LES MEGRET EN CORRECTIONNELLE POUR DETOURNEMENTS DES FONDS PUBLICS DE VITROLLES
Bruno Mégret jugé lundi pour complicité de détournement de fonds publics
MARSEILLE (AP) - Le président du Mouvement national républicain (MNR), Bruno Mégret, 57 ans, comparaît à partir de lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille pour "complicité de détournement de fonds publics". Les faits qui lui sont reprochés remontent aux années 2000 et 2001, à l'époque où son épouse, Catherine, était maire de Vitrolles (Bouches-du-Rhône).
L'ex-élue municipale, âgée de 48 ans, qui a présidé aux destinées de la commune de 1997 à 2002, comparaîtra à ses côtés pour "détournement de fonds publics", tandis que cinq cadres du MNR, dont ses directeurs de cabinet successifs à la mairie de Vitrolles, seront jugés pour complicité.
Le couple Mégret devra s'expliquer sur la façon dont ont été pris en charge, par la mairie de Vitrolles, la réalisation et l'expédition de quatre courriers adressés aux maires de France en vue de la candidature de Bruno Mégret à l'élection présidentielle de 2002.
Parmi ces envois, figurent notamment deux lettres de septembre et décembre 2001 intitulées "Face à l'islamisme: appel aux maires de France" et "Pour la sécurité et les libertés communales, poursuivons notre action". Bruno Mégret cherchait par ce moyen à obtenir les 500 parrainages d'élus nécessaires à sa candidature.
La justice avait été alertée en février 2002 par la Chambre régionale des comptes Provence-Alpes-Côte d'Azur, car elle estimait que la somme totale de 74.600,50 euros (489.347,23 ff) avait été indûment supportée par la municipalité de Vitrolles.
"Ces quatre lettres sortent de l'intérêt communal. Il ne peut en effet être de l'intérêt d'une commune et de ses administrés de défendre, au moyen de fonds publics, les idées ou les thèses d'un parti politique auquel son premier magistrat appartient et de favoriser ou assurer le parrainage de tel ou tel à une élection, fût-elle présidentielle", écrivait en février dernier le procureur de la République de Marseille, dans son réquisitoire écrit, qui décidait du renvoi en correctionnelle des prévenus.
Catherine Mégret a invoqué lors de ses auditions "une erreur totale", "une énorme boulette", tandis que Bruno Mégret s'est retranché derrière "une erreur d'aiguillage" incombant à l'équipe de son épouse et a déploré une certaine "négligence vitrollaise".
Les prévenus encourent 10 ans d'emprisonnement, des amendes de 150.000 euros et des peines complémentaires d'inéligibilité.
La commune de Vitrolles, passée depuis à gauche, sera partie civile au procès. Les débats doivent durer jusqu'à mercredi soir. AP
nis/div/cr
MARSEILLE (AP) - Le président du Mouvement national républicain (MNR), Bruno Mégret, 57 ans, comparaît à partir de lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille pour "complicité de détournement de fonds publics". Les faits qui lui sont reprochés remontent aux années 2000 et 2001, à l'époque où son épouse, Catherine, était maire de Vitrolles (Bouches-du-Rhône).
L'ex-élue municipale, âgée de 48 ans, qui a présidé aux destinées de la commune de 1997 à 2002, comparaîtra à ses côtés pour "détournement de fonds publics", tandis que cinq cadres du MNR, dont ses directeurs de cabinet successifs à la mairie de Vitrolles, seront jugés pour complicité.
Le couple Mégret devra s'expliquer sur la façon dont ont été pris en charge, par la mairie de Vitrolles, la réalisation et l'expédition de quatre courriers adressés aux maires de France en vue de la candidature de Bruno Mégret à l'élection présidentielle de 2002.
Parmi ces envois, figurent notamment deux lettres de septembre et décembre 2001 intitulées "Face à l'islamisme: appel aux maires de France" et "Pour la sécurité et les libertés communales, poursuivons notre action". Bruno Mégret cherchait par ce moyen à obtenir les 500 parrainages d'élus nécessaires à sa candidature.
La justice avait été alertée en février 2002 par la Chambre régionale des comptes Provence-Alpes-Côte d'Azur, car elle estimait que la somme totale de 74.600,50 euros (489.347,23 ff) avait été indûment supportée par la municipalité de Vitrolles.
"Ces quatre lettres sortent de l'intérêt communal. Il ne peut en effet être de l'intérêt d'une commune et de ses administrés de défendre, au moyen de fonds publics, les idées ou les thèses d'un parti politique auquel son premier magistrat appartient et de favoriser ou assurer le parrainage de tel ou tel à une élection, fût-elle présidentielle", écrivait en février dernier le procureur de la République de Marseille, dans son réquisitoire écrit, qui décidait du renvoi en correctionnelle des prévenus.
Catherine Mégret a invoqué lors de ses auditions "une erreur totale", "une énorme boulette", tandis que Bruno Mégret s'est retranché derrière "une erreur d'aiguillage" incombant à l'équipe de son épouse et a déploré une certaine "négligence vitrollaise".
Les prévenus encourent 10 ans d'emprisonnement, des amendes de 150.000 euros et des peines complémentaires d'inéligibilité.
La commune de Vitrolles, passée depuis à gauche, sera partie civile au procès. Les débats doivent durer jusqu'à mercredi soir. AP
nis/div/cr
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