Thursday, August 24, 2006

Amnesty accuse Israël de "crimes de guerre" au Liban

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Amnesty accuse Israël de "crimes de guerre" au LibanLONDRES, 23 août 2006 (AFP) © 2006 AFP Israël a commis des "crimes de guerre" au Liban lors de sa récente offensive contre le Hezbollah, selon un rapport d'Amnesty International publié mercredi accusant Tsahal d'avoir "délibérément" visé des installations civiles. Dans ce rapport, l'organisation de défense des droits de l'Homme basée à Londres précise qu'elle veut "qu'une enquête indépendante, complète et impartiale soit conduite de façon urgente par les Nations unies sur les violations graves par les deux parties (NDLR: Israël et Hezbollah) au conflit des lois internationales en matière humanitaire". Amnesty a précisé qu'elle se penchera sur l'attitude du Hezbollah dans ce conflit avec Israël dans un document séparé, dont elle n'a pas précisé la date de publication. Concernant les bombardements de Tsahal au Liban, le rapport d'Amnesty publié mercredi estime que "la destruction de centrales électriques, d'usines de traitements des eaux ainsi que d'infrastructures routières indispensables pour le transport de la nourriture et de l'aide humanitaire était délibérée et faisait intégralement partie de la stratégie militaire" d'Israël. Et beaucoup de ces attaques ciblées contre des structures civiles, "des attaques indiscriminées et disproportionnées", "sont des crimes de guerre", a insisté Kate Gilmore, secrétaire générale exécutive adjointe de l'organisation humanitaire. "Le type de ces attaques, leur étendue et leur ampleur font que les affirmations d'Israël selon qui ces destructions ne seraient que des +dommages collatéraux+ ne sont tout simplement pas crédibles", a ajouté Kate Gilmore, soulignant que plusieurs cibles étaient situées dans des "zones sans intérêt stratégique apparent" pour l'armée israélienne. A l'appui de ces affirmations, Amnesty rappelle une déclaration de Dan Haloutz, le chef d'Etat major israélien: "Rien n'est à l'abri (au Liban), c'est aussi simple que cela", avait affirmé ce militaire lors de l'offensive de Tsahal au sud Liban. Amnesty a précisé avoir rédigé ce rapport à partir d'informations rassemblées par ses envoyés sur le terrain lors de missions récentes au Liban et en Israël, auprès de dizaines de victimes, de représentants des Nations unies, de représentants des forces armées israéliennes et de représentants du gouvernement libanais, ainsi que via les déclarations officielles de toutes les parties au conflit et les rapports des différents médias. L'offensive israélienne contre le Hezbollah avait commencé après l'enlèvement de deux soldats de Tsahal par la milice chiite le 12 juillet et a pris fin le 14 août.

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