexte particulier, dit-il. La pression génère chez moi un besoin d'expression. Je trouve très plaisant d'évoluer. Là, je suis vraiment collé à mon époque. Les humoristes sont entrés dans une logique industrielle. On rode, exploite et exploite encore, par souci de profits. Je ne vis pas très riche, mais j'ai l'impression de faire mon travail. Beaucoup trop d'humoristes s'embourgeoisent. Pourquoi pas? Mais le problème, c'est qu'ils font moins rire.»Combien diront que c'est aussi le cas de Dieudonné à qui on coupe de plus en plus le micro, mais qui en remet en plus de multiplier les coups d'éclat? On rappelle qu'il est candidat déclaré aux présidentielles de 2007, en France, tout comme Jean-Marie Le Pen et Nicolas Sarkozy et qu'il a récemment accepté de visiter l'Iran, à la demande de l'ambassade française! «Je n'ai jamais eu la volonté de plaire à tout le monde. Je réglerai des comptes jusqu'à la fin de mes jours à cause de la bêtise humaine. Je sais bien que ce que je fais n'est pas la septième merveille du monde. On rigole et c'est tout.«Je suis un des rares humoristes noirs à ne pas rire de la longueur du sexe, ajoute Dieudonné. J'essaie de faire ce travail en ayant conscience que ça va déranger et choquer. L'humour peut être dévastateur, mais c'est une forme de liberté.»______________________________________________
Dieudonné : redevenir un humoriste libre
Isabelle Massé
La Presse
Les années se suivent et se ressemblent pour Dieudonné. Difficile de ne pas revenir sur les controverses qui le suivent pas à pas - la vingtaine de procès qu'il a subis, les agressions physiques dont il a été victime depuis son sketch maudit du colon juif proféré sur la télé de France 3, en 2003 - lorsqu'on l'a devant soi. L'humoriste, qui persiste au nom de la liberté d'expression, qui n'hésite pas à en rajouter sur Israël, sur la branche radicale juive qui lui «paraît au moins aussi dangereuse que l'intégrisme islamique», qui se dit victime de racisme et de complot depuis, devrait-il se taire? Tout effacer et repartir à zéro? Faire de l'humour bonbon sans conséquence? Ou continuer de sévir et irriter de plus en plus de tympans? Il assume. Quoique...Pour la première fois, cet habitué du Festival Juste pour rire qui retournera en solo au TNM le 26 juin (en plus de coanimer des galas Juste pour rire avec Jean-Marc Parent, les 7 et 8 juillet), incarnera sur scène des espèces en voie de disparition. On parle ici d'animaux... au sens propre du terme. L'humoriste dit qu'il n'en poussera aucune sur Israël dans son spectacle Dépôt de bilan, même dans une contrée, le Québec, humoristiquement plus «tolérante» à son égard et qui le voit davantage comme un drôle de martyr plutôt qu'un homme à abattre professionnellement. «J'y reviendrai peut-être dans le prochain... si Israël existe encore! lance-t-il. Il y a d'autres sujets.»Cela dit, il faudrait être aveugle pour ne pas percevoir la métaphore! «Il y a un sketch où je suis standardiste. Je reçois l'appel d'un rhinocéros, une espèce qui aurait pu se bouger un peu plus. Nous, en très peu de temps, on s'est redressé sur nos pattes arrière. Ça me permet de mettre le projecteur sur l'humanité. Dans le spectacle, je fais le bilan au sens large du terme. Sur la religion, les valeurs morales, l'espèce humaine... Je reviens sur Jésus, sur Hitler dans son bunker. Dans un autre numéro, je suis attiré par une secte où on prie et glorifie rien.»
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Dépôt de bilan est le cinquième spectacle solo que Dieudonné présente au Québec (après Le Divorce de Patrick, Pardon Judas, Mes excuses et 1905) en autant d'années. Pas question d'étirer les représentations d'un one-man show sur trois années! «Je suis dans un contexte particulier, dit-il. La pression génère chez moi un besoin d'expression. Je trouve très plaisant d'évoluer. Là, je suis vraiment collé à mon époque. Les humoristes sont entrés dans une logique industrielle. On rode, exploite et exploite encore, par souci de profits. Je ne vis pas très riche, mais j'ai l'impression de faire mon travail. Beaucoup trop d'humoristes s'embourgeoisent. Pourquoi pas? Mais le problème, c'est qu'ils font moins rire.»Combien diront que c'est aussi le cas de Dieudonné à qui on coupe de plus en plus le micro, mais qui en remet en plus de multiplier les coups d'éclat? On rappelle qu'il est candidat déclaré aux présidentielles de 2007, en France, tout comme Jean-Marie Le Pen et Nicolas Sarkozy et qu'il a récemment accepté de visiter l'Iran, à la demande de l'ambassade française! «Je n'ai jamais eu la volonté de plaire à tout le monde. Je réglerai des comptes jusqu'à la fin de mes jours à cause de la bêtise humaine. Je sais bien que ce que je fais n'est pas la septième merveille du monde. On rigole et c'est tout.«Je suis un des rares humoristes noirs à ne pas rire de la longueur du sexe, ajoute Dieudonné. J'essaie de faire ce travail en ayant conscience que ça va déranger et choquer. L'humour peut être dévastateur, mais c'est une forme de liberté.»______________________________________________
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