LE FESTIVAL DE LUSSAS BOYCOTTE LES FILMS ISRAELIENS ET NOURRIT LA HAINE
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Culture
Lussas : le festival du doc en accusation
La décision de réduire la programmation israélienne crée une polémique.
Par Didier PERON
QUOTIDIEN : Mercredi 23 août 2006 - 06:00
Zizanie en Ardèche. Les tranquilles Etats généraux du documentaire de Lussas doivent faire face depuis l'ouverture, dimanche, à une vague de critiques sur le choix éditorial d'écourter des journées consacrées à la production israélienne au profit de séances dévolues aux films libanais et palestiniens.
La coexistence de ces différentes cinématographies n'aurait probablement posé aucun problème si les organisateurs, émus par la violence du conflit entre Israël et le Hezbollah, n'avaient décidé, pour le moins maladroitement, de marquer le coup en retirant du programme quelques films israéliens afin de les remplacer par d'autres, libanais ou palestiniens, invités de dernière minute. Une fois ces documentaires éjectés du festival, certains réalisateurs israéliens ont décidé, par solidarité, de ne plus participer à la manifestation. Du coup, des 18 films annoncés dans la section «Route du doc», il n'en reste que 7, et des trois journées israéliennes prévues au départ, n'en subsistent plus qu'une, qui se déroulera aujourd'hui entre projos et débats.
Le quotidien israélien Haaretz s'est fendu d'un article virulent contre le festival de Lussas, accusant les organisateurs de boycotter culturellement Israël. Une lettre de protestation signée de nombreuses personnalités du milieu artistique et intellectuel français, dont Dan Franck, Brigitte Rouan, Toni Gatlif, Costa-Gavras, Pierre Salvadori, interpelle Pascale Paulat, directrice des Etats généraux, en ces termes : «Nous aurions aimé nous réjouir cette année de voir un plus grand nombre de films palestiniens et libanais. Mais, pour nous en réjouir, il aurait fallu que cette initiative ne soit pas prise au détriment des artistes israéliens. [...] Vous pensez avoir équilibré, vous avez déséquilibré, nourrissant ainsi l'incompréhension, voire la haine.» Christophe Postic, coprogrammateur avec Gaël Lépingle de ces journées «Route du doc», se défend de toute censure ou de boycott et assure que cette redéfinition du programme a été prise après de longues discussions et réflexions : «On a décidé de marquer une rupture, on ne pouvait pas faire comme s'il ne se passait rien.»
Culture
Lussas : le festival du doc en accusation
La décision de réduire la programmation israélienne crée une polémique.
Par Didier PERON
QUOTIDIEN : Mercredi 23 août 2006 - 06:00
Zizanie en Ardèche. Les tranquilles Etats généraux du documentaire de Lussas doivent faire face depuis l'ouverture, dimanche, à une vague de critiques sur le choix éditorial d'écourter des journées consacrées à la production israélienne au profit de séances dévolues aux films libanais et palestiniens.
La coexistence de ces différentes cinématographies n'aurait probablement posé aucun problème si les organisateurs, émus par la violence du conflit entre Israël et le Hezbollah, n'avaient décidé, pour le moins maladroitement, de marquer le coup en retirant du programme quelques films israéliens afin de les remplacer par d'autres, libanais ou palestiniens, invités de dernière minute. Une fois ces documentaires éjectés du festival, certains réalisateurs israéliens ont décidé, par solidarité, de ne plus participer à la manifestation. Du coup, des 18 films annoncés dans la section «Route du doc», il n'en reste que 7, et des trois journées israéliennes prévues au départ, n'en subsistent plus qu'une, qui se déroulera aujourd'hui entre projos et débats.
Le quotidien israélien Haaretz s'est fendu d'un article virulent contre le festival de Lussas, accusant les organisateurs de boycotter culturellement Israël. Une lettre de protestation signée de nombreuses personnalités du milieu artistique et intellectuel français, dont Dan Franck, Brigitte Rouan, Toni Gatlif, Costa-Gavras, Pierre Salvadori, interpelle Pascale Paulat, directrice des Etats généraux, en ces termes : «Nous aurions aimé nous réjouir cette année de voir un plus grand nombre de films palestiniens et libanais. Mais, pour nous en réjouir, il aurait fallu que cette initiative ne soit pas prise au détriment des artistes israéliens. [...] Vous pensez avoir équilibré, vous avez déséquilibré, nourrissant ainsi l'incompréhension, voire la haine.» Christophe Postic, coprogrammateur avec Gaël Lépingle de ces journées «Route du doc», se défend de toute censure ou de boycott et assure que cette redéfinition du programme a été prise après de longues discussions et réflexions : «On a décidé de marquer une rupture, on ne pouvait pas faire comme s'il ne se passait rien.»
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