LA POLEMIQUE SUR REDEKER ET LA VIOLENCE DE l'IRAN
Gérard Biard, dans son éditorial à Charlie Hebdo, constate que désormais « c’est devenu un rituel : qu’un artiste, un dessinateur, un écrivain, un cinéaste, un journaliste, un intellectuel ‘insulte le prophète’, et le voilà promis à l’égorgement, tandis qu’un peu partout dans le monde des foules instrumentalisées brûlent tout ce qui leur tombe sous la torche – drapeaux, journaux, ambassades, églises – afin de montrer aux infidèles combien l’islam est une religion apaisée ». Revenant sur l’affaire Redeker, l’éditorialiste insiste sur le manque de soutien dont a bénéficié le professeur de philosophie et parle ouvertement d’un problème qui est le suivant : « A chaque nouvelle polémique sur l’islam, on franchit un palier supplémentaire et l’on consent à abandonner un peu plus des principes qui fondent nos démocraties ». Cette réaction fait le jeu des islamistes et Gérard Biard s’en inquiète : « Nos dirigeants, main dans la main avec quelques individus qui espèrent prospérer sur le terreau communautariste, sont partis pour nous faire vivre dans un monde où un prof de philo menacé de mort pour s’en être pris à un livre sacré est un ‘provocateur’, tandis que le président iranien Ahmadinejad, qui veut se doter de l’arme nucléaire et juge raisonnable de rayer Israël de la carte, est un ‘stabilisateur’. »
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