POUR LES AMERICAINS PERSISTANCE MAIS DECLIN DES ACTES ANTISEMITES
19:12
WASHINGTON, 15 sept 2006 (AFP) - Déclin mais persistance d'incidents antisémites en France, selon Washington
Les Etats-Unis, qui depuis plusieurs années épinglent la France dans leur rapport annuel sur les libertés religieuses, notent cette année "des efforts significatifs" du gouvernement français pour combattre l'antisémitisme mais souligne la persistance d'agressions racistes et antisémites en France.
"Malgré les efforts significatifs du gouvernement pour combattre l'antisémitisme et un déclin général du nombre d'incidents, des agressions antisémites persistent", souligne le rapport du département d'Etat pour la période 2005-2006, publié vendredi.
Le document cite longuement le cas d'Ilan Halimi, ce jeune homme juif kidnappé et torturé en février 2006 par le gang des "Barbares" à Bagneux (Hauts-de-Seine). Le principal suspect a reconnu qu'Halimi avait été visé parce qu'il "était juif et parce que les juifs sont riches", relève le rapport américain.
"Les autorités ont réagi avec force au meurtre d'Halimi mais des membres de sa famille ont accusé la police d'agir trop lentement", note le document.
En 2005, les incidents racistes en France ont baissé de 38% par rapport à 2004 pour s'établir à 974, selon les chiffres de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) cités par le document.
Le nombre d'incidents antisémites est descendu à 504 en 2005, soit une baisse de 48%.
Le rapport souligne que "le gouvernement a pris un certain nombre d'initiatives pour combattre les agressions antisémites et contre les musulmans, dont l'ordre aux commissaires de police de créer des unités d'évaluation dans chaque département et la création d'un conseil des religions au niveau départemental".
La condamnation de la SNCF pour la déportation de juifs est relevée tandis que le procès de Bruno Gollnisch du Front National pour révisionnisme, repoussé en novembre, semble attendu.
Parmi les incidents antisémites, le document relève les agitations du groupuscule noir ultra-radical et antisémite Tribu Ka dans le quartier juif de la rue des Rosiers à Paris en mai.
Il mentionne également "le comportement déplacé" de scolaires au camp d'Auschwitz en novembre 2004 qui ont fait une bataille de boules de neige et "souri à côté de photos de déportés".
Les profanations de cimetières sont relevées, notamment "en Alsace où des groupes d'extrême-droite ont des liens avec leurs homologues en Allemagne". Il y a eu 92 profanations de cimetières chrétiens, 31 sites juifs et 28 musulmans, selon les chiffres cités qui datent de 2004.
Par ailleurs, le département d'Etat se fait le relais de plaintes d'organisations considérées en France comme des sectes, notamment l'Eglise de Scientologie et les Témoins de Jéhovah.
Le président de la Miviludes, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, Jean-Michel Roulet, est pointé du doigt par Washington pour ses déclarations considérées comme "discriminatoires" par des membres de l'Eglise de Scientologie.
A propos des Témoins de Jéhovah, la fronde des habitants du village de Deyvillers dans les Vosges, qui s'opposent à la construction d'une salle du Royaume dans leur commune, est mentionnée, évoquant un incendie de voiture et d'un lieu de culte.
Le département d'Etat consacre moins de pages, dans son rapport, à la situation de l'Islam, deuxième groupe religieux en France, qu'à celle de la Scientologie et des Témoins de Jéhovah.
Néanmoins le rapport, qui mentionne comme l'année dernière la loi de mars 2004 sur le voile à l'école, note que "des attitudes sociales négatives envers des femmes qui portent le voile ont pu conduire à des discriminations envers les femmes musulmanes".
Enfin, le rapport dénonce la distribution de soupes populaires "identitaires" contenant du porc, inventées par des groupes d'extrême droite pour en exclure les musulmans, et note que le maire de Strasbourg a banni cette pratique comme une menace à l'ordre public.
les forums
WASHINGTON, 15 sept 2006 (AFP) - Déclin mais persistance d'incidents antisémites en France, selon Washington
Les Etats-Unis, qui depuis plusieurs années épinglent la France dans leur rapport annuel sur les libertés religieuses, notent cette année "des efforts significatifs" du gouvernement français pour combattre l'antisémitisme mais souligne la persistance d'agressions racistes et antisémites en France.
"Malgré les efforts significatifs du gouvernement pour combattre l'antisémitisme et un déclin général du nombre d'incidents, des agressions antisémites persistent", souligne le rapport du département d'Etat pour la période 2005-2006, publié vendredi.
Le document cite longuement le cas d'Ilan Halimi, ce jeune homme juif kidnappé et torturé en février 2006 par le gang des "Barbares" à Bagneux (Hauts-de-Seine). Le principal suspect a reconnu qu'Halimi avait été visé parce qu'il "était juif et parce que les juifs sont riches", relève le rapport américain.
"Les autorités ont réagi avec force au meurtre d'Halimi mais des membres de sa famille ont accusé la police d'agir trop lentement", note le document.
En 2005, les incidents racistes en France ont baissé de 38% par rapport à 2004 pour s'établir à 974, selon les chiffres de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) cités par le document.
Le nombre d'incidents antisémites est descendu à 504 en 2005, soit une baisse de 48%.
Le rapport souligne que "le gouvernement a pris un certain nombre d'initiatives pour combattre les agressions antisémites et contre les musulmans, dont l'ordre aux commissaires de police de créer des unités d'évaluation dans chaque département et la création d'un conseil des religions au niveau départemental".
La condamnation de la SNCF pour la déportation de juifs est relevée tandis que le procès de Bruno Gollnisch du Front National pour révisionnisme, repoussé en novembre, semble attendu.
Parmi les incidents antisémites, le document relève les agitations du groupuscule noir ultra-radical et antisémite Tribu Ka dans le quartier juif de la rue des Rosiers à Paris en mai.
Il mentionne également "le comportement déplacé" de scolaires au camp d'Auschwitz en novembre 2004 qui ont fait une bataille de boules de neige et "souri à côté de photos de déportés".
Les profanations de cimetières sont relevées, notamment "en Alsace où des groupes d'extrême-droite ont des liens avec leurs homologues en Allemagne". Il y a eu 92 profanations de cimetières chrétiens, 31 sites juifs et 28 musulmans, selon les chiffres cités qui datent de 2004.
Par ailleurs, le département d'Etat se fait le relais de plaintes d'organisations considérées en France comme des sectes, notamment l'Eglise de Scientologie et les Témoins de Jéhovah.
Le président de la Miviludes, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, Jean-Michel Roulet, est pointé du doigt par Washington pour ses déclarations considérées comme "discriminatoires" par des membres de l'Eglise de Scientologie.
A propos des Témoins de Jéhovah, la fronde des habitants du village de Deyvillers dans les Vosges, qui s'opposent à la construction d'une salle du Royaume dans leur commune, est mentionnée, évoquant un incendie de voiture et d'un lieu de culte.
Le département d'Etat consacre moins de pages, dans son rapport, à la situation de l'Islam, deuxième groupe religieux en France, qu'à celle de la Scientologie et des Témoins de Jéhovah.
Néanmoins le rapport, qui mentionne comme l'année dernière la loi de mars 2004 sur le voile à l'école, note que "des attitudes sociales négatives envers des femmes qui portent le voile ont pu conduire à des discriminations envers les femmes musulmanes".
Enfin, le rapport dénonce la distribution de soupes populaires "identitaires" contenant du porc, inventées par des groupes d'extrême droite pour en exclure les musulmans, et note que le maire de Strasbourg a banni cette pratique comme une menace à l'ordre public.
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posted by William Labi at 12:13 PM
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